lundi 28 janvier 2008

Un pour tous, et caetera

Ce qui est amusant dans pas mal d'adaptations des Trois mousquetaires que j'ai eu l'occasion de croiser, c'est de voir que souvent ce n'est pas D'Artagnan, pourtant d'une certaine manière héros de l'oeuvre, qui semble être le chouchou de l'adaptateur, mais un autre des mousquetaires. Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire l'oeuvre originale, je me demande comment celle-ci traite chacun d'eux... Oh, bien sûr D'Artagnan reste et demeure prédominant, mais...
il demeure tel qu'il doit être, tandis que le « meilleur second rôle » bénéficie d'une certaine libéralisation par rapport à son archétype. Concrètement, ça veut dire qu'il va être cool ^0^
Ainsi, par exemple, dans la sympathique adaptation en 3 films de Richard Lester, récemment passée sur Arte, qui s'éloigne de plus en plus des romans au fur et à mesure que l'on progresse dans la trilogie d'ailleurs ( le fils de Milady devient ainsi une fille ^_^ ), et où Faye Dunaway fait une très charmante Milady ( c'est horrible, moi, dans les Trois mousquetaires c'est le Cardinal et Milady que je préfère... o^_^o ), le personnage cool, c'est Porthos.
C'est un peu difficile de dire pourquoi... Cela doit tenir à son aspect mature, à sa voie grave (du moins dans la version doublée -dérogeant à mes principes, j'ai pas cherché à voir s'il y avait la VO en bicanal...-), et à sa réplique fétiche face à Milady, façon « maintenant, Madame...»
Une scène amusante, dans le 2e épisode de la trilogie si je ne m'abuse, Elle s'appelait Milady en VO si à nouveau je ne m'abuse point, est celle où Milady tue Constance Bonacieux. Pardon mais lol De toute façon elle n'avait eu que ce qu'elle mérite : tromper ainsi son mari devant notre Seigneur Jésus-Christ, fût-ce avec D'Artagnan, c'est vil péchiez !
En fait, la maturité doit être la clé de tout. Contrairement aux sentiments de Sakaki-san ( d'Azumanga Daioh pour les plus incultes ) être cool est plus fort qu'être mignon. Cela nous est confirmé par notre second exemple : l'animé Sous le signe des mousquetaires.
Cette fois, c'est Athos qui est cool et mature ; mature et donc cool. Dans cet animé, Porthos n'est plus là que pour avoir faim ^_^, Athos avait bien compris, lui, ce que D'Artagnan n'avait pas osé avouer à ses 3 compagnons ( comment je suis gentil à ne pas spoiler ! ;-p ).
Je me demande s'il existe une adaptation où c'est Aramis qui est sous les feux de la rampe ? ( bon, c'est vrai qu'on s'y intéresse aussi quand c'est une femme, mais bon, il doit aussi savoir séduire en tant qu'homme, le bougre ! - le terme n'est peut-être pas très heureux en l'occurence ^_^, - ). C'est mon mousquetaire préféré ;-) Ce serait même mon préféré tout court s'il n'y avait pas, comme je vous l'ai écrit plus haut, le Cardinal et Milady. ^_^Si vous en connaissez une telle, je suis preneur.
Pour conclure cette note sur tout autre chose, les amateurs d'histoire - d'histoire romaine plus précisément - seront heureux de savoir que j'ai fait justice sur wikipédia VF où, depuis plus d'un an ( depuis le 26 Novembre 2006 très exactement ), traînait une anedocte disant le nom de Jugurtha « proche phonétiquement » (sic) d'un terme aborigène désignant le Temps du Rêve. Je... Il fallait que je corrige là quand même. Snif...

Les lendemains qui chantent faux

Sous cette image multicolore se dissimule, outre le présent texte - qui n'est d'ailleurs pas vraiment caché, lui -, une rérécidive ( d'aucuns sont trois-fois-grand, moi je suis trirelaps) : j'ai encore fait un test sur le net ! Cette fois pour connaître mon orientation, non pas sexuelle ( c'est passé de mode ) , mais politique. Et là, horreur glauque, j'ai deux ailes au cul. Hum ! Non, pardon : horreur glauque : je serais un left libertarian, de surcroît d'après le site quelque part entre Nelson Mandela et le Dalai Lama, ce qui, vous en conviendrez, est assez lourd à porter.
D'après le site où se passe le test l'orientation gauche-droite serait à comprendre du point de vue économique, et l'orientation verticale comme étant sociale, ce qui éventuellement entraîne qu'on n'y comprenne plus rien du tout. Il est amusant de noter quelles personnalités de gauche existent pour ce site, et où il les place... Dans le rose vous avez Mugabe, dans le bleu Prodi, et dans le vert Gandhi, Mandela et le Dalai Lama...
Enfin, il semblerait d'après leur site que je serais dans la zone qui n'aurait pas fait long feu sous Franco ou Pinochet... A vrai dire je suis plus modéré ( et surtout plus réaliste ) que ne m'évalue ce site ( plus modéré doit vouloir dire hors du diagramme, pas plus à droite ! lol ), mais je vous rassure : vous pouvez toujours m'agonir pour mes idées politiques, ou l'absence de celles-ci. Comme je suis de plus de sensibilité pastafarie, vous pouvez aussi me détester franchement pour mes idées en matière de religion. Alors, que demande le peuple ( si vous êtes de gauche ) / les entreprises ( si vous êtes de droite ) / les électeurs ( si vous êtes centriste, sale mou !)?

samedi 26 janvier 2008

Stanco di aver lavorato

Comme promis dans une note précédente, je reviens vous parler de Cesare Pavese. Plutôt que de vous redire ce qui a déjà été suffisamment bien dit ailleurs, je vous ai traduit l'article du wikipedia italien sur le recueil de poèmes Lavorare stanca, c'est ici que ça se trouve. Généralement, je ne contribue pas à wikipédia, sinon pour corriger des fautes ignominieuses croisées lors de la lecture d'un article, pour plein de raisons que l'étiquette de scepticisme recouvre assez bien. Mais cette fois-ci l'article italien était pas mal, et puis, ça permettra peut-être de faire découvrir un bel ouvrage aux français incultes ( on peut toujours rêver... ).
Ce passager sur wikipédia en tant que contributeur/traducteur a aussi été l'occasion d'améliorer et d'achever de créer la boîte ancien français de Wikipedia:Babel. La version précédente évoquait quelqu'un qui avait voulu se faire plaisir avec de l'ancien français, aucun mal à cela ( après tout, j'ai fais pareil en corrigeant ;-) , mais elle n'était pas très correcte du point de vue de la langue. La première occurrence d'« assister » arrivait trop tard dans la langue française pour appartenir au domaine de l'ancien français, et puis surtout, il y a avait la question de « francor ». Avec vavassor (vassal de vassal ) et Chandelor, c'est un des restes du génitif latin en ancien français. Mais ces restes ne font pas long feu, et un terme comme Francor ( « des Francs ») est vite cantonné au genre épique, puis à plus rien du tout ! Typiquement, c'est du style de La Chanson de Roland ( qui est du début de la période de l'ancien français, et où on l'y trouve ).
Mais revenons à Pavese. Les notes précédentes de ce blog vous auront sans doute appris à vous méfier : je vais vous traduire un poème de Lavorare stanca. Comme nombreux sont fort beau, le choix de l'un d'exu n'était pas si évident au départ, alros j'ai finalement opté pour le poème éponyme. Pour au moins deux raisons. La première est que c'est lui qui a fini par me faire lire l'ensemble du recueil, alors que j'avais déjà 36.000 livres sur le feu ; le deuxième est que ce poème porte bien ce sens de la solitude et de l'incommunicabilité qui traverse tout l'ouvrage et en constitue un thème central. Il est possible d'ailleurs que ce ne soit pas que l'ouvrage mais toute l'oeuvre pavésienne que traversent ces thèmes. Je ne serais pas le dire avec certitude, vu que le seul autre ouvrage de Pavese que je connaisse pour le moment est La Bella Estate que je suis encore en train de lire. Du moins dans celui-ci il est clair que ces thèmes sont encore présents et importants ( vous ai-je dis que j'aimais les lectures tristes où les personnages sont malheureux, parce que sinon c'est pas drôle ? ;-)
Et donc, allons-y pour Travailler fatigue ^_^

Lavorare stanca

Traversare una strada per scappare di casa
lo fa solo un ragazzo, ma quest’uomo che gira
tutto il giorno le strade, non è più un ragazzo
e non scappa di casa.

Ci sono d’estate
pomeriggi che fino le piazze son vuote, distese
sotto il sole che sta per calare, e quest’uomo, che giunge
per un viale d’inutili piante, si ferma.
Val la pena esser solo, per essere sempre più solo ?
Solamente girarle, le piazze e le strade
sono vuote. Bisogna fermare una donna
e parlarle e deciderla a vivere insieme.
Altrimenti, uno parla da solo. È per questo che a volte
c’è lo sbronzo notturno che attacca discorsi
e racconta i progetti di tutta la vita.

Non è certo attendendo nella piazza deserta
che s’incontra qualcuno, ma chi gira le strade
si sofferma ogni tanto. Se fossero in due,
anche andando per strada, la casa sarebbe
dove c’è quella donna e varrebbe la pena.
Nella notte la piazza ritorna deserta
e quest’uomo, che passa, non vede le case
tra le inutili luci, non leva più gli occhi :
sente solo il selciato, che han fatto altri uomini
dalle mani indurite, come sono le sue.
Non è giusto restare sulla piazza deserta.
Ci sarà certamente quella donna per strada
che, pregata, vorrebbe dar mano alla casa


Travailler fatigue

Traverser une rue pour s'enfuir de chez soi
Seul un enfant le fait, mais cet homme qui court
Les rues tout le jour, il n'est plus un enfant
Et il ne s'enfuit pas de chez lui

L'été il est
Des après-midi où jusqu'aux places sont vides, étendues
Sous le Soleil qui va amorcer son coucher, et cet homme, qui s'en vient
Par une avenue de plantes inutiles, s'arrête.
Cela vaut-il la peine d'être seul, pour être toujours plu seul ?
A seulement les parcourir, les places et les rues
Sont vides. Il faudrait arrêter une femme
Et lui parler et la convaincre de vivre à deux.
Sinon, on parle tout seul. C'est pour cela que parfois
Il se trouve un soulaud nocturne pour attaquer un discours
Et raconter les projets de toute une vie.

Ce n'est certes pas en attendant sur la place déserte
Que l'on rencontre quelqu'un, mais celui qui court les rues
S'arrête aussi de temps en temps. S'ils étaient deux,
Aussi à aller par les rues, le chez-soi serait
Où se trouve cette femme et cela vaudrait la peine.
La nuit la place redevient déserte
Et cet homme, qui passe, ne voit pas les maisons
Entre les lumières inutiles, il ne lève plus les yeux :
Il sent seulement le pavé que d'autres hommes ont placé
De leurs mains durcies, comme le sont les siennes.
Ce n'est pas juste de rester sur la place déserte.
Il y a certainement une femme dans la rue
Qui, si on l'en priait, accorderait le foyer.


A la traduction, brutale - celle de Poésie/Gallimard est peut-être mieux, mais inférieure à l'original en italien -, je me demande ce que veulent finalement dire les derniers vers... Au départ je pensais que ce devait être que quelque part, il y aurait une femme avec qui vivre, même pour cet homme. Mais, à la réflexion, et vus les thèmes de l'oeuvre et certaines autres poésies, je me demande s'il ne serait pas question ici d'une prostipute...

mercredi 23 janvier 2008

Et quel titre mettre ?

Pfou, ce soir ce fut une de ces soirées Arte qui vous plombent ladite soirée, avec successivement Sonderkommando Auschwitz-Birkenau et Il faudra raconter . Le premier, c'est une lecture des cahiers retrouvés de ces Sonderkommandos sur fond de silence pesant et d'images fixes des restes du camp de nos jours. L'autre suit quatre survivants, et recueille une part de leur témoignage. Vous vous doutez qu'après ça, on se sent très boute-en-train...

Le deuxième documentaire se conclut sur deux évocations du Pélican dans la poésie. Le fils, qui réalise le reportage, pense à celui de Desnos ( mort d'épuisement et de typhus en 1945 au camp de Térézin, peu après la libération de celui-ci ) dans Chantefable :

Le Capitaine Jonathan,
Etant âgé de dix-huit ans
Capture un jour un pélican
Dans une île d'Extrême-orient.

Le pélican de Jonathan
Au matin, pond un oeuf tout blanc
Et il en sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.

Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un oeuf tout blanc
D'où sort, inévitablement
Un autre, qui en fait autant.

Cela peut durer pendant très longtemps
Si l'on ne fait pas d'omelette avant.

Son père, un de ceux dont le témoignage est recueilli dans le documentaire, évoque, lui, le passage pathétique et poignant de La Nuit de Mai de Musset, où le pélican nourrit ses enfants de son sang :

[La Muse
... ]

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.

Si vous avez regardé une chaîne plus gaie ce soir, bonne nuit à vous.

lundi 21 janvier 2008

Incroyable ! Inouï !

Sous ce titre creux et racoleur, je vous annonce un évènement rare : l'accomplissement d'une de mes bonnes résolutions pour 2008 ! Non, je n'ai pas rangé chez moi ( à vrai dire, la situation a même empiré : y'a un nouveau tas de bouquins après un passage chez les bouquinistes ) ; non, je ne me suis toujours pas acheté de table ; ne parlons même pas d'avoir sû tenir une co,versation anodine... Mais j'ai fini un livre !!! Oui oui oui !!! Hum bon ! C'était Zazie dans le métro, donc ce n'est pas très impressionnant non plus, ce sera un autre défi de finir une de mes lectures en cours de 600 pages, mais bon, ça prouve que je peux le faire, et j'aurai au moins accompli une de mes bonnes résolutions comme ça, et qui pourra en dire autant à son sujet ?! ;-p
A côté de l'effet maléfique quand à la relation d'ordre très partielle qui règne dans mon appartement de mon passage chez les bouquinistes ( j'avais promis au début de ce blog de faire des phrases tordues ; je suis un homme de parole ;-p ) il y a eu un effet bénéfique : sous le titre de Lettres à Madeleine je me suis trouvé chez Folio une version a priori non expurgée de Tendre comme le souvenir, dont je vous parlais ici. Je peux donc reprendre ma lecture de ce livre ^0^

Sinon, pour compléter un peu cette note, je pensais rédiger une lâche critique contre Mission : impossible 1, le film, puisqu'il est passé ce soir à la téloche ( oui, désolé, j'avais des choses à faire et je voulais un bruit de fond o-_-o ). Globalement, à mon orgueilleux avis, c'est une bouse infâme ; la vague chose qui lui tient lieu de scénario n'est là que pour servir de prétexte à un enchaînement de scènes d'actions ni drôles ni bonnes, ce qui ne laisse plus d'excuses (en plus c'est mal filmé : on dirait que certaines scènes ont été tournées par un caméraman atteint de la maladie de Parkinson à qui on aurait de surcroît confié une caméra à la batterie en fin de vie ).
Mais c'est sur un deus ex machina des plus grotesques que je voudrais m'arrêter : celui où cherchant le code pour entrer dans un ordinateur, notre brillant héros fini d'abord par réaliser que le code pourrait être lié à, je cite, «job trois quatorze» ( pff ces gens qui donnent leur question personnelle à n'importe qui...), puis, après de laborieux efforts renouvelés, que ce «job trois quatorze» pourrait bien vouloir dire Job 3 : 14. Ouah !
Et c'est là que Dieu sort de la machine... Heu, je veux dire qu'un dieu est amené par une machine, hum enfin vous m'aurez compris... Près de cet ordinateur, il y a... une Bible ! Bon jusque là rien de bien surprenant, c'est des américains, et la religion c'est comme les sponsors industriels, faut la caser dans tous les films. Nan, le miracle c'est que cette Bible est une New international Bible !!! Et là, je me demande si y'a eu une concurrence acharnée entre les différentes éditions pour savoir qui serait la Bible de référence pour le film ( y'a dû avoir compétition, c'est pas possible autrement vu le gros plan qu'on se tape sur la couverture !). Ensuite, après un petit tour sur internet parce que leur Job 3 :14 ne correspond pas tellement au mien ( celui d'une Bible en français version Louis Segond, donc pas la plus anecdotique ), j'ai réalisé que c'était quand même hachement du pot d'avoir pile la bonne édition pour avoir le code servi tout frais, parce que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'y'en a des versions pour Job 3 : 14 !
En effet, si dans la New international ça donne «with kings and counselors of the earth, who built for themselves places now lying in ruins», dans la King James ça donne «with kings and counselors of the earth, which build desolate places for themselves» ( et là, faudra m'expliquer ce que ça veut dire... Ils parlent de Naypyidaw ?), dans la American standard on trouve «With kings and counsellors of the earth, who built up waste places for themselves», dans la Revised standard «with kings and counselors of the earth who rebuilt ruins for themselves» ( c'est une critique de la papauté et du Château Saint-Ange ?), etc etc... Sans compter que dans ma Bible, ça donne carrément «Avec les rois et les grands de la terre, qui se bâtirent des mausolés» ( je sais pas si c'est plus correct, mais au moins ça revêt déjà un sens...). Enfin bref, une Bible une version, y'aurait peut-être moins eu de problèmes avec la généalogie de Marie ( quoique, avec l'orthographe des noms...). Donc c'est quand même bien de la chance d'avoir eu pile la bonne Bible sous la main... Quant à savoir pourquoi de toute la Bible nous avoir extrait un Job 3 : 14, je suis ouvert aux tentatives d'explications...

dimanche 20 janvier 2008

Play it once, Sam, for old times' sake

Ce soir, pour aller me coucher tôt ( ahah ! comme si je pouvais réussir !), une petite note sur une grande séquence d'un film de légende, vous l'aurez reconnu : Casablanca.
A parcourir le net, il semblerait que pour beaucoup le contenu de la chanson participe de la scène. Etrangement, pour moi, non. Pour moi, c'est l'éclairage, le tempo des phrases et de leurs silences, et le simple titre de la chanson ; son contenu lui me semble tout à fait banal et convenu. Jugez-en par vous-même ( entre parenthèses ci-dessous la partie qui ne figure pas dans l'extrait ) :

(This day and age we're living in
Gives cause for apprehension
With speed and new invention
And things like fourth dimension.
Yet we get a trifle weary
With Mr. Einstein's theory.
So we must get down to earth at times
Relax relieve the tension

And no matter what the progress
Or what may yet be proved
The simple facts of life are such
They cannot be removed.)

You must remember this
A kiss is just a kiss, a sigh is just a sigh.
The fundamental things apply
As time goes by.

And when two lovers woo
They still say, "I love you."
On that you can rely
No matter what the future brings
As time goes by.

(Moonlight and love songs
Never out of date.
Hearts full of passion
Jealousy and hate.
Woman needs man
And man must have his mate
That no one can deny.

It's still the same old story
A fight for love and glory
A case of do or die.
The world will always welcome lovers
As time goes by.

Oh yes, the world will always welcome lovers
As time goes by.)

Et par charité athée pour ceux qui auraient des difficultés avec l'anglais :

(Ce jour et cet âge dans lequel nous vivons
Nous cause bien des angoisses
Entre la vitesse et les nouvelles inventions
Et des trucs comme la quatrième dimension.
Toutefois nous commençons à être fatigués
De la théorie de M. Einstein. [ les philistins !!!]
Alors redescendons parfois sur terre
Se détendre relâche à la tension.

Et peu importe le progrès
Et ce qu'il resterait à démontrer
Les simpels faits de la vie sont tels
Qu'il ne peuvent être abolis.)

Tu dois te souvenir de ceci :
Un baiser est simplement un baisier, un soupir simplement un soupir
Les faits fondamentaux demeurent vérifiés
Tandis que le temps s'écoule.

Et quand deux amoureux se séduisent
Toujours ils diront "je t'aime"
Tu peux en être sûre
Tandis que le temps s'écoule.

(Clair de Lune et chansons d'amour
Ne sont jamais démodés.
Des coeurs pleins de passion
De Jalousie et de haine.
La femme a besoin de l'homme
Et l'homme doit avoir sa compagne [que c'est romantique tout ça]
Cela nul ne peut le contester.

C'est toujours la vieille histoire
Une lutte pour l'amour et la gloire
Un cas de marche ou crève.
Le monde sera toujours fait pour les amoureux
Tandis que le temps passe.

Oh oui, Le monde sera toujours fait pour les amoureux
Tandis que le temps passe.)

Honnêtement, ça vous transcende vous ? Et me dites pas que c'est ma traduction, même en anglais ça casse pas trois pattes à un canard ( même déjà boiteux ). Il faut donc que la magie soit ailleurs... En tout cas elle est pas non plus dans l'accent de Bogart, qui articule encore moins que l'américain moyen ;-) Pour citer la suite de la scène, quand il s'agit d'être incompréhensible [they] all try, [he] succeed ;-)

Et sur ces entrefaites, bonne nuit romantique ;-)

vendredi 18 janvier 2008

Il n'est pire fou que...

Ce soir, c'est la traduction d'un passage de Das Narrenschyff ( La Nef des fous ) que je vous propose, ouvrage de langue allemande le plus édité avant Les souffrances du jeune Werther de Goethe, et écrit par un alsacien, Sebastian Brant XD
Il s'agit d'une oeuvre dressant en vers un portrait satirique de divers types de «fous», du faux savant à l'usurier, inspiré par la Réforme, dressé sur un ton bouffon et moralisateur, tous étant destinés à être embarqués dans cette Nef des fous. Cahque portrait est accompagné d'une gravure telle que celle ouvrant cette note qui illustre le passage que je vais vous traduire. Certaines de ces gravures auraient été réalisées par Dürer himself ( je n'ai pas mené une recherche exhaustive, mais je n'ai pas encore assez de certitudes sur ce fait pour user d'un autre mode que le conditionnel ).
Je connaissais l'existance de cette oeuvre, mais c'est par hasard que j'ai eu le plaisir de tomber à Paris sur une édition en fac-similé des originaux de 1494, 1495 et 1499 chez Max Niemeyer Verlag, TÜbingen ^_^ C'est écrit en gothique, alors faut s'habituer à lire ça, et c'est pas de l'allemand moderne, donc c'est pas forcément très facile... Mais pourtant ( sans le lire couramment, je ne prétends certainement pas cela !) je me demande si je n'ai pas moins de difficultés avec cet allemand-là qu'avec le moderne ; cela pourrait venir du nombre moins important ( ainsi qu'il m'a semblé ) de verbes composés, enfer du francophone dont la langue ignore l'agglutination de sa voisine ^_^, Pour m'aider, je me suis quand même acheté une édition de poche en allemand contemporain chez Reclam ( N.B : il existe une édition française qu'on peut trouver ).
C'est le premier portrait que je vais vous traduire ici : Von unnützen Büchern - Des livres inusités. Vous pouvez en trouver une version dans le texte original ici ou . Et maintenant, place à la folie !

Le texte original :

Den vordantz hat man mir gelan
Danñ jch on nutz vil bűcher han
Die jch nit lyß / vnd nyt verstan

Von vnnutzē buchern

Das jch sytz vornan jn dem schyff
Das hat worlich eyn sundren gryff
On vrsach ist das nit gethan
Vff myn libry ich mych verlan
Von bűchern hab ich grossen hort
Verstand doch drynn gar wenig wort
Vnd halt sie dennacht jn den eren
Das ich jnn wil der fliegen weren
Wo man von künsten reden důt
Sprich ich / do heym hab jchs fast gůt
Do mit loß ich benűgen mich
Das ich vil bűcher vor mir sych /
Der künig Ptolomeus bstelt
Das er all bűcher het der welt
Vnd hyelt das für eyn grossen schatz
Doch hat er nit das recht gesatz
Noch kund dar vß berichten sich
Ich hab vil bűcher ouch des glich
Vnd lys doch gantz wenig dar jnn
Worvmb wolt ich brechen myn synn
Vnd mit der ler mich bkümbren fast
Wer vil studiert / würt ein fantast
Ich mag doch sunst wol sin eyn here
Vnd lonen eym der für mich ler
Ob ich schon hab eyn groben synn
Doch so ich by gelerten bin
So kan ich jta sprechen jo
Des tütschen orden bin ich fro
Danñ jch gar wenig kan latin
Ich weyß das vinū heysset win
Gucklus ein gouch / stultus eyn dor
Vnd das ich heyß domne doctor
Die oren sint verborgen mir
Man sæh sunst bald eins mullers thier

Et une traduction personnelle (pas fignolée du tout hein ^_^, ):

Dans cette danse je suis entraîné
Car j'ai force livre sous la main
Que je ne lis ni ne comprends

Des livres inusités

Que je me tienne à la proue du navire
C'est assurément une farce de choix ;
Cela n'est pas sans raison :
Sur mes livres je me repose,
De livres j'en ai un grand trésor
Dont je ne comprends pour ainsi dire pas un mot,
D'où je les tiens en haute estime ;
Je les garde donc soigneusement des mouches. [Notez le chasse-mouches sur l'illustration]
Quand il advient que l'on parle des Humanités
Je dis : «j'en ai à souhait, à la maison.»
Et je me sens bien contenté
D'avoir force livre sous mon nez.
Du roi Ptolémé il est dit [celui de la bibliothèque d'Alexandrie]
Qu'il avait tous els livres du monde
Et qu'il tenait cela pour un grand trésor
Mais il n'en a tiré nulle morale
Et nul savoir ne lui en est venu.
Pareil à lui j'ai force livre
Et je lis encore moins que lui.
Pourquoi voudrais me casser la tête
Et me charger de savoirs ?
Celui qui veut étudier devient un fantasque !
Je préfèrerais bien plutôt être un monsieur,
Et payer quelqu'un qui apprenne pour moi !
Mais si j'ai un esprit grossier,
Toutefois quand je suis parmi les lettrés
Je puis dire «bien sûr !», «tout à fait !»
De l'Ordre Teutonique je m'éjouit
Car je ne suis que bien peu apte au latin.
Je sais que «vinum» signifie «vin»,
«Gucklus» un coucou [je subordore le cocu, mais c'est encore à contrôler], «stultus» un imbécile
Et que je suis un «domine doctor» !
Mes oreilles sont dissimulées
De peur que l'on aperçoive celles de l'animal du meunier.

Nous sommes deux soeurs jumelles, nées sous le signe du Verseau

Dans la note de ce soir, ce sera vivisection ! Nous allons ouvrir l'éternel féminin tel qu'il est représenté dans le shônen et voir comment c'est fait à l'intérieur. ^0^ Chers otakus, souffrez de cette vulgaire mise à nu de vos objets de fantasmes, chers ségolénistes de la vieille garde, vous vous trouverez confortés dans votre opinion ( il faut bien que je dise quelque chose comme ça, je n'ai de commentaires que quand je m'attire une ire quelconque... ) ( et à bientôt pour un sujet Nicolas-Carla pour équilibrer les ires à droite ;-p

Une fois notre dissection entamée, on s'aperçoit bien vite de la triste réalité : on est plus en train de disséquer un sujet de la complexité d'une amibe que de celle d'un humain. Dans un shônen, l'éternel féminin va par deux : il y a la jeune fille timide, et il y a la jeune fille indépendante et volontaire. Si dans votre lecture vous faites une rencontre du troisième type, c'est qu'il s'agit d'un hentai ! ( ou alors que c'en est adapté ). En effet cette catégorie de mangasses rajoute au moins généralement deux types : la jeune fille aux couettes pour les amateurs de lolicons, et la femme mûre ( lire «de plus de 23 ans» ) pour les amateurs de femmes expérimentées qui baisent avec chic ( enjoy les préliminaires avec vin rouge et dîner aux chandelles et/ou on fait ça dans la cuisine pendant qu'elle prépare le repas ).

La jeune fille timide ( dans l'illustration de cette note, tirée de Kimi ga nozomu eien - Kiminozo pour les intimes - il s'agit de la rousse ) est l'aspect rassurant de la féminité. Amoureuse du héros, que ce soit en secret ( par ex. Shinobu dans Love Hina ) ou qu'elle sorte déjà avec lui ( cf. Sophie/Miku dans Wingman ), elle ne nécessitera pas d'effort de la part du héros. Comme de plus elle est douce et timide, elle ne lui fera pas de scènes qui lui mettront la honte devant tout le monde ( au pire, il suffira de lui parler un peu et/ou de l'emmener boire un café), et personne ne tentera de la lui piquer. Enfin, elle fera une très bonne mère pour ses enfants : elle vit déjà presque claquemurée au foyer, et elle lui fait déjà la cuisine.
Cela nous donne d'ailleurs un bon élément pour identifier du premier coup d'oeil la fille timide dans un shônen : c'est celle qui fait le bentô pour le héros et le réussit bien ; la fille volontaire, quand elle finira par en tenter un, le ratera lamentablement mais le héros le mangera quand même parce qu'il aura eu du mal à l'obtenir ). Il y a d'autres indices : elle n'a pas beaucoup de seins et d'ailleurs le héros ne les touche jamais, même par accident ; dans le même ordre d'idée elle ne portera pas de tenue sexie, même en-dehors du lycée, mais plutôt une combinaison jupe-chemisier du plus sage effet.
Le verdict est sans appel : la jeune fille timide est asexuée, ça doit rassurer le pauvre public masculin adolescent. Il est à noter que l'on peut rencontrer des jeunes filles timides dans les seinen aussi, mais là, elles auront des gros seins ( cf. Tomoko/Toroko dans GTO ).

La jeune fille volontaire ( et c'est la bleue - on dit ça ?- dans notre illustration ), quant à elle, représente la feminité à conquérir. Sportive, dynamique, courageuse et volontaire, elle est tout l'inverse de la jeune fille timide, et aussi du héros. A l'exception de la question des seins. Il semblerait que le rapport de proportionnalité volontarisme-taille des seins soit un phénomène assez récent ; on regardera pour s'en convaincre le diamètre des attributs de Laura dans City Hunter ou de Aoi/Elise dans Wingman rapporté à celui de Naru dans Love Hina pour s'en convaincre. Par contre ces seins-là, le héros les touchera, généralement par erreur, et le plus souvent pour son malheur ( si ce n'est pas le cas, vous avez sans doute confondu le mangasse original avec un doujin hentai de celui-ci ).
Il faut dire que la jeune fille volontariste représente le côté sexualisé de la femme. Et donc le héros se sent complexé face à elle. Elle porte aussi des tenues sexies, et il n'est pas trop de tomes à attendre pour la voir en sous-vêtements. Mais tout est bien qui finit bien, le héros finira par l'avoir celle-là aussi, ce qui prouve que la sexualité féminine, ça se maîtrise !
Parce que bien sûr le héros voudra la conquérir. D'une part parce que le défi c'est la montagne à gravir et pas la plaine à franchir, d'autre part parce qu'il faut bien dire que la jeune fille sage, ça l'ennuie, le héros ( et puis il veut niquer sans procréer derrière - enfin quand je dis derrière, je veux dire après hein, allez pas imaginer des choses scabreuses -). Et nous aussi, même quand nous disséquons ! Honnêtement, qui a préféré Hikaru à Madoka dans Kimagure Orange Road ( KOR pour les intimes )/Max et compagnie ?! La conquérir ça voudra dire l'amadouer, et finalement la transformer suffisamment en jeune fille sage pour que plein de choses soient devenues possibles ( enfin «plein», disons quelques-unes : zigzigpanpan - mais on vous le montrera pas shônen oblige -, quelle accepte enfin qu'on la voie avec vous, qu'elle aille avec vous à Tôdai, etc... ) ; c'est là qu'intervient généralement la scène du bentô raté, pour laquelle il faut que la jeune fille volontaire en soit déjà à pouvoir penser comme une jeune fille bien sage : «mais ne devrais-je pas savoir faire la cuisine pour lui prouver que je suis/comme une vraie femme ?...»

Une fois ces deux types ( même si c'est des gonzesses ;-p distingués, une question surgit : puisque la jeune fille timide aime le héros qui aime la jeune fille volontaire, comment se termine le triangle amoureux avec le mangasse ?
La réponse n'est pas systématique. On peut tout de même dégager une tendance qui s'explique par la nécessité de renouveller une population vieillissante, c'est-à-dire que le héros finit avec la mère de ses futurs enfants. Cela peut se produire de plusieurs manières : la jeune fille volontaire peut renoncer volontairement à l'amour pour lui que le héros aura fait naître en elle ( par exemple Itsuki dans I''s ou Aoi dans Wingman - oui, Katsura est une bonne source d'exemples ;-) -), ou bien elle peut être mise brutalement hors-circuit ( so long Asuka dans Evangelion ). Cette résolution est d'ailleurs un joli cas d'histoire d'amour qui finit mal.
Si la réponse n'est pas systématique, c'est qu'il existe a minima de notables contre-exemples. Je vous en citerai deux : celui dans KOR et celui dans City Hunter. Dans KOR, c'est finalement Hikaru qui sera rejetée au profit de Madoka ( yattaaaa !!! ), mais l'on notera que le suspence dans l'histoire résidait plus dans la question de quand que dans celle de est-ce que. Dans City Hunter, on pourrait dire que cela se passe presque faute de concurrence, car si la femme volontaire est Laura, ce sont les clientes qui incarnent la jeune fille timide.
A propos de mangasses de Hôjô d'ailleurs, City Hunter mais bien plus encore Cat's Eye fournissent un contre-exemple à ma règle sus-énoncée du mangasse hentai. En effet l'on peut voir Saeko dans City Hunter comme une incarnation de la femme mûre. Et dans Cat's Eye, vous noterez que les soeurs Kisugi nous fournissent une trinité femme mûre - jeune fille sage - jeune fille énergique, et que cette fois c'est bien la jeune fille sage qui remportera le morceau, ledit morceau étant l'inspecteur Chapuis.

Avant de conclure cette note, je vous regroupe dans ce paragraphe quelques duos ( plus ou moins centraux dans l'histoire ) de jeune fille sage/jeune fille énergique dans cet ordre tirés de shônen connus, voire archi-connus.
Saint Seiya : Marine-Shiina, Evangelion : Rei-Asuka, City Hunter : Laura-les clientes de Nicky, KOR: Hikaru-Madoka, I''s : Itsuki-Iori, Wingman : Miku-Aoi, Kiminozo : Haruka-Mitsuki, Suzumiya Haruhi no yuutsu : Mikuru-Aruhi, Yami to boushi no hon no tabibito ( sur lequel je ferai une note tantôt ) : Eve-Lilith, Berserk : Caska-Caska ( que voilà un exemple intéressant, mais il est vrai que nous sommes plus dans le seinen ), DN Angel : Riku-Risa ( dans cet ordre si je me suis pas emmêlé les pinceaux ;-), Macross : Lynn Minmei-Misa Hayase ( un exemple de fille volontaire qui n'a pas de poitrine format XXL ), Urusei yatsura/Lamu : Shinobu Miyake - Lamu ( exemple intéressant où le héros fuit la jeune fille énergique ), etc...
Bon, ça devrait vous suffire en matière d'exemples non ?! Ah oui, si, quand même. Si les filles sont déjà anecdotiques dans des shônen genre Saint Seiya ( pourquoi courir la gueuse quand y'a le Grand Pope au bout des marches ?!), elles sont pour ainsi dire inexistantes dans le shônen sportif style Captain Tsubasa/Olive et Tom car courir après la baballe ( surtout sur des terrains tellement longs qu'on y prend conscience de la rotondité de la terre) occupe le héros à plein temps, ce qui explique que seul le type de la jeune fille sage ( comme ça elle reste dans les gradins et elle fait pas chier ) y soit présent.

Donc le shônen est coupable. Mais nous n'allons pas le condamner trop lourdement ( en particulier, n'en déplaise à Madame Royal nous ne le brûlerons pas en Place de Grève ), parce que s'il posséde l'aspect peu reluisant que nous venons de décrire, il a aussi des aspects plaisants. Et puis la bédé franco-belge ne vaut pas beaucoup mieux ! Et je vous réfère à une future note sur l'homosexualité au sein de celle-ci pour vous le prouver !

jeudi 17 janvier 2008

Une expérience traumatisante

Ah que j'ai eu l'air con !
Car je sais pas mes conjugaisons
C'que j'ai pas su résoudre
C'est l'subjonctif de moudre !
[Sur l'air de Je suis tombé par terre... ]

Ce que ces grains de café illustrent, c'est une expérience aussi traumatisante qu'humiliante qui m'est arrivée à cause d'eux ( enfin, peut-être pas d'eux exactement, mais si ce n'est eux, c'est donc leurs frères ). Ce blog va donc me servir à moi de catharsis, et à vous, chez lecteur, à éviter de vivre la même terrible expérience que votre serviteur.

Un beau jour, j'arrivais tout heureux dans un lieux que je partage avec d'autres, et que nous partageons avec une machine à café, serrant dans mes bras un bocal contenant de cette précieuse poudre caféinée que 'javais moulu moi-même. Car, vil scélérat, j'avais dépouillé mes parents de leur bon café en grain, pour me le moudre et me le boire entre collègue sur notre machine à café.
Une fois que je leur eu expliqué les circonstances auxquelles nous devions cette félicité de boire un caé aux 7 arabicas plutôt que de la merdre, vint le moment de leur expliquer qu'il ne faudra pas jeté le pot une fois vide, car quand il n'y en aurait plus, il y en aurait encore, pour peu que chez moi soient moulus les grains me restant.
Et là, soudain, brutal et inattendu, ce fut le drame. Par un enchaînement sémantique catastrophique, la phrase terrible qui passa la barrière de mes dents me mena tout droit sur le subjonctif présent, première personne, de moudre. «Pour qu'on aie encore de ce café enchanteur, il faut que je le...». Et là, ce fut le trou, que dis-je le trou, le gouffre béant, l'abysse, le néant absolu ( non non, je vous rassure, vous n'êtes pas dans Le Note sans fin ). Impossible de trouver la forme de cette saloperie !!! Impossible !!! Je m'embrouillais, je bafouillais, je voyais la stupeur, le désarroi, même la crainte se manifester sur le visage de mes collègues jusqu'à pendus à mes paroles d'or, prophétesse de félicités caféinées à venir, et j'achevais ma phrase dans un borgborygme lamentable, seule échappatoire que je pu trouver. Oui mes amis, ce fut une bien terrible journée...

A peine rentré chez moi, je me précipitais dans les pages de ma chère Bescherelle, mon unique recours dans ces instants d'angoisse conjugaux ( ah non ? on dit pas ça pour les problèmes de conjugaison ?!). Et là, il m'apparut que le fin mot de l'énigme était que ce café, il eut fallu que je le moulusse. Heu... non ! Que ce café, il faut que je le moule. Oui oui, que je le moule. Etrange non ?
Pas tant que ça finalement, car j'aurais pu prévoir cette forme si j'avais su rentabiliser par anticipation une de me récentes acquisitions, asçavoir le 12e tome du Littré ^0^ Parce qu'évidemment, une fois que j'ai eu su quel était la bonne forme du subjonctif de moudre, je me suis demandé pourquoi à ce compte-là il fallait que je couse plutôt que je ne coule, et pourquoi il aurait fallu que j'absolve plutôt que je n'absoule ;-)

Pour comprendre, il va nous falloir porter un peu de lumière sur une affaire sordide, un crime inouï : le lâche assassinat du latin par le français. Une affaire qui glace le sang des plus endurcis ( pensez par exemple aux perspectives qu'elle ouvre : la langue la plus littéraire d'un siècle donné découle de celle des péquenots des siècles précédents ! horrible non ?). Mais commençons par la recette pratique donnée par Littré :

[...] d'où mouldre, transformé en moudre ; le d, qui tombe devant les voyelles ( moulant, moulu), a l'air de se substituer l'l, et , réellement, il ne fait que la mettre à nu. [ je vous rappelle que sur ce blog l restera féminine ;-) ] .

Concrètement, cela veut dire que si en ajoutant au radical moud- les terminaisons usuelles de la trosième conjugaison vous tombez sur une suite d+voyelle, alors vous remplacerez le d par une l. Donc «que je moud-e» donnera «que je moule».
Mais alors d'où vient ce d ? Il s'agit d'une consonne épenthétique, vous allez comprendre ( si si, je vous assure !). L'ancêtre de moudre est le verbe latin de même sens molgere. Comme j'ai la flemme de rechercher les codes ASCII pour les diacritiques, je vous donne les quantités et accentuation en long et en large : le o porte l'accent, le premier e est originellement long mais est ramené populairement à une quantité courte.
La phonétique historique du français ( lire «comment on a de plus en plus mal prononcé les choses au cours des siècles» ) nous apprend alors que vers le IIIe siècle après Jésus-Christ ce e court disparaît de la prononciation. On se retrouve donc ( je vous épargne les détails ) avec quelque chose du style «mol'ré». Essayez un peu de me prononcer ça ! Dans vos efforts désespérés pour ce faire, n'entendez-vous pas presque comme un d ? Et voilà comment un d dit épenthétique apparaît, qui va faciliter l'articulation du mot et nous donner un «moldré», puis plus tard «moudreuh» ( XIIe siècle pour les petits curieux ). Et bien sûr ce d qui naît de ce contact de deux consonnes n'a pas de raison d'apparaît quand l'évolution phonétique donnera une succession l+voyelle, d'où la règle de Littré. Pour vous donner un autre exemple de consonne épenthétique et achever de vous convaincre, je vous propose le passage de «numeru(m)» à «nombre», via «num'ru», d'où «numbru». ^_^

Voili-voilà ! Qui aurait cru que de simples grains de café pourraient mener si loin ? ^0^

mardi 15 janvier 2008

Est-ce que les humains rêvent de moutons organiques ?

Aaaahhh Blade Runner ! Dans ce film, le futur est moche. Et qui pis est, y'a pas de compensations ( i.e pas de «moultipass» et autres schtroumpfs chanteurs d'opéra ). Un bon film bien sombre, dans le plus pur style des films noirs des années 50, vous savez, ceux où le privé mène une vie de merde, se fait sans arrêt casser la gueule, et voit mourir sous ses yeux la femme fatale qui l'avait séduit ( cf. l'image de cette note ), quand elle ne le trahit pas...

Il n'est pas tant de films américains «grand public » sur lesquels je ne sois pas aisément enclin à la critique ( par par anti-américanisme primaire - le mien est tertiaire, voir quaternaire ;-) si tant est qu'il soit d'ailleurs, l'indifférence - le dédain ?- est un doux vice... -, mais parce que le montage en est grotesque, tapageur et explicite jusqu'à la farce, style «des fois que vous ayez pas bien compris la grosse allusion, ben on va passer une seconde couche en détaillant bien cette fois encore »), alors en hommage au fait que ce soit le cas ici ( c'est à dire que cette fois je ne suis pas aisément enclin à la critique ; suivez ! bordel... ) , et aussi pour la qualité du film, je ne me livrerai pas dans cette note à une vive critique du mercantilisme tournant autour de ce film...
Je ne me livrerai pas non plus à des spéculations quant à savoir si Deckard est un répliquant ou pas, cette fois plus simplement ( si si il m'arrive parfois de faire simple ! conservez cette note précieusement ! elle en est un rare témoignage !) parce que ce n'est pas mon propos ici. Non, ce que je vous propose ici, c'est un joyeux passage vers la fin du film, celui où le Répliquant ( c'est celui qui va parler, pas Harrisson Ford quoi ;-) va mourir ( de «vieillesse» programmée ) et le sais, et le sens.
Je me suis récemment servi de cette séquence comme inspiration en commettant le sacrilège de la mélanger aux mythes arthuriens et au style de Gace Brulé pour engendrer un petit morceau de roleplay bien otakuesque, véritable crachat à la face de ses modèles littéraires sus-cités ( vous avais-je dit que mon absence de tout talent artistique atteint un degré abysmal dans son ignominie ? il faudra que je fasse une note geignarde sur ce sujet tantôt ), mais pour lequel je n'éprouve pas moins la tendresse et la fierté d'un père, allez comprendre... ( je serai plus tard - et cela transparaît dans mes propos ici ^_^, - pour mes vrais enfants un mélange de vrai papa-poule et de pasteur protestant ; les pauvres, ils vont souffrir ! )
Mais place à l'extrait ! ( c'est terrible, j'ai l'impression d'avoir toujours recours à la même expression pour me débarrasser de mes textes introductifs et arriver là où je voulais en venir au final ^_^, )



I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the Shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser Gate. All those moments will be lost in time, like *glottal sound* tears in rain. Time to die.

C'est-à-dire :

J'ai vu des choses telles que vous autres ne les croiriez pas. Des vaisseaux d'assault en feu sur l'Epaule d'Orion. J'ai regardé des rayons-C scintiller dans le noir à proximité de la Porte de Tannhauser. Tous ces instants seront effacés par le temps, comme *bruit de glotte* les larmes par la pluie. Il est l'heure de mourir.

Bonne soirée ^_^

lundi 14 janvier 2008

Sarà perché ti amo

Maintenant que je vous ai attiré, innocentes victimes, grâce au titre de cette note, c'est une toute autre chanson de Ricchi e Poveri que je vais vous proposer et, pour vous peiner encore plus, une pas connue du tout ! Mais je l'ai mise parce que je la trouve marrante, et qu'elle recèle en elle une bonne part du génie italien. Hum ! Celui de la variétoche plutôt que celui du Dante ou de Machiavel cela dit ;-) Pas de clip pour cette chanson ( ou pas trouvé ), mais vous aurez droit à une petite vidéo de consolation assez impressionnante dans son style Black or White du povero ;-)

Les paroles en VO :

Poveri

Con queste stelle appiccicate al cielo
In questa strada di periferia
Sono contento di non esser solo
A camminare verso casa mia

Con questo pezzo di canzone al vento
E uno spendio che non basta mai
Sono felice di stare al mondo
Perchè il mondo sei tu

Poveri
si può amarsi anche i poveri
Sono ricchi anche i poveri
basta essere liberi

Poveri
ma felici di vivere
In un letto un po' stretto
da soli io e te

Con queste stelle appiccicate al cielo
E un vecchio film d'amore alla TV
Se costa troppo un etto di prosciutto
Nel mio panino, ci finisci tu

In queste tasche così grosse e vuote
Ci posso metter quello che vuoi tu
Sono felice di stare al mondo
Perchè il mondo sei tu

Poveri
si può amarsi anche i poveri
Sono ricchi anche i poveri
basta essere liberi

Et une ch'tite traduc personnelle :

Pauvres

Avec ces étoiles fixées dans le ciel
Dans cette rue de banlieue
Je suis heureux de ne pas être tout seul
Alors que je rentre chez moi

Avec cet air dans le vent
Et un salaire qui ne suffit jamais
Je suis heureux d'être au monde
Parce que le monde, c'est toi

Pauvres
Les pauvres aussi peuvent être amoureux
Les pauvres aussi sont riches [ rah ! allez pas penser à la crise économique pendant du Ricchi e Poveri merdre !!! ]
Il suffit d'être libres [ mais oh ! qu'est-ce que je viens de dire ?! ]

Pauvres
Mais heureux de vivre
Dans un lit un peu étroit [ notez comme c'est subtilement coquin ! typiquement italien ;-) ]
Tous seuls, toi et moi

Avec ces étoiles fixées dans le ciel
Et un vieux film d'amour à la télé [ Casablanca ? Private joke pour les fans de KOR, de Woody Allen, etc... ]
Si 100g de jambon coûtent trop cher
C'est toi qui finira dans mon sandwich

Dans ces poches si grosses et si vides
On peut y mettre ce que toi tu veux
Je suis heureux d'être au monde
Parce que le monde c'est toi

Pauvres
Les pauvres aussi peuvent être amoureux
Les pauvres aussi sont riches
Il suffit d'être libres

Pauvres
Mais heureux de vivre
Dans un lit un peu étroit
Tous seuls, toi et moi

Voilà, vous avez été courageux, vous allez avoir droit à votre petite vidéo. Mais avant, une petite anecdote à propos de cet « etto di prosciutto » ( = 100g de jambon ) tirée du bouquin Pourquoi les japonais ont les yeux bridés qui explique pourquoi une pauvre japonaise en Italie s'est retrouvée avec 100g de viande sans le vouloir ^_^ Tout le quiproquo réside dans le fait qu'en japonais l'équivalent de notre « heuuu...» marquant une hésitation devant un choix se dit « etooo/ettooo...» ; et voilà comment on se retrouve avec 100g de viande quand le boucher vous a demandé combien vous en vouliez ;-)
Allez ! Je ne vous fais pas souffrir plus longtemps, voici la vidéo Voulez-vous danser ^0^

vendredi 11 janvier 2008

Que demande le peuple ?

un'immagine della Constance Dowling

Il semble que le peuple demande des poèmes d'amours malheureuses, du moins si j'en crois les rechercher ayant abouti à ce blog. Hé bien ne soyez plus déçu de n'en avoir point trouvé, car je vous en donne un, chers visiteurs assoiffés d'amour et de tristesse !!! ^0^ Bon, bien sûr si vous cherchiez un poème à repompirer pour l'envoyer à votre copine qui vous a largué, vous serez déçus. Pour vous consoler, pensez que de toute façon prendre les mots des autres ne change pas la fin.

Alors quel poème vous ai-je choisi ( je n'allais tout de même pas commettre un avorton de poésie infâme moi-même ^_^, ) ? Je pensais vous parler de Pavese un peu plus tard, la joie de vivre de ses poèmes et son talent lui valant bien une note pour lui tout seul, mais finalement je vais vous proposer une de ses oeuvres dès maintenant. C'est au début et à la fin de sa vie littéraire que Pavese écrivit des poésies. celle que je vais mettre date de la fin, peu avant son suicide, après qu'il ait été quitté par l'actrice américaine Constance Dowling ( «dans des circonstances humiliantes» me suis-je laissé lire, mais je n'ai pas encore trouvé ce à quoi cela faisait allusion... ).

Le poème doit être assez connu, a minima des italiens, et a peut-être été terriblement rabâché, mais après tout ce n'est pas parce qu'une oeuvre aura été mise à toutes les sauces qu'elle en est moins belle, alors la voici : La mort viendra et elle aura tes yeux.

Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola,
un grido taciuto, un silenzio.
Cosí li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.
Per tutti la morte ha uno sguardo.
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.

22 marzo '50

Viendra la mort et elle aura tes yeux
Cette mort qui nous accompagne
Du matin jusqu'au soir, sans dormir
Sourde, comme un vieux remords
Ou un vice absurde. Tes yeux
Seront une parole vaine,
Un cri arrêté, un silence.
Ainsi les vois-tu chaque matin
Quand sur toi seule tu te courbes
En le miroir. Ô chère espérance
Ce jour-là nous saurons nous aussi
Que tu es la vie et que tu es le néant.
Pour chacun la mort a un regard.
Viendra la mort et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
Comme voir en le miroir
Resurgir un visage mort,
Comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre, muets.
22 Mars 1950

jeudi 10 janvier 2008

- Ma... Mamoru ! - U... Usagi !

Aaaaah ça faisait un petit moment que je ne m'étais pas laissé allé à un accès d'otakuisme ! Cela devait vous manquer ! ( si si ! je vous assure ! ). Alors en hommage au couple lesb... au couple Usagi-Mamoru/Sailor Moon-Tuxedo Kamen, je vous propose ce soir la douce et sirupeuse ED de Sailor Moon S : Tuxedo Mirage ^_^



Les paroles :

タキシード・ミラージュ

三日月のシャーレに 星のピアスはずして
どうしよう 胸が 胸がいっぱい
花火が星になっても 恋が闇へきえても
おねがいよ キスを やめないで
ビロードの香りで ぬすんでもいい
このハート銀河で であった恋よ
夜更けのマント 広げれば虹色
もっと もっと あいしてる
タキシード・ミラージュ
タキシード・ミラージュ

カナリアのオルゴール そっとフェイドアウト
どうしよう 胸が 胸がつまるの
ナミダが星になっても 回転木馬きえても
おねがいよ キスを やめないで
ビロードの視線で つつまれたいの
このハート銀河で ちかった恋よ
花びらのあらし だきしめてやさしく
ずっと ずっと きえないで
タキシード・ミラージュ

Leur transcription :

MIkazuki no shaare ni Hoshi no piasu hazushite
Dou shiyou Mune ga Mune ga ippai
Hanabi ga hoshi ni natte mo Koi ga yami e kiete mo
Onegai yo Kisu o Yamenaide
Bilo-do no kaori de Nusunde mo ii
Kono haato ginga de Deatta koi yo
Yofuke no manto Hirogereba nijiiro
Motto Motto Aishiteru
Tuxedo mirage
Tuxedo mirage

Kanaria no orugo-ru Sotto fade out
Dou shiyou Mune ga Mune ga tsumaru no
Namida ga hoshi ni natte mo Kaitenmokuba kiete mo
Onegai yo Kisu o Yamenaide
Biro-do no shisen de Tsutsumaretai no
Kono haato ginga de Chikatta koi yo
Hanabira no arashi Dakishimete yasashiku
Zutto zutto kienaide
Tuxedo mirage

Et une ch'tite traduc perso ^_^

Mirage de Tuxedo [ Je suppute que c'est le parfum que porte Tuxedo Kamen ]

J'ai ôté mes boucles d'oreille d'étoiles et les ai placées dans le fin croissant de Lune
Comment faire ? Mon coeur, mon coeur déborde
Même si ces feu d'artifice deviennent des étoiles, même si l'amour devait être absorbé par l'obscurité
Je t'en prie n'interrompts pas ce baiser.
Captive-moi de ta fragance de velours
Amour rencontré dans la galaxie de mon coeur
Tandis que s'étend le manteau de mille feux de la nuit
Toujours plus, je t'aime toujours plus fort
Mirage de Tuxedo
Mirage de Tuxedo

La boîte de musique formée par les canaris doucement cesse de chanter
Comment faire ? Mon coeur, mon coeur déborde
Même si les larmes deviennent des étoiles, même si ce carousel disparait
Je t'en prie n'interrompts pas ce baiser.
Je veux être enveloppée de ton regard de velour
Amour juré dans la galaxie de mon coeur
Dans un tourbillon de pétales, enlace-moi tendrement [ on sent qu'on est en plein dans du shoujo là ]
Jamais, ne disparais jamais
Mirage de Tuxedo

mercredi 9 janvier 2008

Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Joseph interprétant les rêves du Pharaon, par Peter von Cornelius
Am I Joseph the dreamer of dreams, and a tragic Don Quixote? And sometimes Saint Stephen, who while they were stoning him, could see Heaven (or Inferno as it is, because Paradise as in Dante appears to be a bloody boring place, and since boredom is hell to begin with...) opened? Will I suffer yet?
Anyway the fact is that today I've been put among other fellows working in fields other than mine, and once again I've seen confirmed the gap I've so often felt between my own curiosity for things and the lack of any curiosity or interest for different things in other people. While I'm always eager to ask questions so as to learn new things, to open new horizons to me, and to discuss about things remote from me, I'm invariably amazed and painfully disappointed to note that such a tendency is not shared at all by others. Learning new things just for the sake of knowledge ? not their cup of tea (even with people working in a field close to mine, as soon as I would say a word about mine I do positively - or negatively, considering what I'm talking about - see the shutter of their minds being shut down ; their faces tell me that plainly). To open oneself to new horizons ? It is enough of one. To discuss about things not familiar with one ? ohoh...
So, the question is : am I abnormal in that way, or what? Would it be the case, that I would not want such an abnormality to be removed. There was the last of the Mohicans, am I the last of the Humanists? If it is so, then let it be : there is some glory to be the last one of one's moribund specy. But there is also loneliness...
Let me end this note with some Brel




Post blogum : the images used in the first paragraph are not mine, but Hardy's. THE Hardy, who else (to speak as in a fuckin' famous advertising campaign )?

samedi 5 janvier 2008

Je mourirai tué par l'éboulement d'une pile de livres !

Squiiik squiiik ! je suis un rat de bibliothèque ! ( sont-ce les rats ou les souris qui scouinent ?... ) Parmi mes bonnes résolutions 2008, il y avait celle de finir par finir ( c'est le cas de le dire) un des nombreux bouquins que je lis chaque jour que le hasard fait. Comme envisagé alors, je fais maintenant une note où je vous les présente un peu. N"y figureront pas ceux achevés à peine achetés ( comme Eric de Pratchett ; je lis peu à peu toute la série du Discworld après que mon frère m'en eu offert en VO pour un Noël, merci frérot !), et ceux dans lesquels je butine de temps en temps ( comme La vida es sueño de Pedro Calderón de la Barca ou L'Anabase en VO de Xénophon ). Mmanqueront aussi ceux que j'ai oublié de lister ;-p Et comme je renonce d'ores et déjà à tout effort de les classer, je vous les présente sans ordre aucun et particulier.



A la recherche du temps perdu Tome V : La Prisonnière

Mon vénéré prof de français de seconde parlait de lire Proust lors des voyages en train pour passer le temps. Plaisantait-il où non ? Toujours est-il que l'idée n'est pas si bête et que ma Meatel à moi s'appelle Proust ( ce n'est pas forcément ce que j'eu souhaité ^_^, ). Vous pouvez donc mesurer le nombre de voyages en train que j'ai effectué ces 4 dernières années à ma position dans le cycle. Que ce soit avec ce livre ou avec le cycle, j'en ai pour un bon moment encore !



D'autant que j'ai appris à craindre Proust... Viens un moment où vos pensées rejoingnent celles du narrateur, pour ma part quand le stade de sa vie relaté dans le livre s'est trouvé coïncider avec le mien dans la vraie vie. Depuis, je lis deux pages, je réfléchis, puis je lis deux pages, puis...
Je ne peux pas vour résumer le livre ou le cycle. Nul ne le peut...



( transcription ici pour ceux qui ont du mal avec l'anglais )
Oui, finalement, moi aussi je peux atteindre la première page du premier tome ^_^,



Ich fühl mich so fifty-fifty, par Karin König

Etat de lecture : pause prolongée. Chances de le finir : nulles.

Un livre en allemand que je m'étais promis de lire un jour. Internet et une amélioration de mon pouvoir d'achat aidant j'ai fini par l'acquérir. Il est très bien et très intéressant ( et raconte les expériences et les sentiments d'une allemande de l'Est qui s'est réfugiée à l'Ouest), mais il ne correspond plus à mes centres d'intérêt du moment... Un jour, peut-être...





La Bella Estate / Le Bel Eté, de Pavese

Etat de lecture : pause. Chances de le finir : raisonnables à moyen terme.



Le livre est bilingue, mais c'est en italien que je veux le lire. Là où j'en suis il serait délicat d'en donner un résumé valable : il se bornerait à énoncer quelques faits qui ne sont pas la raison d'être du récit. Comme toujours dans ce que je connais de Pavese c'est très joyeux. C'est la solitude, la ville, et la solitude dans la ville... L'auteur finit par se suicider, je vous en parlerai tantôt ^_^



Sapphô

Etat de lecture : pause pour une durée indéterminée. Chances de le finir : inconnues. Quitte à m'aider du français, je veux le suivre en VO, parce que Sapphô, c'est splendide, bien qu'il n'en reste si peu ( par-delà les siècles, je hais ceux qui portent par leurs petits préjugés la faute de ceci !!! ). Problème : c'est en lesbien. Alors pour me faciliter un peu la tâche, faudrait que je me trouve un ch'ti topo sur les particularités de ce dialecte, et en attendant...


Résumé ?! Mais comment voulez-vous que je vous résume des poèmes ?!! Je vous mets deux petits extraits ( vous aurez un jour la version grecque en lieu et place de cette parenthèse quand j'aurai trouvé comment taper du grec sans m'embêter inutilement ;-) Celui de la page 43 de mon édition :


... Et moi sur des coussins
moelleux, j'apprêterai la beauté mélodieuse de ton corps...


Et celui de la page 113 :


Douce mère, ah! je ne puis plus tisser ma trame.
Le désir d'un garçon m'a domptée, par le vouloir de la svelte Aphrodite.




Odor di femina : amours naturalistes, par E. D.

Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : raisonnables à moyen terme.



J'avais acheté ce livre attiré par son titre, qui trouvait en moi un écho du Don Giovanni de Mozart, livret de da Ponte : Mi pare sentir odor di femmina, acte I, scène 4 XD Ce titre m'avait aussi fait espérer que l'ouvrage aborderait l'aspect olfactif de la chose, généralement si délaissé des ouvrages de sa sorte. Hélas il s'est avéré assez décevant, et plutôt conventionnel dans son genre... Je crains que le meilleur de ce livre n'en soit donc sa couverture, qu'orne un beau tableau d'Anders Zorn...



Jude the obscure, par Thomas Hardy



Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : ça avance ^_^



Pas de résumé de ce livre, vu que la profonde joie de vivre qui en émane lui vaudra de se voir consacrer une note quand je l'aurai fini. A noter que l'image n'est pas celle de mon édition ; moi c'est dans les Penguin Popular Classics ( oui, pourquoi lire un bouquin anglais autrement qu'en VO ?!!), mais j'ai point trouvé ^_^,





Oeuvres complètes d'Adam de la Halle

Etat de lecture : en pause. Chances de le finir : bonnes sur le long terme.



J'avais acheté ce livre car je voulais lire Le Jeu de la feuillée en VO ( asçavoir en ancien français ) , et comme pour un prix moindre je pouvais avoir une intégrale... En plus c'est d'un gars du Ch'Nord ( et qui n'a rien à voir avec la lutte contre les discrimination, je précise ;-) Me manque hélas le temps de pouvoir le lire tranquillement. Peut-être pourrais-je y progresser lors de vacances moins animées que celles des fêtes de fin d'année ?





Le Dit du Genji

Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : j'en lis un peu chaque soir, mais comme y'en a beaucoup... Je suis encore dans le premier tome de cette édition, et y'en a deux ^_^,



Pour le résumé, j'ai déjà dû vous en parler un peu dans une note ou deux ;-)



Les 120 journées de Sodome, par Sade ( mais était-il besoin de le préciser ?)

Etat de lecture : en pause faute de temps. Chances de le finir : bonnes en dépit de cela.



«Le récit le plus impur qui ait jamais été fait depuis que le monde existe» dixit son auteur. Soit, cela se défend, car c'est un beau catalogue du sadisme, qui en liste toutes les perversions. Il est inachevé, seule la trame des dernières journées existant. Une critique du livre sur amazon.fr se plaint qu'aucune histoire ne soutiendrait l'enchaînement des récits consacrés à chaque perversion. C'est cruellement injuste, car il y a même un peu plus d'histoire pour faire le liant que dans d'autres livres que je me demande bien qui oserait critiquer, tels que L'Heptaméron de Marguerite de Navarre, les Canterbury tales de Chaucer ou le Decameron de Boccace où pour tout cadre on a : des personnages se rencontrent dans une auberge, ils se racontent des histoires.



Pasolini en a tiré un fort ennuyeux film, qu'il a situé dans la république italienne de Salò. Pour ma part, sans être un grand fan de Sade ( beaucoup moins que les Surréalistes déjà), je trouve ce bouquin intéressant, mais hélas bien gâché par une coprophilie incessante qui alourdit le tout -_- ( on dirait les délires de l'essai sur le temps de Van Veen dans Ada or ardour de Nabokov, c'est dire !).





Dictionnaire érotique moderne, par Delvau

Etat de lecture: en cours. Chances de le finir : bonnes, sed festino lente.



Ah que je suis content de l'avoir celui-là !!! ^0^ Un bouquin à la fois coquin dans ses exemples, et sérieux par son exhaustivité. Ne riez pas ! Figurez-vous que c'est un ouvrage de référence, cité par le très sérieux Trésor de la langue française version CNRS à l'article «déconner» par exemple. Ca vous en bouche un co(i)n hein !





Zazie dans le métro, par Queneau

Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : bonnes à très bonnes.



Pour les 20 ans de Folio ( ou un évènement de cette sorte) on le trouvait dans un zoli coffret, et comme je voulais finir par le lire un jour... j'en ai profité ! Dans le style il ressemble à On est toujours trop bon avec les femmes ( qui m'avait été recommandé par l'une d'elle d'ailleurs ^_^ ), c'est d'ailleurs le seul autre bouquin que j'aime bien de l'auteur, n'étant pas un grand fan des surréalistes ( on dirait que leurs oeuvres n'ont été composées que pour fournir un pléthore d'exemples aux dictionnaires de stylistique - opinion que corrobore un Gradus que je possède -_- ).



Petit souvenir lié à Queneau : celui d'une humiliation en troisième. Mon lycée devait être un Lycée Raymond Queneau, et on devait remplir une fiche où figurait le nom de son futur lycée. Nous étions en cours de français, et je n'avais aucune idée de comment pouvait bien s'écrire ce «Queneau» puisque je n'en avais jamais qu'entendu le nom et que j'étais bien moins culturé que maintenant. Devait arriver ce qui arrivait, je l'orthographiais bien salement ( «Quenaud» si ma mémoire est bonne ). Et là, plutôt que de m'informer simplement de mon erreur, empreinte d'un zèle et animée d'un talent pédagogiques sans égal, voilà que la prof de français remarque bien haut que c'était quand même lamentable que je ne sache même pas écrire correctement le nom du type dont le nom était donné au lycée où j'allais aller... Aussi, quelle idée de nommer un Lycée Queneau, je vous le demande ! Mon collège du moins était nommé d'après un grand auteur classique ! Quant à ma fac... elle n'avait pas de nom ! (ou alors elle s'appelait Machin I, et machin était plus une ville - où n'était même pas localisée la fac au passage - qu'un roi ) En fait, ce nom de lycée devait être le début de la déchéance...





La Foire aux cochons, par Esparbec ( et chez un éditeur qui sait mettre correctement les majuscules aux titres en français )

Etat de lecture : en pause faute de temps, mais appelé à être repris sous ( relativement ) peu. Chances de le finir : par conséquent bonnes à moyen terme.



Un Esparbec c'est peut-être pas un chef-d'oeuvre immortel de la littérature, mais c'est un bon moment de littérature grivoise XD Je vous recopie le résumé du bouquin qui m'a convaincu par son bon goût ^_^



Fleshtown, grosse bourgade du Kansas. Deux dangereux pervers se sont échappés du bagne. Darling est seule : tous les habitants sont partis faire la fête à la foire des éleveurs de porcs. Pendant toute une longue nuit, elle va devenir la proie des deux forcenés. Dehors, la vie continue : le shérif Prentiss enquête sur un café-billard tenu par Sam, mari complaisant qui essaie de détourner la loi... en se servant de sa femme. Sigmund-de-Pigalle, musicien bossu, visite les femmes pour leur vendre de la lingerie fine... Ainsi débute la saga de Darling, pastiche baroque de la littérature porno américaine des années soixante et galerie balzacienne de personnages plus vicieux les uns que les autres.





Poésie érotique : quinze chefs-d'oeuvre du XVIIe au XXe siècle

Etat de lecture : en pause le temps qu'il me chante de lire de l'érotique sous forme de poésie. Chances de le finir : dépendront de ma fantaisie.



Ce livre me tentait par la sélection des poèmes qu'il contenait. Et puis parmi ceux-ci il y en avait un de Pierre Louÿs, cela justifiait à soi seul l'achat de l'ouvrage. Pierre Louÿs, c'est le plus grand érotomane de tous les temps ; c'est... c'est Dieu !





Chansons des trouvères

Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : bonnes mais pas tout de suite, je n'en lis pas beaucoup chaque soir.



Livre acheté par curiosité intellectuelle et culturelle, et pour pouvoir pratiquer un peu mon ancien français par la même occasion. L'édition est savante et les textes bien choisis et intéressants, présentant un florilège de tout ce qui se faisait à l'époque. Je vous parlerai peut-être de certains styles lors d'une note future. Seul gros reproche à l'édition : tout le monde ne sachant pas ce que sont des coblas doblas vous eussiez pu mettre un lexique à l'usage du néophyte, Messieurs les jargonneurs !





Le Man'yôshû

Etat de lecture : en cours, quelques poèmes chaque soir. Chances de le finir : aucunes avant longtemps ! Je suis dans le 5e livre sur 20 !! ^_^,



Je vous en ai déjà parlé plusieurs fois, que dire de plus sinon que c'est biau?





Pierre Mendès France, par Eric Roussel

Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : bonnes mais pas tout de suite ; c'est le livre que je lis pendant que le pc ( pas le parti, bien que lui aussi ) rame...



Le cheval qu'on n'attelle pas, une figure mythique de la politique française ; une des seules que j'admire avec Mitterrand et de Gaulle ( après faut remonter à Talleyrand si j'en oublie pas ;-). Tout en la trouvant bien faite, j'éprouve un zeste de méfiance vis-à-vis de cette biographie, car elle me semble un peu plus admirative que neutre, et j'aime me faire mon opinion par moi-même plutôt que de subir celle des autres, fut-elle identique ;-) Je l'admire pour sa droiture et sa gestion de la décolonisation. Il est dommage que son refus du compromis ait nuit à sa carrière politique ( il faut savoir se contorsionner ; reliser Les Mains sales de Sartre et une bonne biographie - si vous en trouvez une non odieusement partisanne, dans les deux sens merci !- de Mitterrand ;-)





Oeuvres érotique de Baffo

Etat de lecture : en pause car j'attends de m'en trouver une version originale en vénitien/italien, ou alors celle en français illustrée par Hugo Pratt ;-) Chances de le finir : manifestement aucune dans l'immédiat. Mais je ne désespère pas...



Baffo, ça n'y va pas avec le dos de la cuillère ! C'est du propre, du leste, du Baffo ! XD Extrait :



A la même femme

Viens çà vite, bougresse de truie
Et donne un brin de jouissance à ce mien vit ;
Laisse t'aller dans le cul ce pauvre diable,
Qui ne pense déjà plus qu'à la moniche.

- Comment dites-vous, Signor ? Je suis une femme
Qui ne se laisse pas faire telle vilenie ;
Il me semble que ce langage est de l'argot,
Les honnêtes gens ne parlent pas de la sorte.

Oh ! quel cochon ! oh! quel maudit filou !
- Tu ne le veux pas en cul ? Eh bien ! moi,
Que je sois un foutu cornard si je ne te l'y mets !

Allons, flanque-toi sur ce lit,
Je veux t'enculer. - Oh ! Dieu, assez !
- Tiens, vache ! Il y est, malgré toi.


Pardon, mais des fois il faut déclamer les choses crûment o^_^o



Tendre comme le souvenir, d'Apollinaire

Etat de lecture : en pause. Ce livre m'a été offert par ma grand-mère, un an avant qu'elle meure. Comme c'est une édition ancienne, et qu'Apollinaire est parfois un peu... elle est censurée. Donc pour poursuivre ma lecture j'attends de me trouver une édition contenant le reste. Mais ensuite je continuerai dans ce premier livre... Chances de le finir : certaines à terme.

Ce livre est beaucoup beaucoup moins connu que les Alcools ou les Poèmes à Lou, et même vous ne le croiserez pour ainsi dire jamais en librairie, alors qu'il en existe des éditions contemporaines. Et pourtant il est très beau et vaut d'être lu. C'est la correspondance côté Apollinaire qu'il a mené avec une jeune femme rencontrée une fois dans un train, alors qu'elle parait retrouver sa famille dans les colonies d'Afrique. Je me demande si les réponses de la jeune fille au poète ont été conservée... Dieu ! que j'aimerai pouvoir les lire aussi ! Ah ! tout ce qui a existé et qui s'est perdu...



Le Moyen de parvenir, de Béroalde de Verville

Etat de lecture : en cours, les soirs où j'ai du temps ( donc pas des masses en Décembre ^_^, ). Chances de le finir : bonnes mais pas dans l'immédiat parce que c'était écrit dans un français du XVIIe siècle bien foutraque.



C'est du Rabelais en moins subtil ! Mais ça fait toujours plaisir ! Y'a de l'égrillard, y'a du grossier, y'a du culturé, y'a du dialecte de tout sorte, ça fuse, c'est bien fendard ! Certains amis ont eu à en subir des extraits... Désolé les gars ! Ca vous servira ( pas ^_^, ) pour une épreuve de culture G !





Elric of Melniboné, par Moorcock

Etat de lecture : en pause, je suis pas tenté par la fantasy en ce moment... Chances de le finir : bonnes malgré tout parce qu'il m'en reste plus beaucoup et que ça se lira vite un fois que je m'y remettrai.



C'est en fait une compilation de plusieurs livres/nouvelles constituant un premier pan des aventures d'Elric, dernier Empereur de Melniboné, qui ravagea son royaume et tua son unique amour. Certes comme dans toute bonne histoire de fantasy le héros fritte du monstre et tâte du gros nibard, mais il est aussi fondamentalement désespéré et ça, ça change un peu ( et ça fait plaisir, mais vous l'aurez deviné ;-)



Scènes d'Eté, de Kafû

Etat de lecture : en cours. Chances de le finir : très bonnes.



Aaah Kafû... Je vous en avait déjà parlé à propos de sa Sumida. Mais il a aussi écrit des érotiques ( dans une approche assez occidentalisée d'ailleurs, ce qui est intéressant pour un auteur attristé par l'occidentalisation du Japon...). Celui-ci est pour le moment relativement soft, mais cela lui confère par contraste un érotisme saisissant. Finalement il me console d'Odor di femina puis qu'ici aussi l'olfaction est un peu présente, et aussi le toucher, qu'on ne croise pas souvent pour décrire autre chose que le contact avec les seins ou les fesses dans la littérature érotique...





Le Tiers-livre, de Rabelais

Etat de lecture : en pause au profit de Béroalde de Verville. Chances de le finir : bonnes néanmoins parce qu'un jour j'aurai lu tout Rabelais ( dans le texte SVP).



Dois-je vraiment vous présenter l'auteur ?!! Quant au livre en lui-même, si l'on y retrouve Panurge, puisqu'il va y chercher femme, on sort un peu de sentiers battus des Gargantua et Pantagruel que tout le monde connait peu ou prou, pour s'aventurer dans la suite de l'oeuvre que moins déjà ont eu l'occasion de lire...





The Monster and the critics, par Tolkien

Etat de lecture : en pause, c'est chiant. Chances de le finir : aucune idée pour le coup.


J'avais à la base acheté ce livre ( que je me demande si aucun fan du Seigneur des anneaux, même parmi les plus atteints, connais - a fortiori depuis la sortie des films ) pour le texte où Tolkien parlait de certaines langues qu'il avait inventé, j'aurai d'ailleurs l'occasion de vous en reparler dans une prochaine note. Le reste du bouquin est constitué de divers discours et articles à propos du Beowulf ( c'est le «monster» dont il est question) et du Sir Gawain and the Green Knight ( dont je possède une édition bilingue ancien anglais-américain ^0^ ), Tolkien ayant réalisé l'édition qui fait autorité quant à ce dernier. Hé oui ! Combien parmi vous connaissait l'universitaire Tolkien ? ;-p Enfin bref, c'est intellectuement intéressant, mais littérairement chiant, mais chiant... Enfin, je surmonterai bien ça un jour, un jour lointain sans doute...





Au-delà de la philosophie universitaire, par Schopenhauer

Etat de lecture : en cours, mais lentement because not so much time for it. Chances de le finir : certaines à terme.

Pour un résumé et une apréciation du propos, rendez-vous une fois que j'aurai fini le livre ;-) En attendant vous pouvez aller vous amuser avec le commentaire le moins flatteur du livre sur amazon ;-) Là où j'en suis, c'est une critique pas stupide de l'université «ancienne école», mais dans laquelle l'auteur ne s'incluera pas vraiment je suppose ;-)

Conclusion

Pfiou !!! Ca c'était de la note ! J'espère que j'y ai pas commis trop de fautes parce que je n'ai franchement pas la force de la relire ^_^, Oui je sais, c'est mal ! Mais vous n'avez qu'à me les signalez et vous faire plaisir sinon ;-p

En guise de conclusion je remercie les scribes qui nous ont conservé les rares fragments de Sapphô et ma mère pour son mécénat en matière de livres, et je maudis XP pour ses bugs innombrables, Norton pour sa consommation dantesque de mémoire, et aussi Blogger pour ses mises en page automatiques erratiques ! J'ai réussi à finir malgré vous !!!

mercredi 2 janvier 2008

Bananée !!!

Hé oui ! voilà que cette année 2008 s'ouvre sur un jeu de mot bien puant ^0^ Alors bananée et bonne santé à tous ! ( et maintenant que les fêtes sont passées, ce blog va pouvoir redevenir bien glauque tandis que son auteur va aborder un ch'ti régime, qu'il sera - déjà - temps de mettre à mal pour l'Epiphanie ). Puisqu'il paraît qu'on prend des bonnes résolutions pour la nouvelle année ( comme si on allait les tenir ! ;-p voici les miennes :

1. Ranger mon appart ( à peine repompirée sur Fuv'man celle-là ! mais à la différence de lui, moi j'y arriverai !!! j'y... arriverai... peut-être ) ;

2. Acheter une table ( no comment ) ;

3. Finir un des innombrables livres que j'ai en cours ^_^, ( les lister, voilà qui me fournira une note facile ! )

4. Parvenir à tenir une discussion sans parler de maths, de linguistique, de philosophie présocratique ou de livres licencieux ( mais c'est de la littératuuuuuuuuureeee !!! ). Me reste plus qu'à trouver de quoi je vais bien pouvoir parler alors... ( l'année s'est mal engagée, à peine dans 2008, j'avais déjà parlé de tout sauf de linguistique... o^_^o )

Ca fait déjà beaucoup de choses, alors arrêtons-là sinon ça sera proprement intenable ! ;-)