mardi 15 janvier 2008

Est-ce que les humains rêvent de moutons organiques ?

Aaaahhh Blade Runner ! Dans ce film, le futur est moche. Et qui pis est, y'a pas de compensations ( i.e pas de «moultipass» et autres schtroumpfs chanteurs d'opéra ). Un bon film bien sombre, dans le plus pur style des films noirs des années 50, vous savez, ceux où le privé mène une vie de merde, se fait sans arrêt casser la gueule, et voit mourir sous ses yeux la femme fatale qui l'avait séduit ( cf. l'image de cette note ), quand elle ne le trahit pas...

Il n'est pas tant de films américains «grand public » sur lesquels je ne sois pas aisément enclin à la critique ( par par anti-américanisme primaire - le mien est tertiaire, voir quaternaire ;-) si tant est qu'il soit d'ailleurs, l'indifférence - le dédain ?- est un doux vice... -, mais parce que le montage en est grotesque, tapageur et explicite jusqu'à la farce, style «des fois que vous ayez pas bien compris la grosse allusion, ben on va passer une seconde couche en détaillant bien cette fois encore »), alors en hommage au fait que ce soit le cas ici ( c'est à dire que cette fois je ne suis pas aisément enclin à la critique ; suivez ! bordel... ) , et aussi pour la qualité du film, je ne me livrerai pas dans cette note à une vive critique du mercantilisme tournant autour de ce film...
Je ne me livrerai pas non plus à des spéculations quant à savoir si Deckard est un répliquant ou pas, cette fois plus simplement ( si si il m'arrive parfois de faire simple ! conservez cette note précieusement ! elle en est un rare témoignage !) parce que ce n'est pas mon propos ici. Non, ce que je vous propose ici, c'est un joyeux passage vers la fin du film, celui où le Répliquant ( c'est celui qui va parler, pas Harrisson Ford quoi ;-) va mourir ( de «vieillesse» programmée ) et le sais, et le sens.
Je me suis récemment servi de cette séquence comme inspiration en commettant le sacrilège de la mélanger aux mythes arthuriens et au style de Gace Brulé pour engendrer un petit morceau de roleplay bien otakuesque, véritable crachat à la face de ses modèles littéraires sus-cités ( vous avais-je dit que mon absence de tout talent artistique atteint un degré abysmal dans son ignominie ? il faudra que je fasse une note geignarde sur ce sujet tantôt ), mais pour lequel je n'éprouve pas moins la tendresse et la fierté d'un père, allez comprendre... ( je serai plus tard - et cela transparaît dans mes propos ici ^_^, - pour mes vrais enfants un mélange de vrai papa-poule et de pasteur protestant ; les pauvres, ils vont souffrir ! )
Mais place à l'extrait ! ( c'est terrible, j'ai l'impression d'avoir toujours recours à la même expression pour me débarrasser de mes textes introductifs et arriver là où je voulais en venir au final ^_^, )



I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the Shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser Gate. All those moments will be lost in time, like *glottal sound* tears in rain. Time to die.

C'est-à-dire :

J'ai vu des choses telles que vous autres ne les croiriez pas. Des vaisseaux d'assault en feu sur l'Epaule d'Orion. J'ai regardé des rayons-C scintiller dans le noir à proximité de la Porte de Tannhauser. Tous ces instants seront effacés par le temps, comme *bruit de glotte* les larmes par la pluie. Il est l'heure de mourir.

Bonne soirée ^_^

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