dimanche 6 avril 2008

Un méchant vous répond

Ce blog ne suscitant plus aucun message de haine ( et même plus aucune message tout court ^^, ), il est temps de remédier à cela en ouvrant une nouvelle série : un méchant d'anime peut-il être utile aux français ? Pour le savoir, je suis allé recueillir les témoignages de plusieurs grands méchants, et leurs réponses aux 10 questions de Ségolène. Pour ouvrir la série, j'ai le plaisir d'accueillir Jakoh, maître de la City, séquestrateur de Rui, l'Empereur Céleste. Après avoir considéré avec attention ( enfin, tant que la lumière ne baissait pas ) les questions, voici les réponses qu'il nous a fournies :

1. Il faut sortir du fossé entre un discours pseudo révolutionnaire dans l’opposition et un conformisme économique au pouvoir : de quelle façon ?

En... En prenant le pouvoir et en le gardaaaaaaaaaaaaaaaant !!!

2. Le socialisme ne peut pas se contenter d’aménager le capitalisme financier à la marge : comment produire et répartir autrement la richesse ?

Il faut que les villageois travaillent pour môa, tous les jours, de toutes leurs forces, et nourrissent mes armées ! Il faut que les lumières du Gentoh éliminent l'homme du Hokuto... et il faut que mes esclaves produisent plus de lumièèèèèèèèèèèèèèèèèèère !!!

3. Que reprendre des modèles progressistes des autres pays et que rejeter ?

Il faut développer le nucléaire, pour produire plus de lumièèèèèèèèèèèèèèèère !!!

4. Il faut pousser l’agilité des entreprises, le goût du risque et l’esprit d’entreprendre, tout en améliorant la situation des salariés et leurs sécurités sociales. Avec quel compromis ?

S'ils travaillent avec diligence, nous ne les tuerons pas... pas tout de suite du moins ! MWAHAHAHAH !!!

5. Il faut rééquilibrer le rapport de force entre le travail et le capital par une meilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l’entreprise ?

Des contre-pouvoirs ?!! Je refuse, JE REFUSE que l'on conteste mon pouvoir !!! *piétine Falco*

6. Comment rompre avec la redistribution passive et bureaucratique comme principal moyen de s’attaquer aux injustices sociales ?

En arrêtant de redistribuer ! Devraient déjà être contents d'être en vie, ces gueux !

7. Comment améliorer le projet européen pour ne pas oublier les intérêts des peuples et des pays ?

En unissant les villages sous les ordres de la City, et en massacrant ceux qui ne sont pas contents ! Il faut aussi détruire l'Armée du Hokuto, qui sème la terreur et la panique, ce sont de dangereux terroristes !

8. Les peuples du Nord doivent être protégés de la concurrence internationale sans que les peuples du Sud ne soient victimes du protectionnisme. Avec quelles nouvelles règles ?

N... ord ?!! Le... le Hokuto !!! Il est venu me chercher !!! Plus de lumièèèèèèèèèèèèèère !!!

9. Les Etats et le marché doivent assurer la sauvegarde écologique de la planète : quel nouveau modèle de développement ?

Depuis la guerre nucléaire en 20xx il ne reste plus rien à sauver du point de vue écologique : la nature a été ravagée, l'eau est rare, les océans se sont évaporés ( sauf la mer qui nous sépare des démons de la Shura ).

10. Le Parti socialiste doit intégrer toutes les nouvelles formes de militantisme et d’engagement citoyen, ainsi que les réussites du travail des élus locaux. Il doit aussi décider efficacement, avec le sens de la discipline collective. Quelles nouvelles règles communes pour y parvenir sereinement ?

Vous devez m'obéir !!! Comme les lumières du Gentoh ! Et toi aussi Falco !!! Tu... tu oses me regarder avec ces yeux ?!! Baisse-les, baisse-les tout de suite !!! Comme peux-tu oser ?!! *frappe Falco avec le manche d'une lance*
Et il faut aussi y mettre plus de lumièèèèèèèèèèèèèèèère !!!

Il semble donc ressortir des idées lumineuses de notre tyran que la question de l'énergie, et de l'éclairage en particulier, est un des problèmes cruciaux à aborder. Bientôt, rien que pour vous, je risquerai à nouveau l'esclavage ou ma vie ( voire les deux ) en allant interviewer un nouveau grand méchant. A bientôt !

Hommage aux pubs Wall Street english

Vous aussi au bout d'un temps à prendre le métro parisien, vous avez vu vos nuits hantées par les pubs Wall Street english ? Vous aussi vous vous demandez pourquoi le gars ou la fille ne répond pas "yes I do" à la question " do you speak english" ? ( oui, à part parce que la réponse est que sinon ce serait plus dur de caser le nom du truc !). Alors je vous dédie ce petit sous-titrage à la con que j'ai commis :-p

samedi 5 avril 2008

My... preeeecious !


Hé oui ! Je suis encore vivant ! Enfin, plus mort-vivant qu'autre chose, mais il n'empêche...
Ce soir, petite note rapide pour prouver à tout lecteur égaré comme à moi-même que je suis encore vivant en vous présentant un de mes derniers bébés : The Greek dialects par C.D. Buck !
S'il semble qu'il n'intègre pas les derniers progrès dans l'étude des langues indo-européennes, en particulier les larynguales liées au hittite retrouvé, cette petite merveille consitute malgré tout une très utile présentation des divers dialectes du grec ancien, avec pour chacun ses principaux traits particuliers ! ^0^ Oh qu'il esy beau !!! Avec lui, enfin seront à moi les charmes lesbiens et VO de Sappho !!! XD
Mes autres dernières acquisitions livresques ( alors que je n'en ai encore fini aucun autre ^^, je n'ai plus le temps de vivre, quand s'enfuit mon équilibre, etc... ) sont plus orientées Italie, avec les Ragionamenti de l'Arétin ( à ne pas mettre entre toutes les mains ! bien que sa lecture puisse destiner l'une des deux à un autre usage... ) et le Decameron de Boccace, de la famille de l'Heptameron de Marguerite de Navarre et des Canterbury tales de Chauncer.
Je me suis aussi trouvé un autre bébé : Le bon usage édition 1965. OUUIIIIIIIIIIIII !!! Le français n'ayant pas dû changer au point qu'une édition de cette époque soit périmée ( et la dernière coûtant dans les 80 euros... ), c'est le bonheur, la félicité, l'extase ( pour parler à l'envers de la façon de Madame de Cambremer ) ^0^ Mythe romantique inspiré des Choristes ou vérité ? Toujours est-il que le bouquiniste chez qui je l'ai acheté à 5 euros m'a dit que ce livre avait été déclassé d'une bibliothèque de lycée après qu'un élève y ait mis le feu, et que la fumée ait noirci les livres. Il est en tout cas vrai que la tranche est noircie... ( ou bleuie, je me tâte...)
Et enfin, j'ai maintenant la collection complète du Littré XD Et j'allais oublier une autre folie à un prix modeste : THE Bloch et Wartburg, le dico étymologique de la langue française !
Sur de telles paroles, il faut que je vous quitte pour aller danser nu au milieu des livres !!!

vendredi 29 février 2008

G33ky once again

Ca faisait longtemps ( ou presque ) que je vous avais pas proposé un petit test, alors c'est parti mon Kiki ( ce qui me fait penser que j'ai récemment croisé un Kiki façon jamaïcain, ça fait peur quand même ! ). Ce soir, un nouveau test de g33ki1tud3. J'atteinds quand même les 48,2955% ( admirez le nombre de chiffres... significatifs ?! on sent bien le site de g33k là !), ce qui fait de moi un Super g33k ! Par contre je ne suis pas sûr de devoir en retirer quelque fierté ^^,

Et tant qu'à parler de g33k1n3ss, composons aussi notre geek code . Alors celui de votre serviteur serait :

GAT/C/ED/H/L/M/S/O d-(--) s !a C+ UL P? L E W++ N- o? K? w+ O? M-- VMS? PS++ PE- Y+() PGP- t--- 5? X-- R++() tv+ b++++ DI+(++) D G e++++ h r y?

Pfiou, c'est que j'aurais presque l'air d'un vrai g33k avec ça !

mercredi 20 février 2008

Neither do I


L'édition web du Monde d'aujourd'hui étant vraiment pêchue, je vais pouvoir critiquer encore un peu ^_^ A partir de cet article en l'occurence. Plus précisément cette phrase-ci : « La vieille théorie économique de la Némésis (la déesse grecque de la vengeance) fait son retour.» Pour la qualifier, j'emploierais volontiers les adjectifs de pitoyable et de hautain. Hautain pour son style, pitoyable pour ce que j'en pense. Un bel exemple du style « j'ai une grosse culture : je sais qui c'est Némésis ; comme vous êtes des cons, chers lecteurs, je vous explique bien qui c'est.»
Alors merci, Némésis, on connait. Moi, ce que je connais aussi, c'est les règles de la typographie française, et elle veut qu'il y ait une espace après une parenthèse ouvrante, et une espace avant une parenthèse fermante. Quand ça manque dans une phrase où on se la pète, ça prête à rire...

Anonymous does not forgive!!!

Today a journalist from Le Monde tried to shot web. He failed. But at least He tried to do so for great justice. In this article they talked about this project and its fight against scientology.

But this article begun immediately poorly, demonstrating how un-l337 its writer was. He dared to define Anonymous as being « a fictionary character-group » ( un personnage-groupe imaginaire ), which Anonymous is NOT ! Anonymous is certainly not imaginary and though he's legion, he is neither a group nor a character. Anonymous is you, Anonymous is me, Anonymous is both any of us and all of us. His power level is ovar 9.000 and moreover : Anonymous does not forgive!!! These two points have to be mentioned when talking about Anonymous, even when the main subject of the article in which he appears is more centered on his noble fight (though through not so noble means, but Anonymous is devoid of morality because none of us are as cruel as all of us, cf. supra) against scientology than on anonymous himself. Sadly the journalist missed to do so.

These points had to be made.

Post blogum : Anonymous is easily met and pissed on 4chan.

Post post blogum : more on Anonymous fight can be found here.

Nota bene : this article just makes a point on what is Anonymous. It does not constitutes a promotion of hacking nor an encouraging to do such things. One cannot sadden the Spirits of the Right (reread or... read! Plato, n00bs!). And yes, this nota bene transforms my rant in an half-assed one, but I'm not Anonymous (Hokutoki I am, you know?) so I can do that.

mardi 19 février 2008

Ce soir, parlons de ratons-laveurs

Et en particulier du petit compagnon de Candy dans l'animé ( car il n'est pas présent dans le mangasse ), j'ai nommé : Capucin ( ou Kurin = Clynn en VO ). Aaaah Candy ! LE shoujo que j'achèterais ! S'ils pouvaient enterrer le passé et nous le publier... Terry, épouse-moi ! Heu... Tiens, non, pas cette fois :-p Candy... *soupir*... *groooos soupir*... Allez, dans ces moments là, il faut jouer avec Capucin ! Alors la traduction d'une petite chanson en son honneur ! ( et pis ça faisait longtemps ). Lalala...

Les paroles en VO :

仲よしクリン

おいでクリン あそぼうクリン
おまえの うまれは どこかしら
おはなしきかせて クリン
ひとりぼっちは なれてるけれど
おまえがいないと
わたしはさみしいの
ラララ なかよしクリン

おいでクリン おすわりクリン
おまえの みたゆめ なにかしら
はなしがあうのよ クリン
ひとりぼっちの どうしだからよ
わたしのきもち
おまえはわかるのよ
ラララ なかよしクリン

おいでクリン なかよしクリン
おまえが げんきな そのときは
わたしもげんきよ クリン
ひとりぼっちでいきてるけれど
おまえがいると
あかるくなれるのよ
ラララ なかよしクリン
ラララ なかよしクリン 

Leur transcription :

Nakayoshi Clynn

Oide Clynn Asobou Clynn
Omae no umare wa doko kashira
O-hanashi kikasete Clynn
Hitoribocchi wa nareteru keredo
Omae ga inai to
Watashi wa samishii no
Lalala nakayoshi Clynn

Oide Clynn O-suwari Clynn
Omae no mita yume nani kashira
Hanashi ga au no yo Clynn
Hirotibocchi no doushi dakara yo
Watashi no kimochi
Omae wa wakaru no yo
Lalala nakayoshi Clynn 

Oide Clynn Nakayoshi Clynn
Omae ga genki na sono toki wa
Watashi mo genki yo Clynn
Hitoribocchi de ikiteru keredo
Omae ga iru to
Akaruku nareru no yo
Lalala nakayoshi Clynn
Lalala nakayoshi Clynn

Et une ch'tite traduc perso :

Mon grand ami Capucin

Viens là Capucin, jouons Capucin
Je me demande d'où tu viens
Raconte-moi quelque chose Capucin
Bien que je me sois retrouvée toute seule
Si tu n'étais pas là
Je serais solitaire
Lalala mon grand ami Capucin

Viens là Capucin, assieds-toi Capucin
Je me demande à quoi tu penses
Nous nous tenons compagnie Capucin
Car tu es seul comme moi
Tu comprends
Quels sont mes sentiments
Lalala mon grand ami Capucin 

Viens là Capucin, mon grand ami Capucin
Quand ça va pour toi
Alors ça va aussi pour moi, Capucin
Bien que nous vivions seuls
Tant que tu seras là
Je serai joyeuse
Lalala mon grand ami Capucin
Lalala mon grand ami Capucin

samedi 16 février 2008

I'm a manga manga manga maniac



I love them all, the ladies on the paperback... Mon projet initial était de médire sur la Saint Valentin, fête éminemment commerciale s'il en est ( et puis est-ce vraiment une fête ?!! grrr ), à l'occasion de celle-ci, mais finalement j'ai préféré ce jour-là me bourrer la gueule pour oublier et regarder du foot, chose que je ne fais généralement jamais, sur Direct 8, chaîne que je ne regarde plus, lassé du côté amusant... Puis pfff en plus cette année, même les meilleurs soutiens moraux du célibataire ne critiquent plus la saitn Valentin ! Regardez chez Boulet par exemple ! ( il fallait aussi que je dénonce un jour les blogs-bédés ) C'est à se demander s'il a pas fini par se trouver une proie ! ( comme le laissait entendre - pour rire ? - un «intermède» évoquant les femelles du porc - oui, j'adore bafouer la discrétion et le respect de la vie privée pour gloser sur celle des autres ). Je ne peux plus compter que sur Maliki Mercredi prochain, mais je sens que je vais là encore être trahi !

Alors à la place, je vais vous parler des animés que je regarde en ce moment. Grâce aux soldes récentes et au nombre d'épisodes de certains animés, je tourne sur pas mal de séries en ce moment. Quand je fini un DVD de l'une, je tire au sort une autre sur laquelle j'enchaîne pour un DVD, ça me fait de la variété et me tient compagnie pendant le petit déj' ( quand one st pas réveillé, ça fait illusion ). Aaaaah il est hélas loin le temps où je pouvais passer tout un Mercredi matin à regarder des dessins animés !!! Pfff vieillir, c'est tout pourri ! Heureusement qu'il y a l'alcool, le droit de vote, le permis de conduire et le sesque pour compenser... ( oui, j'ai des plaisirs primaires, même si y'en a pas en France dieu merci ). Alors je vais un peu vous les présenter et leur faire de la peub ^_^


1. Urusei yatsura ( Lamu ).

Aaaah Lamu ! Ne m'en veux pas si je préfère Madoka/ Et malgré cela, épouse-moi ! Ma série préférée de Takahashi, devant Ranma 1/2, et loin devant Juliette je t'aime ( jamais vraiment adhéré ), et Inu Yasha ( ça a vite fini par lasser -_- ).
Une série pleine de bruit et de fureur, qui détourne d'une manière amusante pas mal de codes, de clichés et d'histoire traditionnelles du Japon. Et avec des héroïnes sexies pour le plaisir de l'otaku ^_^ J'ai compté au moins 4 musiques de poursuite différente !
j'en ai encore pour pas mal d'épisodes !


2. Sous le signe des mousquetaires.

15 ans que j'attendais de pouvoir le revoir ! Ce devait être sur la 5 qu'il est passé, et jamais repassé depuis ! Aaaah Milady de Winter et ses cheveux verts, haaa Rossinante, et... et Aramis est une femme !!! ZOMG !!! 0_0
Une adaptation vraiment sympa qui, je trouve, a bien vieilli. En plus cette édition comporte les reportages japonais à la fin, style fin des Cités d'or, pas passionnants pour eux-même, mais j'aime bien les chansons qui les accompagne ( sauf une style rock qui puir... ).
Bientôt fini, j'aborde le dernier coffret de 3 DVDs.


3. L'autre monde.

Je viens de me l'acheter pour pas cher du tout, et je n'en ai donc encore vu aucune épisode. Ca faisait un moment que je guettais une occasion, après un article dans un viel Animeland qui parlait du traitement du thème des enfants-soldats dans cet animé. Serais-je déçu ou pas ? PLus de nouvelles dans une possible prochaine note.


4. Lady Oscar.

Je m'en souvenais pas bien, mais que cette série est excellente !!! Les graphismes ( pour peu que l'on adhère un minimum au style shoujo et à ses sveltes personnages ), les musiques, et les scénarii. Les déchirements d'Oscar entre l'amour et le devoir, entre l'idéal et le sens de l'honneur, c'est cornélien ! ( ou racinien, à force je sais plus bien ).
Et si comme me le faisait remarquer mon frère les japonais aiment bien les histoires d'ambiguité sexuelle ( cf. par exemple aussi Aramis au-dessus ;-) , c'est peut-être dans Lady Oscar que le traitement en est le plus intéressant ( Très cher frère aussi est intéressant de ce point de vue ). Et miracle ! On réussi quand même globaleement à échapper aux vieux clichés bien prégnants dans d'autres animés de l'époque, où pour résumer il faudrait que la femme cesse de se mêler des affaires d'hommes pour apprendre plutôt à savoir faire à bouffer et se préparer aux futures pontes ( ça gâche hélas un peu le plaisir sur des séries à cela près vraiment excellentes comme Touch ou Macross :-(
Ici je suis à peu près à mi-parcours dans l'animé.


5. Il était une fois... L'espace.

Infini... Les prairies bleues du ciel ! Mais je m'égare. Petit je n'en avais vu que quelques épisodes, alors maintenant je vais les voir tous ! Petit aussi, et sur les autres séries d'Albert Barillé tout autant, j'étais amoureux de Psi ( oui, j'étais très infidèle à l'époque, mais Madoka restais mas préférée !). C'est marrant, pour moi elle a toujours été asiatiques, mais à lire le net et les commentaires des DVDs, elle semble plutôt perçue comme noire ou latine, alors est-ce moi ? Les japoniaiseries m'avaient-elles déjà bouffé le cerveau ?!!... de toute façon cet amour était hélas impossible, car son éternel promis était Pierrot, et Métro leur enfant de l'amour ( du moins au vu du générique de fin ). Ahhh même avec les animés mes amours sont impossibles !
Comme la série est quand même destinée à un public assez jeune, j'avance lentement, et comme je ne l'ai que de récemment, j'en suis en plus au début.


6. Touch ( Théo ou la batte de la victoire - tain c'est chaud -).

Touuuuuuuuuuuuuuuuucccccccccchhhhhhhhhhhhh !!! On pourrait presque en aimer le base-ball !!! Minami, épouse-moi toi aussi !!! ( faut croire qu'ils savent s'y prendre pour créer des personnages féminins incrédibles et séducteurs... ) Quelle histoire ! Le meilleur Adachi ! Cet animé aussi je m'en souviens de quand j'étais petit ! Je... Je n'ai pas le droit de vous raconter l'histoire ! ( et puis elle est - devrait être ! - archi-connue ) ! Achetez les DVDs, achetez le mangas ! Ils sont sortis et sortent respectivement en France ! Ou prenez même de la VO !!!
Je... Je suis dans le deuxième coffret sur quatre ! Et je fais durer le plaisir ! Touch c'est une sorte de très long et très doux à la fois orgasme qui se prolongerait indéfiniment... ( tain ! ça c'est de la comparaison !)


7. Cowboy BeBop.

Prêté par mon Fuv', merci Fuvi ! La fin-fin m'a un peu déçu, mais elle a le grand avantage de nous épargner une réexploitation des personnages ! ( déjà que j'ai pas aimé le film ). Petite remarque, les DVDs ne passent pas sur une platine, leur surface n'est qu'une imitation de vinyle ;-)
Là aussi j'en suis au début parce que... parce que vous aurez noté que c'est déjà la 7e série dont je parle ! ^_^,,, ( mais que cela ne te dispense pas de finir et me rendre mon Dagger of Kamui Fuv'man !... ).


8. Jojo's bizarre adventure.

Là, je n'aurais qu'une chose à dire : ORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORA !!! Ah ! Et puis aussi que la musique est vraiment nulle à chier ! -_- Et encore: WRYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !!! XD


9. Princesse Tutu.

Récemment acquis, mais pas encore commencé. Ca a l'air kawaii et bizarre tout à la fois ( un peu comme un putchu en fait ). J'ai abdiqué ma virilité pour l'acheter... o^_^o


10. Abenobashi.
J'attendais une promo, je ne regrette pas mon achat ! Aaaaah ça c'est de la série d'otaku !!! ^0^ ( et je n'ai toujours pas compris la fin de 2001, odyssée de l'espace ^_^,,,, ). Chuis toujous de le premier DVD, mais c'est du bon ! ^0^ Si vous avez aimé Otaku no video et Excel saga, n'hésitez pas !

Pfiou ! Ca fait déjà pas mal d'animés différentes n'est-ce pas ! J'en ai encore 1 ou 2 en réserve, mais déjà tourner sur 10 c'est pas mal ! D'autant qu'il faut que je me souvienne de où j'ai laissé une série quand je la reprend ^_^,,,

dimanche 10 février 2008

ESSOOOOOOOOOOOOOO !!!

Non, cette note ne sera pas une incitation éhontée à la consommation de produit dérivés du pétrole ( au fait, ça existe encore Esso ?), mais constituera un accès d'otakuisme, ça faisait longtemps.
Et donc, aujourd'hui, une compilation des meilleurs cris récurrents de divers animés ^0^ Et si vous pensez que Le Cri de Munch n'illustre pas précisément le genre de cris sur lesquels porte cette note, attendez d'avoir fini de la lire, placez-vous devant un miroir, et laissez s'exprimer votre état d'esprit après cette lecture...

Galaxy Express 999 : MEEEEEEEEEETERUUUUUUUUU !!!
Macross : Ichijô taiiii !!!
Hokuto no Ken : YURIAAAAAAAAAAAAA !!!
Saint Seiya : SAORIIIIIIIIIIIII !!! ( variante : ATHENAAAAAAAAAAAAAAAA !!!)
Sailor Moon Live : Mamoru !
KOR ( pour les intimes ) : Madoka ! ; Darling !
Sous le signe des mousquetaires : Constansu !!!
Urusei yatsura : Darling !
Cat's eye : Cat's !
Touch : Strike !
Albator : Arucadia, hasshin !
Goldorak VF : Métamorpho !
Gankutsuoh : Hakushaku !

Plus, pour au moins la moitié de ces animés, des GWEEEEEEEEEEEEHHH !!! de toutes sortes... Et je suis sûr qu'il y en a encore bien d'autres, quand ça me reviendra ça me permettra de faire une deuxième note pour le prix d'une seule !

lundi 4 février 2008

Impuissance bloguique

Ca y est, je n'arrive plus à bloguer ! Je sais pas si c'est un problème biologique ou une question de mental, mais je n'arrive pas à le faire marcher. Faudra que je regarde dans les incessants spams que je reçois s'ils proposent pas aussi un remède pour ça...
Alors pour poster quand même un truc, plutôt que de parler d'Arizona dream sur Arte - un beau film empreint de tristesse et de nostalgie -, et de me poser des questions sur la politique des Balkans, de la vision de Kusturica sur celle-ci et ce qui en transparaîtrait dans ses films ( dommage que wikipedia soit... wikipedia, surtout le français ! je sens que je vais critiquer, glissons !) et du fait que je trouvez Lili Taylor belle comme femme et bonne comme actrice ( cette assertion est d'un stupide ) ; plutôt que de me moquer du Monde que j'ai pris en flagrant délit de pas vérifier ses infos dans la version des supérieurs de Kerviel de l'affaire de la Générale, vu comment les journalistes y merdent sur la notion de martingale en mathématiques, la confondant avec le dénoté du mot en français courant, jusqu'au ridicule ( qui en fait n'était pas bien loin ), et du fait que c'est quand même la 3e version de l'histoire qu'ils présentent sans esprit critique aucun ( les deux autres étant celle de Bouton, et celle résultant de l'audition de Kerviel ) ; je vais vous proposer un poème simple et rapide mais beau, qui ferait un bon écho à mon état ( enfin plus maintenant que je vous ai déjà pondu cette phrase à la Proust le talent en moins ).
J'avais proposé ce poème pour qu'il soit affiché à mon ancien lycée avec d'autres à l'occasion d'un Printemps de la poésie. Etonnament, il ne fut pas retenu, je me demande bien pourquoi... Enfin, je suppose que quand vous l'aurez lu - dans un instant - vous aurez peut-être comme moi votre petite idée sur la question. Je suppute que pour les fins esprits décideurs qui se sentaient obligés de participer à l'évènement sans y éprouver d'intérêt, voire sans l'approuver ( de la poésie, beuuuuh ), de la poésie fallait que ce soit beaucoup de vers, et tant qu'à faire en alexandrins. Bon, pour être tout à fait honnête, maintenant qu'il y a prescription, je reconnais que si j'avais proposé ce poème parce que je le trouvais beau, c'était aussi par dérision de ce Printemps de la poésie organisé au lycée, sachant très bien qu'il serait refusé pour les raisons susdites. Je n'ai pas été déçu de ce côté là ^0^
Mais allons-y pour ce poème d'Apollinaire tiré de ses Alcools :

Chantre

Et l'unique cordeau des trompettes marines

XD

Post blogum : Mais si Fuv ! Je te jure je blogue pas, je pars bosser !

lundi 28 janvier 2008

Un pour tous, et caetera

Ce qui est amusant dans pas mal d'adaptations des Trois mousquetaires que j'ai eu l'occasion de croiser, c'est de voir que souvent ce n'est pas D'Artagnan, pourtant d'une certaine manière héros de l'oeuvre, qui semble être le chouchou de l'adaptateur, mais un autre des mousquetaires. Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire l'oeuvre originale, je me demande comment celle-ci traite chacun d'eux... Oh, bien sûr D'Artagnan reste et demeure prédominant, mais...
il demeure tel qu'il doit être, tandis que le « meilleur second rôle » bénéficie d'une certaine libéralisation par rapport à son archétype. Concrètement, ça veut dire qu'il va être cool ^0^
Ainsi, par exemple, dans la sympathique adaptation en 3 films de Richard Lester, récemment passée sur Arte, qui s'éloigne de plus en plus des romans au fur et à mesure que l'on progresse dans la trilogie d'ailleurs ( le fils de Milady devient ainsi une fille ^_^ ), et où Faye Dunaway fait une très charmante Milady ( c'est horrible, moi, dans les Trois mousquetaires c'est le Cardinal et Milady que je préfère... o^_^o ), le personnage cool, c'est Porthos.
C'est un peu difficile de dire pourquoi... Cela doit tenir à son aspect mature, à sa voie grave (du moins dans la version doublée -dérogeant à mes principes, j'ai pas cherché à voir s'il y avait la VO en bicanal...-), et à sa réplique fétiche face à Milady, façon « maintenant, Madame...»
Une scène amusante, dans le 2e épisode de la trilogie si je ne m'abuse, Elle s'appelait Milady en VO si à nouveau je ne m'abuse point, est celle où Milady tue Constance Bonacieux. Pardon mais lol De toute façon elle n'avait eu que ce qu'elle mérite : tromper ainsi son mari devant notre Seigneur Jésus-Christ, fût-ce avec D'Artagnan, c'est vil péchiez !
En fait, la maturité doit être la clé de tout. Contrairement aux sentiments de Sakaki-san ( d'Azumanga Daioh pour les plus incultes ) être cool est plus fort qu'être mignon. Cela nous est confirmé par notre second exemple : l'animé Sous le signe des mousquetaires.
Cette fois, c'est Athos qui est cool et mature ; mature et donc cool. Dans cet animé, Porthos n'est plus là que pour avoir faim ^_^, Athos avait bien compris, lui, ce que D'Artagnan n'avait pas osé avouer à ses 3 compagnons ( comment je suis gentil à ne pas spoiler ! ;-p ).
Je me demande s'il existe une adaptation où c'est Aramis qui est sous les feux de la rampe ? ( bon, c'est vrai qu'on s'y intéresse aussi quand c'est une femme, mais bon, il doit aussi savoir séduire en tant qu'homme, le bougre ! - le terme n'est peut-être pas très heureux en l'occurence ^_^, - ). C'est mon mousquetaire préféré ;-) Ce serait même mon préféré tout court s'il n'y avait pas, comme je vous l'ai écrit plus haut, le Cardinal et Milady. ^_^Si vous en connaissez une telle, je suis preneur.
Pour conclure cette note sur tout autre chose, les amateurs d'histoire - d'histoire romaine plus précisément - seront heureux de savoir que j'ai fait justice sur wikipédia VF où, depuis plus d'un an ( depuis le 26 Novembre 2006 très exactement ), traînait une anedocte disant le nom de Jugurtha « proche phonétiquement » (sic) d'un terme aborigène désignant le Temps du Rêve. Je... Il fallait que je corrige là quand même. Snif...

Les lendemains qui chantent faux

Sous cette image multicolore se dissimule, outre le présent texte - qui n'est d'ailleurs pas vraiment caché, lui -, une rérécidive ( d'aucuns sont trois-fois-grand, moi je suis trirelaps) : j'ai encore fait un test sur le net ! Cette fois pour connaître mon orientation, non pas sexuelle ( c'est passé de mode ) , mais politique. Et là, horreur glauque, j'ai deux ailes au cul. Hum ! Non, pardon : horreur glauque : je serais un left libertarian, de surcroît d'après le site quelque part entre Nelson Mandela et le Dalai Lama, ce qui, vous en conviendrez, est assez lourd à porter.
D'après le site où se passe le test l'orientation gauche-droite serait à comprendre du point de vue économique, et l'orientation verticale comme étant sociale, ce qui éventuellement entraîne qu'on n'y comprenne plus rien du tout. Il est amusant de noter quelles personnalités de gauche existent pour ce site, et où il les place... Dans le rose vous avez Mugabe, dans le bleu Prodi, et dans le vert Gandhi, Mandela et le Dalai Lama...
Enfin, il semblerait d'après leur site que je serais dans la zone qui n'aurait pas fait long feu sous Franco ou Pinochet... A vrai dire je suis plus modéré ( et surtout plus réaliste ) que ne m'évalue ce site ( plus modéré doit vouloir dire hors du diagramme, pas plus à droite ! lol ), mais je vous rassure : vous pouvez toujours m'agonir pour mes idées politiques, ou l'absence de celles-ci. Comme je suis de plus de sensibilité pastafarie, vous pouvez aussi me détester franchement pour mes idées en matière de religion. Alors, que demande le peuple ( si vous êtes de gauche ) / les entreprises ( si vous êtes de droite ) / les électeurs ( si vous êtes centriste, sale mou !)?

samedi 26 janvier 2008

Stanco di aver lavorato

Comme promis dans une note précédente, je reviens vous parler de Cesare Pavese. Plutôt que de vous redire ce qui a déjà été suffisamment bien dit ailleurs, je vous ai traduit l'article du wikipedia italien sur le recueil de poèmes Lavorare stanca, c'est ici que ça se trouve. Généralement, je ne contribue pas à wikipédia, sinon pour corriger des fautes ignominieuses croisées lors de la lecture d'un article, pour plein de raisons que l'étiquette de scepticisme recouvre assez bien. Mais cette fois-ci l'article italien était pas mal, et puis, ça permettra peut-être de faire découvrir un bel ouvrage aux français incultes ( on peut toujours rêver... ).
Ce passager sur wikipédia en tant que contributeur/traducteur a aussi été l'occasion d'améliorer et d'achever de créer la boîte ancien français de Wikipedia:Babel. La version précédente évoquait quelqu'un qui avait voulu se faire plaisir avec de l'ancien français, aucun mal à cela ( après tout, j'ai fais pareil en corrigeant ;-) , mais elle n'était pas très correcte du point de vue de la langue. La première occurrence d'« assister » arrivait trop tard dans la langue française pour appartenir au domaine de l'ancien français, et puis surtout, il y a avait la question de « francor ». Avec vavassor (vassal de vassal ) et Chandelor, c'est un des restes du génitif latin en ancien français. Mais ces restes ne font pas long feu, et un terme comme Francor ( « des Francs ») est vite cantonné au genre épique, puis à plus rien du tout ! Typiquement, c'est du style de La Chanson de Roland ( qui est du début de la période de l'ancien français, et où on l'y trouve ).
Mais revenons à Pavese. Les notes précédentes de ce blog vous auront sans doute appris à vous méfier : je vais vous traduire un poème de Lavorare stanca. Comme nombreux sont fort beau, le choix de l'un d'exu n'était pas si évident au départ, alros j'ai finalement opté pour le poème éponyme. Pour au moins deux raisons. La première est que c'est lui qui a fini par me faire lire l'ensemble du recueil, alors que j'avais déjà 36.000 livres sur le feu ; le deuxième est que ce poème porte bien ce sens de la solitude et de l'incommunicabilité qui traverse tout l'ouvrage et en constitue un thème central. Il est possible d'ailleurs que ce ne soit pas que l'ouvrage mais toute l'oeuvre pavésienne que traversent ces thèmes. Je ne serais pas le dire avec certitude, vu que le seul autre ouvrage de Pavese que je connaisse pour le moment est La Bella Estate que je suis encore en train de lire. Du moins dans celui-ci il est clair que ces thèmes sont encore présents et importants ( vous ai-je dis que j'aimais les lectures tristes où les personnages sont malheureux, parce que sinon c'est pas drôle ? ;-)
Et donc, allons-y pour Travailler fatigue ^_^

Lavorare stanca

Traversare una strada per scappare di casa
lo fa solo un ragazzo, ma quest’uomo che gira
tutto il giorno le strade, non è più un ragazzo
e non scappa di casa.

Ci sono d’estate
pomeriggi che fino le piazze son vuote, distese
sotto il sole che sta per calare, e quest’uomo, che giunge
per un viale d’inutili piante, si ferma.
Val la pena esser solo, per essere sempre più solo ?
Solamente girarle, le piazze e le strade
sono vuote. Bisogna fermare una donna
e parlarle e deciderla a vivere insieme.
Altrimenti, uno parla da solo. È per questo che a volte
c’è lo sbronzo notturno che attacca discorsi
e racconta i progetti di tutta la vita.

Non è certo attendendo nella piazza deserta
che s’incontra qualcuno, ma chi gira le strade
si sofferma ogni tanto. Se fossero in due,
anche andando per strada, la casa sarebbe
dove c’è quella donna e varrebbe la pena.
Nella notte la piazza ritorna deserta
e quest’uomo, che passa, non vede le case
tra le inutili luci, non leva più gli occhi :
sente solo il selciato, che han fatto altri uomini
dalle mani indurite, come sono le sue.
Non è giusto restare sulla piazza deserta.
Ci sarà certamente quella donna per strada
che, pregata, vorrebbe dar mano alla casa


Travailler fatigue

Traverser une rue pour s'enfuir de chez soi
Seul un enfant le fait, mais cet homme qui court
Les rues tout le jour, il n'est plus un enfant
Et il ne s'enfuit pas de chez lui

L'été il est
Des après-midi où jusqu'aux places sont vides, étendues
Sous le Soleil qui va amorcer son coucher, et cet homme, qui s'en vient
Par une avenue de plantes inutiles, s'arrête.
Cela vaut-il la peine d'être seul, pour être toujours plu seul ?
A seulement les parcourir, les places et les rues
Sont vides. Il faudrait arrêter une femme
Et lui parler et la convaincre de vivre à deux.
Sinon, on parle tout seul. C'est pour cela que parfois
Il se trouve un soulaud nocturne pour attaquer un discours
Et raconter les projets de toute une vie.

Ce n'est certes pas en attendant sur la place déserte
Que l'on rencontre quelqu'un, mais celui qui court les rues
S'arrête aussi de temps en temps. S'ils étaient deux,
Aussi à aller par les rues, le chez-soi serait
Où se trouve cette femme et cela vaudrait la peine.
La nuit la place redevient déserte
Et cet homme, qui passe, ne voit pas les maisons
Entre les lumières inutiles, il ne lève plus les yeux :
Il sent seulement le pavé que d'autres hommes ont placé
De leurs mains durcies, comme le sont les siennes.
Ce n'est pas juste de rester sur la place déserte.
Il y a certainement une femme dans la rue
Qui, si on l'en priait, accorderait le foyer.


A la traduction, brutale - celle de Poésie/Gallimard est peut-être mieux, mais inférieure à l'original en italien -, je me demande ce que veulent finalement dire les derniers vers... Au départ je pensais que ce devait être que quelque part, il y aurait une femme avec qui vivre, même pour cet homme. Mais, à la réflexion, et vus les thèmes de l'oeuvre et certaines autres poésies, je me demande s'il ne serait pas question ici d'une prostipute...

mercredi 23 janvier 2008

Et quel titre mettre ?

Pfou, ce soir ce fut une de ces soirées Arte qui vous plombent ladite soirée, avec successivement Sonderkommando Auschwitz-Birkenau et Il faudra raconter . Le premier, c'est une lecture des cahiers retrouvés de ces Sonderkommandos sur fond de silence pesant et d'images fixes des restes du camp de nos jours. L'autre suit quatre survivants, et recueille une part de leur témoignage. Vous vous doutez qu'après ça, on se sent très boute-en-train...

Le deuxième documentaire se conclut sur deux évocations du Pélican dans la poésie. Le fils, qui réalise le reportage, pense à celui de Desnos ( mort d'épuisement et de typhus en 1945 au camp de Térézin, peu après la libération de celui-ci ) dans Chantefable :

Le Capitaine Jonathan,
Etant âgé de dix-huit ans
Capture un jour un pélican
Dans une île d'Extrême-orient.

Le pélican de Jonathan
Au matin, pond un oeuf tout blanc
Et il en sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.

Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un oeuf tout blanc
D'où sort, inévitablement
Un autre, qui en fait autant.

Cela peut durer pendant très longtemps
Si l'on ne fait pas d'omelette avant.

Son père, un de ceux dont le témoignage est recueilli dans le documentaire, évoque, lui, le passage pathétique et poignant de La Nuit de Mai de Musset, où le pélican nourrit ses enfants de son sang :

[La Muse
... ]

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.

Si vous avez regardé une chaîne plus gaie ce soir, bonne nuit à vous.

lundi 21 janvier 2008

Incroyable ! Inouï !

Sous ce titre creux et racoleur, je vous annonce un évènement rare : l'accomplissement d'une de mes bonnes résolutions pour 2008 ! Non, je n'ai pas rangé chez moi ( à vrai dire, la situation a même empiré : y'a un nouveau tas de bouquins après un passage chez les bouquinistes ) ; non, je ne me suis toujours pas acheté de table ; ne parlons même pas d'avoir sû tenir une co,versation anodine... Mais j'ai fini un livre !!! Oui oui oui !!! Hum bon ! C'était Zazie dans le métro, donc ce n'est pas très impressionnant non plus, ce sera un autre défi de finir une de mes lectures en cours de 600 pages, mais bon, ça prouve que je peux le faire, et j'aurai au moins accompli une de mes bonnes résolutions comme ça, et qui pourra en dire autant à son sujet ?! ;-p
A côté de l'effet maléfique quand à la relation d'ordre très partielle qui règne dans mon appartement de mon passage chez les bouquinistes ( j'avais promis au début de ce blog de faire des phrases tordues ; je suis un homme de parole ;-p ) il y a eu un effet bénéfique : sous le titre de Lettres à Madeleine je me suis trouvé chez Folio une version a priori non expurgée de Tendre comme le souvenir, dont je vous parlais ici. Je peux donc reprendre ma lecture de ce livre ^0^

Sinon, pour compléter un peu cette note, je pensais rédiger une lâche critique contre Mission : impossible 1, le film, puisqu'il est passé ce soir à la téloche ( oui, désolé, j'avais des choses à faire et je voulais un bruit de fond o-_-o ). Globalement, à mon orgueilleux avis, c'est une bouse infâme ; la vague chose qui lui tient lieu de scénario n'est là que pour servir de prétexte à un enchaînement de scènes d'actions ni drôles ni bonnes, ce qui ne laisse plus d'excuses (en plus c'est mal filmé : on dirait que certaines scènes ont été tournées par un caméraman atteint de la maladie de Parkinson à qui on aurait de surcroît confié une caméra à la batterie en fin de vie ).
Mais c'est sur un deus ex machina des plus grotesques que je voudrais m'arrêter : celui où cherchant le code pour entrer dans un ordinateur, notre brillant héros fini d'abord par réaliser que le code pourrait être lié à, je cite, «job trois quatorze» ( pff ces gens qui donnent leur question personnelle à n'importe qui...), puis, après de laborieux efforts renouvelés, que ce «job trois quatorze» pourrait bien vouloir dire Job 3 : 14. Ouah !
Et c'est là que Dieu sort de la machine... Heu, je veux dire qu'un dieu est amené par une machine, hum enfin vous m'aurez compris... Près de cet ordinateur, il y a... une Bible ! Bon jusque là rien de bien surprenant, c'est des américains, et la religion c'est comme les sponsors industriels, faut la caser dans tous les films. Nan, le miracle c'est que cette Bible est une New international Bible !!! Et là, je me demande si y'a eu une concurrence acharnée entre les différentes éditions pour savoir qui serait la Bible de référence pour le film ( y'a dû avoir compétition, c'est pas possible autrement vu le gros plan qu'on se tape sur la couverture !). Ensuite, après un petit tour sur internet parce que leur Job 3 :14 ne correspond pas tellement au mien ( celui d'une Bible en français version Louis Segond, donc pas la plus anecdotique ), j'ai réalisé que c'était quand même hachement du pot d'avoir pile la bonne édition pour avoir le code servi tout frais, parce que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'y'en a des versions pour Job 3 : 14 !
En effet, si dans la New international ça donne «with kings and counselors of the earth, who built for themselves places now lying in ruins», dans la King James ça donne «with kings and counselors of the earth, which build desolate places for themselves» ( et là, faudra m'expliquer ce que ça veut dire... Ils parlent de Naypyidaw ?), dans la American standard on trouve «With kings and counsellors of the earth, who built up waste places for themselves», dans la Revised standard «with kings and counselors of the earth who rebuilt ruins for themselves» ( c'est une critique de la papauté et du Château Saint-Ange ?), etc etc... Sans compter que dans ma Bible, ça donne carrément «Avec les rois et les grands de la terre, qui se bâtirent des mausolés» ( je sais pas si c'est plus correct, mais au moins ça revêt déjà un sens...). Enfin bref, une Bible une version, y'aurait peut-être moins eu de problèmes avec la généalogie de Marie ( quoique, avec l'orthographe des noms...). Donc c'est quand même bien de la chance d'avoir eu pile la bonne Bible sous la main... Quant à savoir pourquoi de toute la Bible nous avoir extrait un Job 3 : 14, je suis ouvert aux tentatives d'explications...

dimanche 20 janvier 2008

Play it once, Sam, for old times' sake

Ce soir, pour aller me coucher tôt ( ahah ! comme si je pouvais réussir !), une petite note sur une grande séquence d'un film de légende, vous l'aurez reconnu : Casablanca.
A parcourir le net, il semblerait que pour beaucoup le contenu de la chanson participe de la scène. Etrangement, pour moi, non. Pour moi, c'est l'éclairage, le tempo des phrases et de leurs silences, et le simple titre de la chanson ; son contenu lui me semble tout à fait banal et convenu. Jugez-en par vous-même ( entre parenthèses ci-dessous la partie qui ne figure pas dans l'extrait ) :

(This day and age we're living in
Gives cause for apprehension
With speed and new invention
And things like fourth dimension.
Yet we get a trifle weary
With Mr. Einstein's theory.
So we must get down to earth at times
Relax relieve the tension

And no matter what the progress
Or what may yet be proved
The simple facts of life are such
They cannot be removed.)

You must remember this
A kiss is just a kiss, a sigh is just a sigh.
The fundamental things apply
As time goes by.

And when two lovers woo
They still say, "I love you."
On that you can rely
No matter what the future brings
As time goes by.

(Moonlight and love songs
Never out of date.
Hearts full of passion
Jealousy and hate.
Woman needs man
And man must have his mate
That no one can deny.

It's still the same old story
A fight for love and glory
A case of do or die.
The world will always welcome lovers
As time goes by.

Oh yes, the world will always welcome lovers
As time goes by.)

Et par charité athée pour ceux qui auraient des difficultés avec l'anglais :

(Ce jour et cet âge dans lequel nous vivons
Nous cause bien des angoisses
Entre la vitesse et les nouvelles inventions
Et des trucs comme la quatrième dimension.
Toutefois nous commençons à être fatigués
De la théorie de M. Einstein. [ les philistins !!!]
Alors redescendons parfois sur terre
Se détendre relâche à la tension.

Et peu importe le progrès
Et ce qu'il resterait à démontrer
Les simpels faits de la vie sont tels
Qu'il ne peuvent être abolis.)

Tu dois te souvenir de ceci :
Un baiser est simplement un baisier, un soupir simplement un soupir
Les faits fondamentaux demeurent vérifiés
Tandis que le temps s'écoule.

Et quand deux amoureux se séduisent
Toujours ils diront "je t'aime"
Tu peux en être sûre
Tandis que le temps s'écoule.

(Clair de Lune et chansons d'amour
Ne sont jamais démodés.
Des coeurs pleins de passion
De Jalousie et de haine.
La femme a besoin de l'homme
Et l'homme doit avoir sa compagne [que c'est romantique tout ça]
Cela nul ne peut le contester.

C'est toujours la vieille histoire
Une lutte pour l'amour et la gloire
Un cas de marche ou crève.
Le monde sera toujours fait pour les amoureux
Tandis que le temps passe.

Oh oui, Le monde sera toujours fait pour les amoureux
Tandis que le temps passe.)

Honnêtement, ça vous transcende vous ? Et me dites pas que c'est ma traduction, même en anglais ça casse pas trois pattes à un canard ( même déjà boiteux ). Il faut donc que la magie soit ailleurs... En tout cas elle est pas non plus dans l'accent de Bogart, qui articule encore moins que l'américain moyen ;-) Pour citer la suite de la scène, quand il s'agit d'être incompréhensible [they] all try, [he] succeed ;-)

Et sur ces entrefaites, bonne nuit romantique ;-)

vendredi 18 janvier 2008

Il n'est pire fou que...

Ce soir, c'est la traduction d'un passage de Das Narrenschyff ( La Nef des fous ) que je vous propose, ouvrage de langue allemande le plus édité avant Les souffrances du jeune Werther de Goethe, et écrit par un alsacien, Sebastian Brant XD
Il s'agit d'une oeuvre dressant en vers un portrait satirique de divers types de «fous», du faux savant à l'usurier, inspiré par la Réforme, dressé sur un ton bouffon et moralisateur, tous étant destinés à être embarqués dans cette Nef des fous. Cahque portrait est accompagné d'une gravure telle que celle ouvrant cette note qui illustre le passage que je vais vous traduire. Certaines de ces gravures auraient été réalisées par Dürer himself ( je n'ai pas mené une recherche exhaustive, mais je n'ai pas encore assez de certitudes sur ce fait pour user d'un autre mode que le conditionnel ).
Je connaissais l'existance de cette oeuvre, mais c'est par hasard que j'ai eu le plaisir de tomber à Paris sur une édition en fac-similé des originaux de 1494, 1495 et 1499 chez Max Niemeyer Verlag, TÜbingen ^_^ C'est écrit en gothique, alors faut s'habituer à lire ça, et c'est pas de l'allemand moderne, donc c'est pas forcément très facile... Mais pourtant ( sans le lire couramment, je ne prétends certainement pas cela !) je me demande si je n'ai pas moins de difficultés avec cet allemand-là qu'avec le moderne ; cela pourrait venir du nombre moins important ( ainsi qu'il m'a semblé ) de verbes composés, enfer du francophone dont la langue ignore l'agglutination de sa voisine ^_^, Pour m'aider, je me suis quand même acheté une édition de poche en allemand contemporain chez Reclam ( N.B : il existe une édition française qu'on peut trouver ).
C'est le premier portrait que je vais vous traduire ici : Von unnützen Büchern - Des livres inusités. Vous pouvez en trouver une version dans le texte original ici ou . Et maintenant, place à la folie !

Le texte original :

Den vordantz hat man mir gelan
Danñ jch on nutz vil bűcher han
Die jch nit lyß / vnd nyt verstan

Von vnnutzē buchern

Das jch sytz vornan jn dem schyff
Das hat worlich eyn sundren gryff
On vrsach ist das nit gethan
Vff myn libry ich mych verlan
Von bűchern hab ich grossen hort
Verstand doch drynn gar wenig wort
Vnd halt sie dennacht jn den eren
Das ich jnn wil der fliegen weren
Wo man von künsten reden důt
Sprich ich / do heym hab jchs fast gůt
Do mit loß ich benűgen mich
Das ich vil bűcher vor mir sych /
Der künig Ptolomeus bstelt
Das er all bűcher het der welt
Vnd hyelt das für eyn grossen schatz
Doch hat er nit das recht gesatz
Noch kund dar vß berichten sich
Ich hab vil bűcher ouch des glich
Vnd lys doch gantz wenig dar jnn
Worvmb wolt ich brechen myn synn
Vnd mit der ler mich bkümbren fast
Wer vil studiert / würt ein fantast
Ich mag doch sunst wol sin eyn here
Vnd lonen eym der für mich ler
Ob ich schon hab eyn groben synn
Doch so ich by gelerten bin
So kan ich jta sprechen jo
Des tütschen orden bin ich fro
Danñ jch gar wenig kan latin
Ich weyß das vinū heysset win
Gucklus ein gouch / stultus eyn dor
Vnd das ich heyß domne doctor
Die oren sint verborgen mir
Man sæh sunst bald eins mullers thier

Et une traduction personnelle (pas fignolée du tout hein ^_^, ):

Dans cette danse je suis entraîné
Car j'ai force livre sous la main
Que je ne lis ni ne comprends

Des livres inusités

Que je me tienne à la proue du navire
C'est assurément une farce de choix ;
Cela n'est pas sans raison :
Sur mes livres je me repose,
De livres j'en ai un grand trésor
Dont je ne comprends pour ainsi dire pas un mot,
D'où je les tiens en haute estime ;
Je les garde donc soigneusement des mouches. [Notez le chasse-mouches sur l'illustration]
Quand il advient que l'on parle des Humanités
Je dis : «j'en ai à souhait, à la maison.»
Et je me sens bien contenté
D'avoir force livre sous mon nez.
Du roi Ptolémé il est dit [celui de la bibliothèque d'Alexandrie]
Qu'il avait tous els livres du monde
Et qu'il tenait cela pour un grand trésor
Mais il n'en a tiré nulle morale
Et nul savoir ne lui en est venu.
Pareil à lui j'ai force livre
Et je lis encore moins que lui.
Pourquoi voudrais me casser la tête
Et me charger de savoirs ?
Celui qui veut étudier devient un fantasque !
Je préfèrerais bien plutôt être un monsieur,
Et payer quelqu'un qui apprenne pour moi !
Mais si j'ai un esprit grossier,
Toutefois quand je suis parmi les lettrés
Je puis dire «bien sûr !», «tout à fait !»
De l'Ordre Teutonique je m'éjouit
Car je ne suis que bien peu apte au latin.
Je sais que «vinum» signifie «vin»,
«Gucklus» un coucou [je subordore le cocu, mais c'est encore à contrôler], «stultus» un imbécile
Et que je suis un «domine doctor» !
Mes oreilles sont dissimulées
De peur que l'on aperçoive celles de l'animal du meunier.

Nous sommes deux soeurs jumelles, nées sous le signe du Verseau

Dans la note de ce soir, ce sera vivisection ! Nous allons ouvrir l'éternel féminin tel qu'il est représenté dans le shônen et voir comment c'est fait à l'intérieur. ^0^ Chers otakus, souffrez de cette vulgaire mise à nu de vos objets de fantasmes, chers ségolénistes de la vieille garde, vous vous trouverez confortés dans votre opinion ( il faut bien que je dise quelque chose comme ça, je n'ai de commentaires que quand je m'attire une ire quelconque... ) ( et à bientôt pour un sujet Nicolas-Carla pour équilibrer les ires à droite ;-p

Une fois notre dissection entamée, on s'aperçoit bien vite de la triste réalité : on est plus en train de disséquer un sujet de la complexité d'une amibe que de celle d'un humain. Dans un shônen, l'éternel féminin va par deux : il y a la jeune fille timide, et il y a la jeune fille indépendante et volontaire. Si dans votre lecture vous faites une rencontre du troisième type, c'est qu'il s'agit d'un hentai ! ( ou alors que c'en est adapté ). En effet cette catégorie de mangasses rajoute au moins généralement deux types : la jeune fille aux couettes pour les amateurs de lolicons, et la femme mûre ( lire «de plus de 23 ans» ) pour les amateurs de femmes expérimentées qui baisent avec chic ( enjoy les préliminaires avec vin rouge et dîner aux chandelles et/ou on fait ça dans la cuisine pendant qu'elle prépare le repas ).

La jeune fille timide ( dans l'illustration de cette note, tirée de Kimi ga nozomu eien - Kiminozo pour les intimes - il s'agit de la rousse ) est l'aspect rassurant de la féminité. Amoureuse du héros, que ce soit en secret ( par ex. Shinobu dans Love Hina ) ou qu'elle sorte déjà avec lui ( cf. Sophie/Miku dans Wingman ), elle ne nécessitera pas d'effort de la part du héros. Comme de plus elle est douce et timide, elle ne lui fera pas de scènes qui lui mettront la honte devant tout le monde ( au pire, il suffira de lui parler un peu et/ou de l'emmener boire un café), et personne ne tentera de la lui piquer. Enfin, elle fera une très bonne mère pour ses enfants : elle vit déjà presque claquemurée au foyer, et elle lui fait déjà la cuisine.
Cela nous donne d'ailleurs un bon élément pour identifier du premier coup d'oeil la fille timide dans un shônen : c'est celle qui fait le bentô pour le héros et le réussit bien ; la fille volontaire, quand elle finira par en tenter un, le ratera lamentablement mais le héros le mangera quand même parce qu'il aura eu du mal à l'obtenir ). Il y a d'autres indices : elle n'a pas beaucoup de seins et d'ailleurs le héros ne les touche jamais, même par accident ; dans le même ordre d'idée elle ne portera pas de tenue sexie, même en-dehors du lycée, mais plutôt une combinaison jupe-chemisier du plus sage effet.
Le verdict est sans appel : la jeune fille timide est asexuée, ça doit rassurer le pauvre public masculin adolescent. Il est à noter que l'on peut rencontrer des jeunes filles timides dans les seinen aussi, mais là, elles auront des gros seins ( cf. Tomoko/Toroko dans GTO ).

La jeune fille volontaire ( et c'est la bleue - on dit ça ?- dans notre illustration ), quant à elle, représente la feminité à conquérir. Sportive, dynamique, courageuse et volontaire, elle est tout l'inverse de la jeune fille timide, et aussi du héros. A l'exception de la question des seins. Il semblerait que le rapport de proportionnalité volontarisme-taille des seins soit un phénomène assez récent ; on regardera pour s'en convaincre le diamètre des attributs de Laura dans City Hunter ou de Aoi/Elise dans Wingman rapporté à celui de Naru dans Love Hina pour s'en convaincre. Par contre ces seins-là, le héros les touchera, généralement par erreur, et le plus souvent pour son malheur ( si ce n'est pas le cas, vous avez sans doute confondu le mangasse original avec un doujin hentai de celui-ci ).
Il faut dire que la jeune fille volontariste représente le côté sexualisé de la femme. Et donc le héros se sent complexé face à elle. Elle porte aussi des tenues sexies, et il n'est pas trop de tomes à attendre pour la voir en sous-vêtements. Mais tout est bien qui finit bien, le héros finira par l'avoir celle-là aussi, ce qui prouve que la sexualité féminine, ça se maîtrise !
Parce que bien sûr le héros voudra la conquérir. D'une part parce que le défi c'est la montagne à gravir et pas la plaine à franchir, d'autre part parce qu'il faut bien dire que la jeune fille sage, ça l'ennuie, le héros ( et puis il veut niquer sans procréer derrière - enfin quand je dis derrière, je veux dire après hein, allez pas imaginer des choses scabreuses -). Et nous aussi, même quand nous disséquons ! Honnêtement, qui a préféré Hikaru à Madoka dans Kimagure Orange Road ( KOR pour les intimes )/Max et compagnie ?! La conquérir ça voudra dire l'amadouer, et finalement la transformer suffisamment en jeune fille sage pour que plein de choses soient devenues possibles ( enfin «plein», disons quelques-unes : zigzigpanpan - mais on vous le montrera pas shônen oblige -, quelle accepte enfin qu'on la voie avec vous, qu'elle aille avec vous à Tôdai, etc... ) ; c'est là qu'intervient généralement la scène du bentô raté, pour laquelle il faut que la jeune fille volontaire en soit déjà à pouvoir penser comme une jeune fille bien sage : «mais ne devrais-je pas savoir faire la cuisine pour lui prouver que je suis/comme une vraie femme ?...»

Une fois ces deux types ( même si c'est des gonzesses ;-p distingués, une question surgit : puisque la jeune fille timide aime le héros qui aime la jeune fille volontaire, comment se termine le triangle amoureux avec le mangasse ?
La réponse n'est pas systématique. On peut tout de même dégager une tendance qui s'explique par la nécessité de renouveller une population vieillissante, c'est-à-dire que le héros finit avec la mère de ses futurs enfants. Cela peut se produire de plusieurs manières : la jeune fille volontaire peut renoncer volontairement à l'amour pour lui que le héros aura fait naître en elle ( par exemple Itsuki dans I''s ou Aoi dans Wingman - oui, Katsura est une bonne source d'exemples ;-) -), ou bien elle peut être mise brutalement hors-circuit ( so long Asuka dans Evangelion ). Cette résolution est d'ailleurs un joli cas d'histoire d'amour qui finit mal.
Si la réponse n'est pas systématique, c'est qu'il existe a minima de notables contre-exemples. Je vous en citerai deux : celui dans KOR et celui dans City Hunter. Dans KOR, c'est finalement Hikaru qui sera rejetée au profit de Madoka ( yattaaaa !!! ), mais l'on notera que le suspence dans l'histoire résidait plus dans la question de quand que dans celle de est-ce que. Dans City Hunter, on pourrait dire que cela se passe presque faute de concurrence, car si la femme volontaire est Laura, ce sont les clientes qui incarnent la jeune fille timide.
A propos de mangasses de Hôjô d'ailleurs, City Hunter mais bien plus encore Cat's Eye fournissent un contre-exemple à ma règle sus-énoncée du mangasse hentai. En effet l'on peut voir Saeko dans City Hunter comme une incarnation de la femme mûre. Et dans Cat's Eye, vous noterez que les soeurs Kisugi nous fournissent une trinité femme mûre - jeune fille sage - jeune fille énergique, et que cette fois c'est bien la jeune fille sage qui remportera le morceau, ledit morceau étant l'inspecteur Chapuis.

Avant de conclure cette note, je vous regroupe dans ce paragraphe quelques duos ( plus ou moins centraux dans l'histoire ) de jeune fille sage/jeune fille énergique dans cet ordre tirés de shônen connus, voire archi-connus.
Saint Seiya : Marine-Shiina, Evangelion : Rei-Asuka, City Hunter : Laura-les clientes de Nicky, KOR: Hikaru-Madoka, I''s : Itsuki-Iori, Wingman : Miku-Aoi, Kiminozo : Haruka-Mitsuki, Suzumiya Haruhi no yuutsu : Mikuru-Aruhi, Yami to boushi no hon no tabibito ( sur lequel je ferai une note tantôt ) : Eve-Lilith, Berserk : Caska-Caska ( que voilà un exemple intéressant, mais il est vrai que nous sommes plus dans le seinen ), DN Angel : Riku-Risa ( dans cet ordre si je me suis pas emmêlé les pinceaux ;-), Macross : Lynn Minmei-Misa Hayase ( un exemple de fille volontaire qui n'a pas de poitrine format XXL ), Urusei yatsura/Lamu : Shinobu Miyake - Lamu ( exemple intéressant où le héros fuit la jeune fille énergique ), etc...
Bon, ça devrait vous suffire en matière d'exemples non ?! Ah oui, si, quand même. Si les filles sont déjà anecdotiques dans des shônen genre Saint Seiya ( pourquoi courir la gueuse quand y'a le Grand Pope au bout des marches ?!), elles sont pour ainsi dire inexistantes dans le shônen sportif style Captain Tsubasa/Olive et Tom car courir après la baballe ( surtout sur des terrains tellement longs qu'on y prend conscience de la rotondité de la terre) occupe le héros à plein temps, ce qui explique que seul le type de la jeune fille sage ( comme ça elle reste dans les gradins et elle fait pas chier ) y soit présent.

Donc le shônen est coupable. Mais nous n'allons pas le condamner trop lourdement ( en particulier, n'en déplaise à Madame Royal nous ne le brûlerons pas en Place de Grève ), parce que s'il posséde l'aspect peu reluisant que nous venons de décrire, il a aussi des aspects plaisants. Et puis la bédé franco-belge ne vaut pas beaucoup mieux ! Et je vous réfère à une future note sur l'homosexualité au sein de celle-ci pour vous le prouver !

jeudi 17 janvier 2008

Une expérience traumatisante

Ah que j'ai eu l'air con !
Car je sais pas mes conjugaisons
C'que j'ai pas su résoudre
C'est l'subjonctif de moudre !
[Sur l'air de Je suis tombé par terre... ]

Ce que ces grains de café illustrent, c'est une expérience aussi traumatisante qu'humiliante qui m'est arrivée à cause d'eux ( enfin, peut-être pas d'eux exactement, mais si ce n'est eux, c'est donc leurs frères ). Ce blog va donc me servir à moi de catharsis, et à vous, chez lecteur, à éviter de vivre la même terrible expérience que votre serviteur.

Un beau jour, j'arrivais tout heureux dans un lieux que je partage avec d'autres, et que nous partageons avec une machine à café, serrant dans mes bras un bocal contenant de cette précieuse poudre caféinée que 'javais moulu moi-même. Car, vil scélérat, j'avais dépouillé mes parents de leur bon café en grain, pour me le moudre et me le boire entre collègue sur notre machine à café.
Une fois que je leur eu expliqué les circonstances auxquelles nous devions cette félicité de boire un caé aux 7 arabicas plutôt que de la merdre, vint le moment de leur expliquer qu'il ne faudra pas jeté le pot une fois vide, car quand il n'y en aurait plus, il y en aurait encore, pour peu que chez moi soient moulus les grains me restant.
Et là, soudain, brutal et inattendu, ce fut le drame. Par un enchaînement sémantique catastrophique, la phrase terrible qui passa la barrière de mes dents me mena tout droit sur le subjonctif présent, première personne, de moudre. «Pour qu'on aie encore de ce café enchanteur, il faut que je le...». Et là, ce fut le trou, que dis-je le trou, le gouffre béant, l'abysse, le néant absolu ( non non, je vous rassure, vous n'êtes pas dans Le Note sans fin ). Impossible de trouver la forme de cette saloperie !!! Impossible !!! Je m'embrouillais, je bafouillais, je voyais la stupeur, le désarroi, même la crainte se manifester sur le visage de mes collègues jusqu'à pendus à mes paroles d'or, prophétesse de félicités caféinées à venir, et j'achevais ma phrase dans un borgborygme lamentable, seule échappatoire que je pu trouver. Oui mes amis, ce fut une bien terrible journée...

A peine rentré chez moi, je me précipitais dans les pages de ma chère Bescherelle, mon unique recours dans ces instants d'angoisse conjugaux ( ah non ? on dit pas ça pour les problèmes de conjugaison ?!). Et là, il m'apparut que le fin mot de l'énigme était que ce café, il eut fallu que je le moulusse. Heu... non ! Que ce café, il faut que je le moule. Oui oui, que je le moule. Etrange non ?
Pas tant que ça finalement, car j'aurais pu prévoir cette forme si j'avais su rentabiliser par anticipation une de me récentes acquisitions, asçavoir le 12e tome du Littré ^0^ Parce qu'évidemment, une fois que j'ai eu su quel était la bonne forme du subjonctif de moudre, je me suis demandé pourquoi à ce compte-là il fallait que je couse plutôt que je ne coule, et pourquoi il aurait fallu que j'absolve plutôt que je n'absoule ;-)

Pour comprendre, il va nous falloir porter un peu de lumière sur une affaire sordide, un crime inouï : le lâche assassinat du latin par le français. Une affaire qui glace le sang des plus endurcis ( pensez par exemple aux perspectives qu'elle ouvre : la langue la plus littéraire d'un siècle donné découle de celle des péquenots des siècles précédents ! horrible non ?). Mais commençons par la recette pratique donnée par Littré :

[...] d'où mouldre, transformé en moudre ; le d, qui tombe devant les voyelles ( moulant, moulu), a l'air de se substituer l'l, et , réellement, il ne fait que la mettre à nu. [ je vous rappelle que sur ce blog l restera féminine ;-) ] .

Concrètement, cela veut dire que si en ajoutant au radical moud- les terminaisons usuelles de la trosième conjugaison vous tombez sur une suite d+voyelle, alors vous remplacerez le d par une l. Donc «que je moud-e» donnera «que je moule».
Mais alors d'où vient ce d ? Il s'agit d'une consonne épenthétique, vous allez comprendre ( si si, je vous assure !). L'ancêtre de moudre est le verbe latin de même sens molgere. Comme j'ai la flemme de rechercher les codes ASCII pour les diacritiques, je vous donne les quantités et accentuation en long et en large : le o porte l'accent, le premier e est originellement long mais est ramené populairement à une quantité courte.
La phonétique historique du français ( lire «comment on a de plus en plus mal prononcé les choses au cours des siècles» ) nous apprend alors que vers le IIIe siècle après Jésus-Christ ce e court disparaît de la prononciation. On se retrouve donc ( je vous épargne les détails ) avec quelque chose du style «mol'ré». Essayez un peu de me prononcer ça ! Dans vos efforts désespérés pour ce faire, n'entendez-vous pas presque comme un d ? Et voilà comment un d dit épenthétique apparaît, qui va faciliter l'articulation du mot et nous donner un «moldré», puis plus tard «moudreuh» ( XIIe siècle pour les petits curieux ). Et bien sûr ce d qui naît de ce contact de deux consonnes n'a pas de raison d'apparaît quand l'évolution phonétique donnera une succession l+voyelle, d'où la règle de Littré. Pour vous donner un autre exemple de consonne épenthétique et achever de vous convaincre, je vous propose le passage de «numeru(m)» à «nombre», via «num'ru», d'où «numbru». ^_^

Voili-voilà ! Qui aurait cru que de simples grains de café pourraient mener si loin ? ^0^

mardi 15 janvier 2008

Est-ce que les humains rêvent de moutons organiques ?

Aaaahhh Blade Runner ! Dans ce film, le futur est moche. Et qui pis est, y'a pas de compensations ( i.e pas de «moultipass» et autres schtroumpfs chanteurs d'opéra ). Un bon film bien sombre, dans le plus pur style des films noirs des années 50, vous savez, ceux où le privé mène une vie de merde, se fait sans arrêt casser la gueule, et voit mourir sous ses yeux la femme fatale qui l'avait séduit ( cf. l'image de cette note ), quand elle ne le trahit pas...

Il n'est pas tant de films américains «grand public » sur lesquels je ne sois pas aisément enclin à la critique ( par par anti-américanisme primaire - le mien est tertiaire, voir quaternaire ;-) si tant est qu'il soit d'ailleurs, l'indifférence - le dédain ?- est un doux vice... -, mais parce que le montage en est grotesque, tapageur et explicite jusqu'à la farce, style «des fois que vous ayez pas bien compris la grosse allusion, ben on va passer une seconde couche en détaillant bien cette fois encore »), alors en hommage au fait que ce soit le cas ici ( c'est à dire que cette fois je ne suis pas aisément enclin à la critique ; suivez ! bordel... ) , et aussi pour la qualité du film, je ne me livrerai pas dans cette note à une vive critique du mercantilisme tournant autour de ce film...
Je ne me livrerai pas non plus à des spéculations quant à savoir si Deckard est un répliquant ou pas, cette fois plus simplement ( si si il m'arrive parfois de faire simple ! conservez cette note précieusement ! elle en est un rare témoignage !) parce que ce n'est pas mon propos ici. Non, ce que je vous propose ici, c'est un joyeux passage vers la fin du film, celui où le Répliquant ( c'est celui qui va parler, pas Harrisson Ford quoi ;-) va mourir ( de «vieillesse» programmée ) et le sais, et le sens.
Je me suis récemment servi de cette séquence comme inspiration en commettant le sacrilège de la mélanger aux mythes arthuriens et au style de Gace Brulé pour engendrer un petit morceau de roleplay bien otakuesque, véritable crachat à la face de ses modèles littéraires sus-cités ( vous avais-je dit que mon absence de tout talent artistique atteint un degré abysmal dans son ignominie ? il faudra que je fasse une note geignarde sur ce sujet tantôt ), mais pour lequel je n'éprouve pas moins la tendresse et la fierté d'un père, allez comprendre... ( je serai plus tard - et cela transparaît dans mes propos ici ^_^, - pour mes vrais enfants un mélange de vrai papa-poule et de pasteur protestant ; les pauvres, ils vont souffrir ! )
Mais place à l'extrait ! ( c'est terrible, j'ai l'impression d'avoir toujours recours à la même expression pour me débarrasser de mes textes introductifs et arriver là où je voulais en venir au final ^_^, )



I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the Shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser Gate. All those moments will be lost in time, like *glottal sound* tears in rain. Time to die.

C'est-à-dire :

J'ai vu des choses telles que vous autres ne les croiriez pas. Des vaisseaux d'assault en feu sur l'Epaule d'Orion. J'ai regardé des rayons-C scintiller dans le noir à proximité de la Porte de Tannhauser. Tous ces instants seront effacés par le temps, comme *bruit de glotte* les larmes par la pluie. Il est l'heure de mourir.

Bonne soirée ^_^

lundi 14 janvier 2008

Sarà perché ti amo

Maintenant que je vous ai attiré, innocentes victimes, grâce au titre de cette note, c'est une toute autre chanson de Ricchi e Poveri que je vais vous proposer et, pour vous peiner encore plus, une pas connue du tout ! Mais je l'ai mise parce que je la trouve marrante, et qu'elle recèle en elle une bonne part du génie italien. Hum ! Celui de la variétoche plutôt que celui du Dante ou de Machiavel cela dit ;-) Pas de clip pour cette chanson ( ou pas trouvé ), mais vous aurez droit à une petite vidéo de consolation assez impressionnante dans son style Black or White du povero ;-)

Les paroles en VO :

Poveri

Con queste stelle appiccicate al cielo
In questa strada di periferia
Sono contento di non esser solo
A camminare verso casa mia

Con questo pezzo di canzone al vento
E uno spendio che non basta mai
Sono felice di stare al mondo
Perchè il mondo sei tu

Poveri
si può amarsi anche i poveri
Sono ricchi anche i poveri
basta essere liberi

Poveri
ma felici di vivere
In un letto un po' stretto
da soli io e te

Con queste stelle appiccicate al cielo
E un vecchio film d'amore alla TV
Se costa troppo un etto di prosciutto
Nel mio panino, ci finisci tu

In queste tasche così grosse e vuote
Ci posso metter quello che vuoi tu
Sono felice di stare al mondo
Perchè il mondo sei tu

Poveri
si può amarsi anche i poveri
Sono ricchi anche i poveri
basta essere liberi

Et une ch'tite traduc personnelle :

Pauvres

Avec ces étoiles fixées dans le ciel
Dans cette rue de banlieue
Je suis heureux de ne pas être tout seul
Alors que je rentre chez moi

Avec cet air dans le vent
Et un salaire qui ne suffit jamais
Je suis heureux d'être au monde
Parce que le monde, c'est toi

Pauvres
Les pauvres aussi peuvent être amoureux
Les pauvres aussi sont riches [ rah ! allez pas penser à la crise économique pendant du Ricchi e Poveri merdre !!! ]
Il suffit d'être libres [ mais oh ! qu'est-ce que je viens de dire ?! ]

Pauvres
Mais heureux de vivre
Dans un lit un peu étroit [ notez comme c'est subtilement coquin ! typiquement italien ;-) ]
Tous seuls, toi et moi

Avec ces étoiles fixées dans le ciel
Et un vieux film d'amour à la télé [ Casablanca ? Private joke pour les fans de KOR, de Woody Allen, etc... ]
Si 100g de jambon coûtent trop cher
C'est toi qui finira dans mon sandwich

Dans ces poches si grosses et si vides
On peut y mettre ce que toi tu veux
Je suis heureux d'être au monde
Parce que le monde c'est toi

Pauvres
Les pauvres aussi peuvent être amoureux
Les pauvres aussi sont riches
Il suffit d'être libres

Pauvres
Mais heureux de vivre
Dans un lit un peu étroit
Tous seuls, toi et moi

Voilà, vous avez été courageux, vous allez avoir droit à votre petite vidéo. Mais avant, une petite anecdote à propos de cet « etto di prosciutto » ( = 100g de jambon ) tirée du bouquin Pourquoi les japonais ont les yeux bridés qui explique pourquoi une pauvre japonaise en Italie s'est retrouvée avec 100g de viande sans le vouloir ^_^ Tout le quiproquo réside dans le fait qu'en japonais l'équivalent de notre « heuuu...» marquant une hésitation devant un choix se dit « etooo/ettooo...» ; et voilà comment on se retrouve avec 100g de viande quand le boucher vous a demandé combien vous en vouliez ;-)
Allez ! Je ne vous fais pas souffrir plus longtemps, voici la vidéo Voulez-vous danser ^0^

vendredi 11 janvier 2008

Que demande le peuple ?

un'immagine della Constance Dowling

Il semble que le peuple demande des poèmes d'amours malheureuses, du moins si j'en crois les rechercher ayant abouti à ce blog. Hé bien ne soyez plus déçu de n'en avoir point trouvé, car je vous en donne un, chers visiteurs assoiffés d'amour et de tristesse !!! ^0^ Bon, bien sûr si vous cherchiez un poème à repompirer pour l'envoyer à votre copine qui vous a largué, vous serez déçus. Pour vous consoler, pensez que de toute façon prendre les mots des autres ne change pas la fin.

Alors quel poème vous ai-je choisi ( je n'allais tout de même pas commettre un avorton de poésie infâme moi-même ^_^, ) ? Je pensais vous parler de Pavese un peu plus tard, la joie de vivre de ses poèmes et son talent lui valant bien une note pour lui tout seul, mais finalement je vais vous proposer une de ses oeuvres dès maintenant. C'est au début et à la fin de sa vie littéraire que Pavese écrivit des poésies. celle que je vais mettre date de la fin, peu avant son suicide, après qu'il ait été quitté par l'actrice américaine Constance Dowling ( «dans des circonstances humiliantes» me suis-je laissé lire, mais je n'ai pas encore trouvé ce à quoi cela faisait allusion... ).

Le poème doit être assez connu, a minima des italiens, et a peut-être été terriblement rabâché, mais après tout ce n'est pas parce qu'une oeuvre aura été mise à toutes les sauces qu'elle en est moins belle, alors la voici : La mort viendra et elle aura tes yeux.

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola,
un grido taciuto, un silenzio.
Cosí li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.
Per tutti la morte ha uno sguardo.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.

22 marzo '50

Viendra la mort et elle aura tes yeux
Cette mort qui nous accompagne
Du matin jusqu'au soir, sans dormir
Sourde, comme un vieux remords
Ou un vice absurde. Tes yeux
Seront une parole vaine,
Un cri arrêté, un silence.
Ainsi les vois-tu chaque matin
Quand sur toi seule tu te courbes
En le miroir. Ô chère espérance
Ce jour-là nous saurons nous aussi
Que tu es la vie et que tu es le néant.
Pour chacun la mort a un regard.
Viendra la mort et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
Comme voir en le miroir
Resurgir un visage mort,
Comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre, muets.
22 Mars 1950

jeudi 10 janvier 2008

- Ma... Mamoru ! - U... Usagi !

Aaaaah ça faisait un petit moment que je ne m'étais pas laissé allé à un accès d'otakuisme ! Cela devait vous manquer ! ( si si ! je vous assure ! ). Alors en hommage au couple lesb... au couple Usagi-Mamoru/Sailor Moon-Tuxedo Kamen, je vous propose ce soir la douce et sirupeuse ED de Sailor Moon S : Tuxedo Mirage ^_^



Les paroles :

タキシード・ミラージュ

三日月のシャーレに 星のピアスはずして
どうしよう 胸が 胸がいっぱい
花火が星になっても 恋が闇へきえても
おねがいよ キスを やめないで
ビロードの香りで ぬすんでもいい
このハート銀河で であった恋よ
夜更けのマント 広げれば虹色
もっと もっと あいしてる
タキシード・ミラージュ
タキシード・ミラージュ

カナリアのオルゴール そっとフェイドアウト
どうしよう 胸が 胸がつまるの
ナミダが星になっても 回転木馬きえても
おねがいよ キスを やめないで
ビロードの視線で つつまれたいの
このハート銀河で ちかった恋よ
花びらのあらし だきしめてやさしく
ずっと ずっと きえないで
タキシード・ミラージュ

Leur transcription :

MIkazuki no shaare ni Hoshi no piasu hazushite
Dou shiyou Mune ga Mune ga ippai
Hanabi ga hoshi ni natte mo Koi ga yami e kiete mo
Onegai yo Kisu o Yamenaide
Bilo-do no kaori de Nusunde mo ii
Kono haato ginga de Deatta koi yo
Yofuke no manto Hirogereba nijiiro
Motto Motto Aishiteru
Tuxedo mirage
Tuxedo mirage

Kanaria no orugo-ru Sotto fade out
Dou shiyou Mune ga Mune ga tsumaru no
Namida ga hoshi ni natte mo Kaitenmokuba kiete mo
Onegai yo Kisu o Yamenaide
Biro-do no shisen de Tsutsumaretai no
Kono haato ginga de Chikatta koi yo
Hanabira no arashi Dakishimete yasashiku
Zutto zutto kienaide
Tuxedo mirage

Et une ch'tite traduc perso ^_^

Mirage de Tuxedo [ Je suppute que c'est le parfum que porte Tuxedo Kamen ]

J'ai ôté mes boucles d'oreille d'étoiles et les ai placées dans le fin croissant de Lune
Comment faire ? Mon coeur, mon coeur déborde
Même si ces feu d'artifice deviennent des étoiles, même si l'amour devait être absorbé par l'obscurité
Je t'en prie n'interrompts pas ce baiser.
Captive-moi de ta fragance de velours
Amour rencontré dans la galaxie de mon coeur
Tandis que s'étend le manteau de mille feux de la nuit
Toujours plus, je t'aime toujours plus fort
Mirage de Tuxedo
Mirage de Tuxedo

La boîte de musique formée par les canaris doucement cesse de chanter
Comment faire ? Mon coeur, mon coeur déborde
Même si les larmes deviennent des étoiles, même si ce carousel disparait
Je t'en prie n'interrompts pas ce baiser.
Je veux être enveloppée de ton regard de velour
Amour juré dans la galaxie de mon coeur
Dans un tourbillon de pétales, enlace-moi tendrement [ on sent qu'on est en plein dans du shoujo là ]
Jamais, ne disparais jamais
Mirage de Tuxedo