jeudi 29 novembre 2007

Otakuisme supplémentaire

Je ne sais pas pourquoi mais tout à l'heure, alors que je regardais le journal de la 2 j'ai soudainement eu envie de vous traduire cette chanson....


Les paroles en VO :

Kill the fight

I kill the fight
悲しみバラまき
I kill the fight
孤独を育てる
I kill the fight
この戦いを 俺は今たたく

この世に生きることが
砂漠である限りは
Oh baby
明日もまた血と涙が 落ちる
そして消えて行く

I kill the fight
何かが命じる
I kill the fight
俺の内がわで
I kill the fight
心なき心 俺はいまたおす

すべてが闇にうもれ
光失っても
Oh baby
俺の胸の星に抱かれ 眠れ
そうさいつまでも

I kill the fight
悲しみバラまき
I kill the fight
孤独を育てる
I kill the fight
この戦いを 俺は今たたく

Leur transcription :

Kill the fight

I kill the fight
Kanashimi baramaki
I kill the fight
Kodoku o sodateru
I kill the fight
Kono tatakai o Boku wa ima tataku

Kono yo ni ikiru koto ga
Sabaku de aru kagiri wa
Oh baby
Ashita mo mata chi to namida ga Ochiru
Soshite kiete iku

I kill the fight
Nanika ga meijiru
I kill the fight
Ore no uchi gawa de
I kill the fight
Kokoro naki kokoro Ore wa ima taosu

Subete ga yami ni umore
Hikari oshinatte mo
Oh baby
Ore no mune no hoshi ni dakare Nemure
Sou sa itsumademo

I kill the fight
Kanashimi baramaki
I kill the fight
Kodoku o sodateru
I kill the fight
Kono tatakai o Boku wa ima tataku

Er ma traduction :

Tue le combat

Je tue le combat
Lui qui répand la peine
Je tue le combat
Qui engrendre la solitude
Je tue le combat
Ce combat, moi je le combats maintenant

Vivre dans ce monde-ci
Aux limites d'un désert
Oh baby
Demain encore couleront le sang et les larmes
Et puis s'éffaceront

Je tue le combat
Quelque chose me le commande
Je tue le combat
En moi
Je tue le combat
Les coeurs mauvais, moi je les broie à terre

Entièrement engloutie par els ténèbres
La lumière aussi a été perdue
Oh baby
Taraudé par les étoiles sur ma poitrine dans mon sommeil
Oui, ainsi à jamais

Je tue le combat
Quelque chose me le commande
Je tue le combat
En moi
Je tue le combat
Les coeurs mauvais, moi je les broie à terre

mardi 27 novembre 2007

Violence morale gratuite

Au cours d'une longue journée d'ennui m'est soudain venu la réalisation que l'orientation misanthropique de ce blog avait ces derniers temps faiblit devant mon otakuisme. Il est donc temps pour moi de redresser la barre et d'étaler ma détestation de ce monde. Comme en plus rien ne soulage comme la violence gratuite, je vais ce soir m'en prendre lâchement à un site aux si nobles objectifs ( lutter contre la production d'opium en Afghanistan par exemple), en riant à ses dépens. Afin toutefois de ne pas ressembler à certain journaliste de TF1, je vais vous faire une transition avec les notes précédentes en vous avouant que j'ai repéré ma victime de ce soir par le biais d'un blog-bédé : http://20six.fr/pangolin/archiveofmonth/2006/05/00 .
Et maintenant, poutrons la bête qui ici gîte : http://sayara-media.com/ .

Dès la page d'accueil, notez avec amusement comment se réalise le «highest level of professionnalism» dans la vidéo «counter narcotics» où vous pourrez tenter de distinguer l'anglais couvert par le souffle du vent dans le micro ( enfonçons le clou : ça me rappelle les vidéos amateur de ma classe de mer en CM2 en Bretagne).

Passons ensuite à la sous-rubrique «the team» de l'onglet «agency». Cela commençait pourtant noblement, par une agence de 80 employés dont 65 afghans ( médisons un peu en notant qu'il n'était pas nécessaire de donner de précisions pour les autres si c'était seulement pour dire qu'ils n'étaient pas afghans). Maintenant, regardons qui sont les «executive directors», «directors» et autres managers : un Sud Américain ( Argentin peut-être ?), un Français, un autre Français, encore un Français, une Américaine, ah tiens, un ou deux Afghans, re un Français, et enfin, un autre Afghan. Finalement, c'était une bonne idée de préciser qu'ils employaient 65 afghans lol.

Ensuite, dans la partie «media expertise», vous apprendrez que face aux choix critiques auxquels l'Afghanistan devra faire face dans les années à venir, ce ne sont pas les kalach mais les médias ( et nationaux SVP) qui joueront un rôle critique. Et ne riez pas à propos de la «better-informed democracy», bande de sales cyniques !

Dégustez ensuite les deux derniers paragraphes de «research and stragtegy» dans la partie «skills» et ne lolez pas trop, c'est du business sérieux, m'enfin ! Bon, les zones d'implantations elles ne sont peut-être pas critiquables, elles correspondent aux zones de plaine du pays. Je n'ai pas ma documentation sur l'Afghanistan chez moi, donc je ne peux pas vous mettre les zones les plus chaudes ( si l'un de vous chers lecteurs a cela...). Je vous mets deux cartes piquées sur wikipedia que vous vous fassiez une idée ( j'ai colorié en rouge les provinces avec une antenne locale)




(cela dit, la région 23 - Nimruz - doit pas être top à mon avis lol).

Dans la section «PR», à votre avis, les «influencials persons», ce sont les barons de la drogue et les seigneurs de la guerre ?...
Passons à «media». Si vous l'ignoriez vous apprendrez dans la partie «print» à quoi ressemble un lien ( si vous comprenez pas le dari le blog sus-mentionné vous donnera une idée des prints en question).

Je vous ai gardé pour la fin ma partie préférée. Dans la partie «success stories» de «references» vous verrez... rien ! XPLDR ! Pour des communiquants, ils ont un peu pormerdé là! ^0^

Post-blogum : sur le site du WWF vous pouvez évaluer votre empreinte écologique en moins de 20 questions ( est-ce bien sérieux tout ça ?). Il semble que votre serviteur soit à même de ravager à lui tout seul deux fois la Terre. J'aurais dû prendre Attila comme pseudo. Je pourrais toujours me consoler en pensant que je ne brûle que 3,6ha là où le Français moyen vise les 5,3ha ( salauds de Français !!!). Il semble que ce qui m'a le plus handicapé soit d'occuper un logement tout seul. C'est peut-être une idée de technique de drague à creuser d'ailleurs... «Salut poupée, ça te dirait de m'aider à réduire mon empreinte écologique ?» XD

lundi 26 novembre 2007

Ooooooooh Maaaaaa-riii-aaaaaaaaa

Je... Il fallait que je vous mette l'opéra. Voilà.









Et la version qui plaisante plus XD



Je... Je t'aime !


Vous pourrez vous plaindre à Fuv de cette note, qui s'est félicité de la mention de jeux vidéos sur ce blog. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un otaku sourd, et maintenant les portes du fanatisme sont grandes ouvertes, et il me faut parler de dieu, pardon, de FF VI. La première version de cette note était de la forme «Aaaaah FF VI !!!... Aaaaah le Falcon !!! Opéra opéra !!! Amanooooooooooo !!!» mais l'auteur a pris sur lui, et va tenter une note intelligible... Enfin, intelligible aux otakus fans de FF VI et VII, je pense que les autres seront vite lâchés ^_^,

FF VI tu es biau. S'il n'y avait pas Aeris, il serait le FF ultime. Il appartient à l'époque où si les FF n'avaient pas des graphismes sublimes SNES oblige ils avaient des scénarii. Et rien que pour FF VI lui-même le pluriel est déjà de mise. Voyez plutôt : on profite de deux mondes pour le scénario principal ( avant et après l'apocalysse ; oui oui c'est comme dans Xenogears ça pète et vous pouvez rien y faire, en fait, vous y aidez même ^_^ ), mais on a aussi une quête secondaire par personnage, chacune approfondissant le background de celui-ci !

On retrouve aussi les grands classiques des FF. Les personnages qui s'autotorturent, un Hautvent, non pas un ! mais deux Hautvents ! royal !, et... et la scène romantique intense !!! Dans FF VII, c'était la soirée avec Aeris ( ou alors vous êtes un sacré pervers !) au Golden Saucer, dans FF VI, ce sera l'opéra. ZOMG !!! ( excusez-moi, mais ça soulage). Un scène d'anthologie, dont la bande-son SNES ou pas dépote ! Bon ça évoque aussi un peu l'évier qui se vide lors de l'essai de figurer des voix humaines mais bon, comme y'a eu une vraie version en CD...

Mais il y a aussi des différences. L'une d'elle est la présence de la Tour de Babel. Ca doit être dû aux réminiscences de Bataille du Sanctuaire et de Nadia - Le Secret de l'Eau Bleue que cela trouvait en moi, mais j'aimais bien le concept, dommage qu'on ne l'aie plus retrouvé. Quel concept? Allons allons, vous l'aurez deviné : une tour, des marches à n'en plus finir, et des monstres à taper en chemin XD

Autre originalité, la variété des races et âges des personnages jouables. Là où le FF moyen compte plutôt une bestiole ( RED XII par exemple), un vieux ( Cid, c'est de toi qu'on parle !), un/une sauvageon/ne prépubère ( coucou Yuffie) et plus que des béjaunes en crise de puberté, FF VI compte plusieurs vieux et plusieurs bestioles !!! L'un d'eux ( des vieux, pas des bestioles) a même fondé une famille ! Le traître ! Cela dit je vous rassure, elle est morte donc tout va bien.

Dernier point particulier ( doit y'en avoir d'autres, mais je vais m'arrêter là) : chaque personnage a un type d'attaque spécial, sans que ce soit une limite au sens de FF VII. Et là c'est très très varié. Setzer a une technique slots dans le style de la limite de Caith Sith, pour Sabin il faudra exécuter des combos à la manette dans le style... SF II !! Le Mog danse ( c'est chaud ça !), etc...

Me reste à mentionner le chaînon manquant entre le classique et les innovations, ce sera le système de magie. Si le système ressemble un peu aux Matéria de FF VII, il y a des différences. D'abord utiliser un esper c'est mal, c'était un esprit vivant au départ ( alors que bon, l'énergie mako, la Source de la Vie tout ça, ça pose moins de problèmes moraux ;-) Ensuite, un esper équipé apprend progressivement les magies à celui qui l'a équipé, à des vitesses différentes selon le sort.

Pour conclure cette note ( en fait, y'a encore un petit moment avant ça ;-p je vais vous parler un peu de chacun des persos jouables. Ca sera prétexte à vous caser de l'Amano et à vous exhiber ma dream team perso. Et c'est parti mon kiki !

Terra Branford

"Une mystérieuse jeune femme contrôlée par l'Empire et née avec la magie..."


Terra mon amour !!! Mon Aeris VIe !!! Rien que pour ça t'es dans ma dream team ! ( bon, et aussi parce qu'il faut bien quelqu'un pour soigner les autres boulets... ).

Terra est la fille métisse d'un esper et d'une humaine, snif! c'est beau l'amûr ! ;_; Vous commencez le jeu avec elle, tandis qu'elle est contrôlée par l'Empire ( oui, chez Square les empires sont méchants, c'est bizarre que ça plaise au Japon ça ;-p

Une fois qu'elle se sera révélée à elle-même, elle possèdera le pouvoir de libérer son côté esper, et alors là mes amis, ça dépote !

Locke Cole

"Chasseur de trésor et habitué des sentiers, cherchant à travers le monde les reliques du passé..."

Aussi connu comme la Loque ( Humaine, en option). C'est le Cloud de FF VI. Certains ( suivez mon regard !) intégrent ce bouffon à leur dream team, mais moi je n'ai eu qu'une hâte : m'en débarrasser !

Sa technique spéciale est le vol, d'abord sans préjudice physique, puis avec agression des monstres quand il aura progressé ( c'est la spirale du crime !).



Mog


« Ami des humains, bavard et danseur de choc… Mog !»

Plus tard dans le jeu, il sera le dernier de son espèce XPLDR Personnage sympa qui pousse des cris mimis ( tromeugnon quand il se croûte en ratant ses coups spéciaux ! ^0^ ) mais il fait pas assez mal pour rejoindre la Hoku Dream Team. J'aime bourriner dans les jeux sensibles moi !

Technique spéciale : des danses qui font de beaux décors, de belles musiques, et des effets divers et variés ( c'est beau comment je botte en touche).


Edgar Roni Figaro

"Le jeune roi de Figaro, allié de l'Empire et maître dans la conception de machines..."

Ami des chocobos et de l'Empire, il restera fidèle aux premiers mais trahira les seconds. Il drague à mort tout ce qui bouge ( même Mog y passe), mais il fait partie de ma dream team parce que j'aime bien tronçonner les ennemis ( en plus ça fait un joli bruit, ce qui n'ôte rien).

Technique spéciale : monsieur est un bricoleur, donc une visite au rayon outillage du Casto le plus proche vous donnera une idée de la chose.


Sabin Rene Figaro

"Frère jumeau d'Edgar, qui a échangé le trône pour sa liberté..."

Le frère de l'autre. Très belle scène de flashback entre les deux frères pour savoir qui hériterait du trône. Généralement ça se règle à coup de guerre civile mais les deux frères ont préféré le pile-ou-face, et en plus Sabin a préféré partir dans les montagnes faire des macérations et du kung-fu. La subtilité que lui aura conféré une sagesse millénaire lui vaudra d'intégrer la dream team pour rouer de coup tout ce qui croisera son chemin.

Techniques spéciales : on fait des combos à la manette, et hop ! Hadouuuuuken ! Oups, pardon ! Bum rush voulais-je dire !

Celes Chere

"Produit de la recherche génétique, chevalier Magitek endurcie au combat, avec un esprit aussi pur que la neige..."

Connaîtra une brève histoire d'amour avec le Général Leo, interrompue par la mort de celui-ci ( je vous avait dit que les histoires d'amour finissaient mal au Japon ? ;-p Membre de la dream team pour assurer une présence féminine lors du tabassage de monstre.

Quant à la technique spéciale... Heu... Soins ? ^_^,

Setzer Gabbiani

"Joueur de Black-Jack voyageant à travers le monde, un libre penseur de fond de Casino..."

Un vieux ! Et qui déprime tout le monde avec ses souvenirs lors de quêtes lui ayant trait ! Grand dragueur devant l'éternel comme Edgar, mais en plus clâââsse : lui, il attaque à l'opéra et ça a tout de suite une autre gueule.
Comme sa technique spéciale est celle de Caith Sith de FF VII, on pourrait dire que c'est le Caith Sith du 6e opus. Mais lui n'est pas un gros lourd, donc ce serait injuste... Puis il était là d'abord, d'abord!

Shadow



"Il ne baissera la tête devant personne, et ferait n’importe quoi pour de l’argent. Il va et vient, comme le vent..."

Sauve la mise de l'équipe dans le train fantôme ( non je ne vous parle pas de la fête forraine !). Pour pouvoir le récupérer après l'apocalysse il faut pas être stressé par les comptes à rebours.

Fait peut-être unique dans l'histoire du jeu vidéo, c'est en dormant que l'on accompli sa quête personnelle !!! 0_0 Et ZOMG! C'est sans doute le père de Relm ( Mon papa à moi, est un ninjaaaa ).

Technique spéciale : Rintintin ! (ou était-ce Interceptor ?... )

Cyan/Cayenne Garamonde


"Fervent défenseur de son seigneur, avec la force de cent hommes."

Un autre vieux ! Qui lui aussi nous déprime avec ses souvenirs, ceux de sa femme et de son fils, paix à leur âme, en l'occurrence. Sa psychothérapie obligera à se taper des boss pénibles ( Freud avait raison, l'inconscient, c'est dégoûtant!).

Sa technique spéciale fait dans la boucherie-charcuterie : et que je te tape tout le monde à l'épée ! Mais long trop looooooooooong à mettre en oeuvre. N'est donc pas retenu pour la dream team.

Gau

"Vêtu de peaux de bêtes, les yeux brillants d'intelligence, un jeune garçon qui survit contre toute vraisemblance ..."

C'est la Yuffie ( il se rencontre comme elle d'ailleurs), le Batt de FF VI. Mais là où la première se réconcilie finalement avec son père et où le deuxième trouve un père de substitution en K... Ken, Gau a beaucoup moins de chance vu qu'une quête secondaire ( jamais mentionnée dans les soluces d'ailleurs ?!! 0_0 ) nous amène à retrouver celui-ci, à imposer alors au pauvre Gau pleins d'efforts pour s'attirer les bonnes grâces de papa ( qui à la base hait le gamin car il aurait tué maman), et tout ça pour échouer lamentablement ( ou alors j'ai salement pormerdé ma quête moi !).

Sa technique spéciale est originale, et ressemble à ce que permet une matéria jaune de FF VII dont j'ai oublié le nom et que j'ai la flemme de rechercher. Etape un de la technique: on la lance sur un nouveau monstre rencontré, et Gau part en stage ( on peut être enfant sauvage et stagiaire, merveilleux non ?). Quant il revient, il pourra en lançant sa technique prendre toutes les caractéristiques et capacités du monstre pour le reste du combat.

Relm Arrowny



"Elle capte tout dans ses dessins : la lumière, les couleurs… l’essence même de la vie..."

Fille à son papa, mais élevée par Strago après la désertion du foyer familial par le père. J'ai jamais joué avec elle sans y être obligé ( elle est douée pour apprivoiser les pieuvres géantes).

Elle peut prendre le contrôle des ennemis avec sa technique spéciale.



Stragus/Strago Magus


"Un vénérable gentilhomme au cœur pur, et avisé en la connaissance des monstres..."

Les effets de l'âge se font hélas cruellement ressentir sur le pauvre Strago. Pensez donc ! Il rejoint une secte après l'apocalysse, et pas avant !!!

Sinon autre boulet, j'ai même jamais utilisé sa technique spéciale ( «je pompire sur les monstres et je fais croire que c'est de moi»).

Umaro

"Grand amateur de sculpture d'os, fort comme un Golgoth, voici un pote sasquatch bien costaud !"

Ca se voit pas sur l'image, mais c'est un yéti. L'est complétement incontrôlable sinon : il tape et tape et tape sur les ennemis, et quand il s'arrête, c'est pour balancer un membre de l'équipe dessus !

C'est un perso caché qui rejoint l'équipe à la perspective d'un rencard avec Mog ( tous des chauds lapins dans ce jeu, c'est terrifiant !).

Gogo

"Qui se cache derrière ces étranges vêtements ? Un homme ? Une femme ? autre chose ?"

Membre en alternance avec Celes de la dream team grâce à sa capacité à reproduire toute technique utilisée. Sympa pour rebourriner, et sans coût en PM !

Autre perso caché du jeu qu'il faudra aller chercher dans les intestins d'un vers des sables ( eurk !).




Pfiou! Comme vous voyez, y'a à boire et à manger dans les persos de ce jeu ! J'espère par cette note avoir fait venir des larmes d'émotion aux yeux de ceux qui le connaissent, et avoir donné aux autres envie d'y jouer. Et maintenant, tsukaretaaaa...

dimanche 25 novembre 2007

Elhayyyyyyymmmm !!!

La note d'aujourd'hui est dédiée au groupe L'Arc-En-Ciel et au jeu Xenogears sur PS. Quel rapport me direz-vous? Hé bien que sur une AMV qu'hélas je ne vous ai pas retrouvée sur youtube les images de l'un étaient accompagnées des musiques de l'autre. Et que des méchas qui se fritent sur fond de chanson d'amour, ça plaît à l'otaku ( cf. mes notes sur Macross ;-)
Mais qu'à cela en tienne ! Les deux ont leurs propres qualités. L'Arc-En-Ciel m'a donné de connaître le live le plus ignoble que j'aie jamais entendu et que je pense je n'entendrai jamais. Un pur chef-d'oeuvre ( dans son genre) ! La musique comme les voix étaient en-dessous de tout ! Ahah ! Il faudra que je vous propose la «victime» un jour ( Blurry eyes, le générique de début de l'animé D.N.A² fruit des amours interdites entre Végéta et la vidéo girl Aï). Quant à Xenogears... En dépit d'un scénario que l'on contrôle fort peu ( même pour un RPG japonais) et d'un très faible nombre de quêtes parallèles, il s'agit d'un de ces RPG de légende au panthéon desquels résident aussi FF VI et FF VII et Chrono Cross - Chrono Trigger. Pour l'histoire, vous mélangez une grosse dose de méchas à une pincé de Kabbale ( et vu le nom de l'héroïne, aussi de chocolat en poudre ;-p ) , et vous assaisonnez le tout de personnages au psychisme très très tourmenté ( ainsi ici c'est pas le futur boss final qui massacre le village du héros ;-) Autre détail amusant, ce jeu appartient comme FF VI à la famille des RPG où l'apocalypse arrive sous vos yeux avant que vous ayez pu vous fritter le boss final. Ca fait toujours plaisir XD
Tout ce laïus pour vous proposer ma traduc du jour. La vidéo que je vous ai trouvée sur youtube comportant moins de paroles que celles que j'ai pu vous trouver sur le net, je vous mettrai en italique ce qui n'est pas chanté dans celle-ci ( mais n'oubliez pas d'admirer la prése... absence scénique du groupe ;-p



Les paroles en VO :

Caress of Venus


真っ白なその肌を乾いた風がくすぐっている
流れる長い髪に瞳はさらわれて

加速された時間の針を
いつも何処か冷めた目で眺めていたけど

朝が訪れるまでこの世界は堕ちて行くから
踊り疲れた後も君を抱いていたい…

瓦礫の上慌ただしくて
止まれなくていつの間にか忘れていたけど

君が笑うと嬉しくて
明日が無くても構わない

Caress of Venus
素直なまま口づけたら 

さぁお気に召すがままに

指先まで何もかもが
回ってゆく溢れてゆく見えなくなるまで

君がいないと苦しくて 
何が起きても放さない
君が笑うと嬉しくて
明日が無くても構わない
君を綺麗なあの場所へ
連れて行けたら素敵だね
君の全てが… 君を誰にも… 
君の為なら… 君にあげよう…

君に瞳はさらわれて

Leur transcription :

Masshiro na sono hada o kawaita kaze ga kusugutte iru
Nagareru nagai kami ni hitomi wa sarawarete

Kasoku sareta jikan no hari o
Itsumo dokoka tsumeta me de nagameta ita kedo

Asa ga otozureru made kono sekai ha ochite iku kara
Odoritsukareta ato mo kimi o daite itai...

Gareki no ue awatadashikute
Tomarenakute itsu no ma ni ka wasurete ita kedo


Kimi a warau to ureshikute
Asu ga nakute mo kamawanai

Caress of Venus
Sunao na mama kuchidzuketara 

Saa ki ni mesu ga mama ni

Yubisaki made nanimokamo ga
Mawatte yuku afurete yuku mienaku naru made

Kimi ga inai to kurushikute
Naniga okite mo hanasanai
Kimi ga warau to ureshikute
Asu ga nakute mo kamawanai
Kimi o kirei na ano basho e
Tsurete iketara suteki da ne
Kimi no subete ga... Kimi o darenimo
Kimi no tame nara... Kimi no ageyou...

Kimi ni hitomi wa sarawarete

Ma traduction :

Caresse de Vénus

Le vent qui l'a séchée caresse sa peau d'un blanc d'ivoire
Mon regard est captivé par sa longue chevelure flottante

Bien que j'aie toujours d'une certaine façon regardé d'un oeil serein
L'aiguille du temps accélérer

Jusqu'à ce que vienne le matin, puisque ce monde touche à sa fin
Même après que nous serons fatigués de danser je veux continuer à te serrer dans mes bras

Confus au sommet des débris
Bien que sans le savoir nous ayons oublié, impuissants


Si tu ris, je serais content
Même s'il ne devait pas y avoir de lendemain, peu m'importe

Caresse de Vénus
Si tu m'embrasses simplement

Alors sous le fouet du plaisir [piqué à Baudelaire]

Jusqu'au bout de mes doigts ; tout
Va se mettre à tourner et à tourbilloner jusqu'à ne plus rien voir

Si tu n'étais pas là j'en souffrirai
Et rien ne pourrais me sortir de cette douleur
Si tu ris, je serais content
Même s'il ne devait pas y avoir de lendemain, peu m'importe
Si je pouvais t'emmener
En ce lieu magnifique, ce serait merveilleux !
Toi toute entière... Toi plus que personne
Pour toi... Je le ferai...

Tu captives mon regard

samedi 24 novembre 2007

Retour dans la remise

Maintenant que je vous ai trompés en vous attirant ici avec une image appétissante, il est temps que je vous serve une autre histoire joyeuse du livre de Borchert. C'est une de mes préférées. Le jeu d'écho sur les phrases évoque bien l'effet de la fièvre. Enfin, dans le texte original en allemand. Vous devrez pour votre part partir en exploration sur le net ou vous contenter de mon infâme traduction en français. Et maintenant... enjoy ! ( hum! si vous y arrivez ^_^, )

Les cerises

A côté tinta un verre. En ce moment il est en train de manger toutes les cerises qui étaient pour moi, pensa-t-il. Alors que j’ai la fièvre. Elle avait exprès placé les cerises devant la fenêtre pour qu’elles soient bien fraîches. Et maintenant il a jeté le verre par terre. Et j’ai la fièvre.
Le malade se leva. Il se traîna le long du mur. Il vit alors par la porte que son père était assis par terre. Il avait la main pleine de jus de cerise.
Pleine de cerises, pensa le malade, pleine de cerise. Alors que je devais les manger. Et que j’ai la fièvre. Il a la main pleine de jus de cerise. Elles étaient sûrement déjà froides. Elle les avait exprès placées devant la fenêtre pour la fièvre. Et il me les mange toutes. Il est là assis par terre et il en a plein les mains. Et j’ai la fièvre. Et il a du jus de cerise froid sur la main. Du bon jus de cerise froid. Il était sûrement bien froid. Il était justement placé exprès devant la fenêtre. Pour la fièvre.
Il s’appuya sur la poignée de porte. Le père releva la tête car elle couina.
Mon garçon, tu dois retourner au lit. Avec ta fièvre. Tu dois retourner tout de suite au lit.
Pleine de cerises, murmura le malade. Il fixait la main. Pleine de cerises.
Tu dois retourner tout de suite au lit. Le père essaya de se lever et grimaça. Sa main gouttait.
Toutes les cerises, murmura le malade. Toutes mes cerises. Etaient-elles froides ? demanda-t-il tout haut. Non ? Elles étaient donc sûrement déjà froides, hein ? Elle les avait exprès placées devant la fenêtre pour qu’elles soient bien fraîches. Pour qu’elles soient bien fraîches.
Le père le regarda désemparé d’en dessous. Il rit un petit peu. Je n’arrive pas à me relever, rit-il et il grimaça. C’est vraiment trop bête, je n’arrive tout simplement pas à me relever.
Le malade s’appuya sur la porte. Celle-ci bougeait doucement d’avant en arrière du fait de ses tremblements. Etaient-elles déjà froides ? murmura-t-il, oui ?
Je suis juste tombé, dit le père. Mais plus de peur que de mal. J’en suis tout paralysé, rit-il. C’est à cause de la surprise. Ca va revenir. Ensuite je te ramène au lit. Tu dois vite retourner au lit.
Le malade observait la main.
Ah, c’est pas si grave. C’est juste une petite coupure. Ca va vite arrêter de couler. Ca vient de la tasse, conclut le père. Il leva la tête et grimaça. Avec un peu de chance elle ne sera pas fâchée. Elle aimait justement tellement cette tasse. Et voilà que je l’ai cassée. Précisément la tasse qu’elle aimait tellement. Je voulais la passer sous l’eau et hop j’ai glissé. Je voulais la passer sous l’eau pour la rafraîchir et mettre tes cerises dedans. Avec un verre c’est si inconfortable de boire au lit. Je le sais bien. C’est pour ça que c’est tellement inconfortable de boire au lit.
Le malade observait la main. Les cerises, murmura-t-il, mes cerises ?
Le père essaye encore une fois de se relever. Je te les amène tout de suite, dit-il. Tout de suite, mon garçon. Retourne vite au lit avec ta fièvre. Je te les amène tout de suite. Elles étaient encore devant la fenêtre, alors elles sont bien froides. Je te les amène immédiatement.
Le malade retourna dans son lit en s’appuyant au mur. Quand le père vint avec les cerises, il s’était enfoui sous les couvertures.

Pour prolonger la fête

Une petite devinette : que se passe-t-il quand un athée français souhaite une bonne fête à un protestant étranger ?

Réponse :
quelque chose comme ça :
« - Bonne fête!
- Oh merci, mais je suis protestant, on ne croit pas aux saints.
- Je sais. Mais moi je suis athée, je n'y crois pas non plus tu sais. Ca n'a rien à voir, en France on dit bonne fête sans que ça aie rien de religieux.
- Ah. Nous on fait pas ça comme on croit pas aux saints.
- Ben moi je le fais alors que j'y crois encore moins...
- Donc ça n'est peut-être pas vraiment très...
- Mais, mais justement ça n'est pas... Heu...
etc...»
^_^,

vendredi 23 novembre 2007

Faisons sa fête à Clément !

Oups ! Je voulais bien sûr dire «souhaitons-lui bonne fête» puisque le 23 Novembre est la Saint Clément. Bien qu'on puisse se demander comment un Clément pourrait être un saint, a fortiori celui-là ( vil pécheur ! bien que tu ne sois pas Paul -c'est une allusion otakuiste, pas biblique- ;-) ). J'en veux pour preuve l'interview du Pape Nicolas III réalisée par Dante dans la 3e Bolge du 8e Cercle des Enfers dans laquelle il dénonce son successeur indirect Clément V. C'est là que sont punis les simoniaques, i.e ceux qui vendent des biens spirituels ( bénédictions, charges ecclésiastiques, etc... ) pour un prix temporel ( argent, protection, etc...), plongés la tête en bas dans des trous circulaires, la plante des pieds léchée par les flammes. Ils s'enfoncent dans le sol quand un plus simoniaque qu'eux prend leur place au-dessus d'eux.

Ce que Nicolas III nous raconte en substance, c'est qu'après lui viendra le Pape Boniface VIII ( il y avait déjà beaucoup de papes en Enfer à l'époque du Dante, ça n'a pas dû s'améliorer depuis... ), et encore au-dessus ( c'est ce que j'aurais dû dire) notre ami Clément. Premier Pape à arriver en France et à ouvrir la liste des papes d'Avignon, les chroniqueurs de l'époque font état de rumeurs selon lesquelles il aurait dû son élection à un échange de bons procédés avc Philippe le Bel ( c'est le moment où vous devez conspuer le simoniaque). A propos de Philippe le Bel, puisqu'on en parle, regardons dans la discussion qui est consacrée à son article sur le wikipedia anglais les conséquences de la volonté farouche des anglophones d'expurger leur wikipedia du moindre mot étranger pouf pouf : http://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Philip_IV_of_France . Mais revenons à nos moutons papaux. Ayant à faire face à la concurrence tout bonnement infernale de ses prédécesseurs ( Nico et Bobo, je vous rappelle), Clément a eu fort à faire dans la simonie. Il a dû aider Phiphi à niquer les Templiers ( allégoriquement ; je précise vu les accusations de sodomie qui traînaient à l'époque) et faire un bisou à Nogaret.
Donc Clément est coupable, et je réclame qu'il soit condamné à entendre lecture de la bulle Unam Sanctam jusqu'à ce que conversion s'ensuive.

Extrait de l'interview de Nicolas III par Dante :

Ma piú è 'l tempo già che i piè mi cossi
e ch'i' son stato cosí sottospra,
ch'el non starà piantato coi piè rossi :
ché dopo lui verrà di piú laida opra,
di ver' ponente, un pasto sanza legge,
tal che convien che lui e me ricuopra..
Nuovo Iasón sará, di cui si legge
ne' Maccabei ; e come a quel fu molle
suo re, cosí fia lui chi Francia regge.

Je vous propose une version après passage par un interprète ( celui de l'édition GF de l'Inferno ;-)

Mais je me suis brûlé plus longtemps les pieds
plus longtemps j'ai été sens dessus dessous
qu'il ne sera planté avec les pieds rouges : [il = Boniface VIII]
car après lui, chargé d'actions plus laides,
viendra de l'Ouest un pasteur sans loi, [= Clément]
tel qu'il recouvrira et lui et moi.
Il sera le nouveau Jason des Macchabées :
et comme son roi fut docile au premier
ainsi sera celui qui règne en France.

jeudi 22 novembre 2007

Des histoires tirées de la remise

Ce livre est beau ! Ne fuyez pas parce que c'est de l'allemand. Il est beau et il a tout à fait sa place sur ce blog, vu l'extraordinaire optimisme qui s'en dégage. Rien que le titre déjà, pour les moins germanophones d'entre nous : Les géraniums attristés et autres histoires tirées de la remise. Le thème des histoires ? La solitude, l'incommunicabilité et l'incompréhension entre les êtres. Le style ? Des phrases courtes et saccadées qui reviennent comme des mélopées oppressantes d'une rancune longuement remâchée ( mais mieux que Céline). L'auteur ? Le net vous donnera les détails, mais en quelques mots : ennuis avec les nazis, front de l'Est, santé de plus en plus déteriorée, mort à 26 ans en 1947. Je ne suis pas sûr que les histoires de ce livre soient trouvables en français ( en tout cas moi je n'y ai pas réussi, mais puisque j'ai la VO et un bon dico... ), alors je vais vous proposer ma traduction d'une ou deux parmi les plus courtes. Ma préférée peut-être viendra un autre jour ; pour ce soir vous aurez l'histoire éponyme du titre, qui est aussi celle par laquelle j'ai découvert l'auteur. A noter que vous trouverez ici la VO illustrée ( manquent une ou deux phrases au cours de l'histoire il me semble) : http://www.martinsenn.ch/4_grafik/seite_01.html

Les Géraniums attristés

Quand ils se rencontrèrent il faisait déjà sombre. Elle l’avait ensuite invité et maintenant il était là. Elle lui avait montré son appartement et les nappes, et les draps, et aussi les assiettes et l’argenterie qu’elle avait. Mais quand elle s’assit face à lui pour la première fois en pleine lumière, alors il vit son nez.
On dirait que ce nez lui a été cousu, pensa-t-il. Et il ne ressemble vraiment pas aux autres nez. Bon Dieu ! Pensa-t-il, et ces narines ! Elle ne sont pas du tout disposées symétriquement. Elles n’ont vraiment aucune espèce d’harmonie l’une par rapport à l’autre. L’une est petite et ovale. Mais l’autre baille qu’on dirait un gouffre. Obscur, et rond, et insondable. Il pris son mouchoir et s’essuya le front.
Il fait si chaud, n’est-ce pas ? commença-t-elle.
Oh oui, dit-il et il posa les yeux sur son nez. Il a dû lui être cousu, pensa-t-il à nouveau. Il paraît si étranger à ce visage. Et il a une toute autre pigmentation que le reste de sa peau. Plus intense. Et les narines sont vraiment sans aucune harmonie. Ou alors d’une harmonie tout à fait originae, se prit-il à penser, comme chez Picasso.
Oui, reprit-il, ne trouvez-vous pas vous aussi que Picasso suivait sur une bonne voie ?
Qui donc ? demanda-t-elle, Pi-ca-- ? [que celui qui dit «chu» sorte !]
Non, alors ça ne fait rien, soupira-t-il et sautant brusquement du coq à l’âne il dit : vous avez sûrement dû avoir un accident ?
Comment cela ? demande-t-elle.
Ma foi, commença-t-il désemparé.
Ah, à cause du nez ?
Oui, à cause de lui.
Non, il a toujours été comme ça. Elle avait dit ça comme à regret : il a toujours été comme ça.
La vache ! eût-il bien dit. Mais il répliqua simplement : ah, vraiment?
Et pourtant je suis quelqu’un de tout voué à l’harmonie, murmura-t-elle. Et comme j’aime précisément la symétrie ! Voyez seulement mes deux géraniums à la fenêtre. Il y en a un à gauche et il y en a un à droite. Tout à fait symétriques. Non croyez-moi, intérieurement je suis tout à fait différente. Tout à fait différente.
Alors elle lui posa les mains sur le genou, et il sentit son regard intérieur le transpercer de part en part.
Et je suis tout à fait pour le mariage, pour la vie en couple, prononça-t-elle doucement et avec quelque timidité.
A cause de la symétrie ? lui échappa-t-il.
De l’harmonie, corrigea-t-elle bénignement, à cause de l’harmonie.
Naturellement, dit-il, à cause de l’harmonie.
Il se leva.
Oh, vous partez ?
Oui, je – oui.
Elle l’accompagna à la porte.
Intérieurement je suis vraiment tout à fait différente, recommença-t-elle encore une fois.
Ah mais, pensa-t-il, ton nez est une chose insupportable. Une chose insupportable qu’on t’a cousu. Et il dit tout haut : vous voulez dire qu’intérieurement vous êtes comme les géraniums. Tout à fait symétrique, n’est-ce pas ?
Ensuite il descendit les marches sans se retourner. Elle se tint à la fenêtre et l’observa.Alors elle vit comment il se tint en bas et s’essuya le front avec son mouchoir. A une reprise, à deux reprises. Et puis encore une fois. Mais elle ne vit pas qu’il ricana ensuite de soulagement. Elle ne le vit pas, car ses yeux étaient noyés de larmes. Et les géraniums étaient absolument attristés. En tout cas sentaient-ils ainsi.

mercredi 21 novembre 2007

Après la bombe



Ce qu'il y a de bien avec les guerres, c'est qu'il y a de la souffrance pour tout le monde. La dernière fois je vous avais parlé d'un manhwa sur les «femmes de réconfort», cette fois ce sera d'un manga lié à Hiroshima. Ce ne sera pas Gen d'Hiroshima, dont sort en ce moment une version de poche ( je sens que je n'aurai jamais le temps de la lire).



Non, c'est du Pays des cerisiers de Fumiyo Kouno dont je vais vous parler. Avant d'entrer dans le vif du sujet, notons une particularité extérieure à lui-même de ce manga : il a reçu un prix, le prix de la culture de l'édition 2005 du prix Tezuka, et pourtant je l'ai acheté et apprécié quand même. Généralement je me méfie comme la peste des prix et de leur côté essentiellement promotionnel ( si un jour vous me voyez acheter un Goncourt ou assimilé je vous en prie, achevez-moi !). Il y a aussi une particularité de ce genre propre à l'édition française : généralement, quand je lis sur un résumé de bouquin «l'oeuvre polémique d'un auteur engagé !» je le repose et il n'en est plus question...
Ceci étant dit, parlons un peu de ce manga. Il contient deux histoires : une courte, La Ville du yûnagi, et une longue Le Pays des cerisiers en lui-même. Un fait intéressant est que ces deux histoires se passent après l'explosion de la bombe, la première déjà en 1955, l'autre sans doute de nos jours ( au moins après 1987), et que pour ainsi presque rien n'est montré de l'explosion et de ses conséquences immédiates. Les conséquences ultérieures elles-mêmes sont essentiellement dans l'évocation plutôt que dans la démonstration. Le manga parvient ainsi à éviter le pathos mais dans le même temps il n'y a pas d'ambiguïté quand à son propos. Pour vous donner un ordre d'idée vous ne verrez pas de mourants brûlés au 3e degré, mais au pire une tête bandée ou un corps stylisé ( je dois pouvoir moi-même faire ça sous Paint), et peu. Si vous avez vu Le Tombeau des lucioles vous savez ce qu'il montre et ce qu'il ne montre pas. Ce manga se situe à peu près au même niveau. ( mon souvenir est diffus, mais Nuits et brouillards était-il plus démonstratif quant à son sujet ?).
La trait de la mangaka est relativement simple, mais dans le même temps je le trouve très joli, c'est peut-être un de mes préférés ( aaah si je savais dessiner comme ça, je serais déjà le roi !). Et je lui trouve un côté tendre qui convient bien aux deux histoires. Et c'est peut-être cet adjectif même qui s'applique le mieux à celles-ci. Petit détail aussi qui me rendrait la version originale intéressante ( en dépit de la qualité de la version française) : les personnages originaires de Hiroshima ( oui, note au passage et sans rapport, merci de ne pas élider «de», la H étant aspirée) parlent avec l'accent de la région -l'auteur elle-même est née à Hiroshima, mais elle précise que ni elle ni ses parents ne sont des vitcimes de la bombe-, ce que la version française ne rend pas pour des raisons raisonnables ( vous réagiriez comment à un manga où l'on parle ch'timi ou auvergnat par exemple ? ^_^, ).
Pour vous dire un mot de la deuxième histoire, je dirais que c'est celle de la vie simple de quelques personnes de la première génération après la bombe, celle des enfants de victimes survivantes, et des traces du destin de leurs parents sur celle-ci ( vous adorerez le malaise de la mère page 80).
Quant à la première, elle fait une trentaine de pages. Les 10 premières sont l'évocation de la vie quotidienne d'une femme victime de la bombe, qui le soir après son travail retourne dans un quartier pauvre où vivent dans des cabanes ceux qui n'ont plus leur maison. Les 12 suivantes sont la remontée de ses souvenirs des jours suivants l'explosion face à une déclaration d'amour d'un collègue. Elle finit par accepter cet amour. Puis, elle meurt. Sur la dernière page de l'histoire le vent souffle, la vie continue immuable, c'est l'anniversaire du bombardement, celui qui l'aime sera seul, elle est morte.

Et je me roule dans la jpop tel le porc dans sa fange

Alors que j'ai dans les tubes d'autres chansons fleurant bon la sueur, la testostérone, le Soleil, la poussière et l'Eurotas ( obscure private joke cicéronienne, mais vous devez commencer à vous habituer doucement non ? Non ?!!) tirées de Hokuto no Ken, c'est Ryô-chouchou qui se détache et a droit à sa deuxième traduction ! Yaha ! ( comme dirait Chun Li). L'adaptation demandera peut-être de s'imaginer un peu le contexte, mais c'était ça ou pas de tabac pen... ou un roman, voulais-je dire.


Les paroles en VO :

熱くなれたら

Flying through the sunrise...
Searching for the sunset !

また心いっぱい 地図を広げてる
まるで 冒険者のように
もう 口紅変えても ときめかないのよ
夢の色には 遠いから

火の玉のような朝日を見に行く旅へ
もしあなたも誘えたら
羽のように舞いあがるわ 空へ

熱くなれたら それでいい
この胸にもきっと 見えない陽が昇る

大きなものを見つめたい
小さな強がりも 裸足のまま逃げていくよ

Flying through the sunrise...
Searching for the sunset !

陽が暮れてゆく頃に どこからともなく
恋の歌が聴こえてくる
ああ 初めて聴くのに懐しい響き
それはありのままのリズム

いま哀しい訳じゃない 愛しているから
でもふとした瞬間に
なにもかもを 見失いそうで

熱くなれたら それでいい
わたしにはわたしの 奇麗な星がある

大きなものを見つめたい小さな強がりも 裸足のまま逃げて行くよ

Leur transcription :

Atsuku naretara

Flying through the sunrise...
Searching for the sunset!

Mata kokoro ippai Chizu o hirogeteru
Maru de Boukensha no you ni
Mou Kuchibeni kaete mo Tokimekanai no yo
Yume no iro ni wa Tooi kara

Hi no tama no you na asahi o mi ni iku tabi e
Moshi anata mo sasoetara
Hane no you ni maiagaru wa Sora e

Astuku naretara Sorede ii
Kono mune ni mo kitto Mienai hi ga noboru

Ooki na mono o mitsumetai
Chiisa na tsuyogari mo Hadashi no mama nigete iku yo

Flying through the sunrise...
Searching for the sunset!

Hi ga kurete yuku koro ni Doko kara tomonaku
Koi no uta ga kikoete kuru
Aa Hajimete kiku noni natsukashii hibiki
Sore wa ari no mama no rhythm

Ima kanashii wake ja nai Ai shite iru kara
Demo futoshita shunkan ni
Nanimokamo o Miushinaisou de

Astuku naretara Sorede ii
Watashi ni wa watashi no Kirei na hoshi ga aru

Ooki na mono o mitsumetai
Chiisa na tsuyogari mo Hadashi no mama nigete iku yo

Et mon adaptation perso ( modulo les erreurs, same old song) :

Si je pouvais m'enflammer alors...

Voler à travers l'aube...
A la recherche du crépuscule !

A nouveau j'en ai gros sur le coeur dépliant ma carte
Je suis tout à fait pareille à une aventurière
Désormais même changer de rouge à lèvres ne ferait plus battre mon coeur
Car leurs couleurs sont loin de celle de mes rêves

Un voyage pour voir ce soleil levant pareil à une boule de feu
Peut-être que si je t'invitais [à venir] toi aussi
Je m'élèverais comme portée par des ailes vers le ciel

Si seulement je pouvais m'enflammer
En moi aussi monterait un soleil comme on n'en vit jamais

Je ne veux m'attacher qu'aux choses qui comptent vraiment (1)
Et alors je pourrai continuer à fuir, toujours pieds nus, même ces petits simulacres

Voler à travers l'aube...
A la recherche du crépuscule !

Tandis que se couchait le soleil venant de nulle part
Une chanson d'amour se fit entendre
Aaah c'est la première fois que je l'entends mais son écho est nostalgique
C'est tout à fait son rythme

Ce n'est pas parce que je suis triste mais comme je t'aime
En cet instant imprévu
Il me semble que je pourrais tout perdre de vue

Si seulement je pouvais m'enflammer
Je recèle en moi ma belle étoile

Je ne veux m'attacher qu'aux choses qui comptent vraiment (1)
Et alors je pourrai continuer à fuir, toujours pieds nus, même ces petits simulacres

(1) Littéralement c'est «je veux voir que de grandes choses» mais ça puir dit comme ça.

Post blogum : qui a dit qu'une zone portuaire ne pouvait pas être romantique ;-p

mardi 20 novembre 2007

Harry Potter ment, Harry Potter est allemand !


Ou peut-être était-ce plutôt Radio Paris ? Mais comme eux ils passaient de très bons disques... (honteuse private joke destinée à ceux qui ont une vraie culture !). Enfin, en ce jour, il me fallait dénoncer !!! Dites-moi un peu : quelle est la ligne directrice de la série hein ? Dans le fond un sorcier, Harry Potter, qui affronte un autre sorcier, Lord Voldemort, n'est-ce pas ? Or, que fait tout sorcier qui affontre un autre sorcier ?... Il érige une tour !!! C'est absolument nécessaire et obligatoire ! Tout lecteur du Discworld, de Sourcery en particulier par exemple, le sait, donc même pas besoin d'être un sorcier pour être au courant, c'est de notoriété publique ! La suite des évènements consiste généralement à abattre le vis-à-vis avec sa tour. Or, je vous le demande, H.P ( pour les intimes) ou Lord Machin amorcent-ils ne serait-ce que le moindre petit geste qui pourrait être interprété comme l'érection de quelque chose ( et ici je ne parle pas de ça : http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftBNR.html )?!! Non ! Donc cette série comporte une grosse incohérence ; Harry ment ! CQFD

Hou ha kazatchok !!!

On m'a récemment dit que mon blog serait un peu sombre. C'est pourtant moindre mal car, quand il n'est pas sombre, il est... disco !!! Disco allemand qui pis est. Alors ce soir, pour changer l'ambiance je vous présente Dschinghis Khan ( que c'est comment les allemands nomment Gengis Khan), le groupe pour lequel j'ai bravé amazon allemand pour m'en procurer le coffret triple CD best of ( par contre je ne peux pas dire que je n'ai pas honte ^_^, ). Un groupe inouï, aux clips non moins titanesques, et celui de ce soir n'en sera qu'un des moindres ! Des thèmes de chansons époustouflants, mieux que Raspoutine et By the river of Babylone, je vous laisse en juger: Dschnghis Khan ( forcément ;-) , Judas, l'ascension et la grandeur de Rome, Judas, la Loreley, etc... Et même une heu... troulante réinterprétation de Mexico ! ^0^ Sur la jacquette, surplombant les autres membres du groupe l'incarnation de Dschinghis Khan himself! Et en vert au milieu son rockin' son, qui sera l'object de toutes les attentions ce soir ( sauf dans le final où il s'agira d'admirer le magnifique pantalon moule-poutre doré du seigneur des steppes). D'ailleurs hélas ces deux-là finiront mal : Dschinghis Khan mourra du SIDA en 96, et son fils deviendra producteur et votera CSU ( le subtil parti de droite bavarois) aux dernières présidentielles allemandes.
Mais ce soir ne pensons pas aux choses tristes, et émouvons-nous devant la réconciliation d'un père et de son fils. Une dernière chose : j'ai déjà attiré votre attention sur le pantalon du père, il me reste donc à vous préciser que c'est «Rockin' son» qu'arbore en lettres dorées le fiston sur sa poitrine XD Et maintenant Kazatchok, Kazatchok, Kazatchooooooooook !!!



( en revisionnant, je constate que la nature n'a pas été moins généreuse avec le fils qu'avec le père)

VO allemande ( il existe une version en anglais) :

Hu ha hu ha hu ha Kasatschok...

Sein Vater ließ ihn holen
Der Herrscher der Mongolen war sauer und er fluchte auf den Sohn
(Das war Zeit!)
Er rief, du bist missraten und aus der Art geschlagen
So was wie du erbt niemals meinen Thron
(Tut uns Leid!)
Sein Vater schrie erbittert
Du weißt doch, vor mir zittert die halbe Welt und noch ein bisschen mehr
(Weit und breit!)
Doch du sagst für den Krieg wärst du noch viel zu jung
Und haust auf deiner alten Trommel rum

`Cos I’m a Rocker I’m a Roller I’m a Rockin‘ Man
Daddy let me have some fun
Yes I’m a Rocker I’m a Roller I’m a Rockin‘ Man
I’m singin‘ yeah yeah, yeah yeah
I’m singin‘ yeah yeah, yeah yeah

He beats the fastest drum
And he’s the Son
(A scandal and a shame!)
`Cos I‘m the Rockin‘ Son of Dschingis Khan

Hu ha hu ha hu ha Kasatschok...

Er ist kein toller Reiter, im Kopf hat er nur Weiber
Und sagt, das Kämpfen macht ihm keinen Spaß
(Das ist wahr!)
Er will – das darf nicht wahr sein – so gut wie Ringo Starr sein
Sein Vater fragt erschreckt, wer ist denn das
(Ringo Starr?)
Und auch beim Kampf der Krieger ist er nur zweiter Sieger
Sein Vater ist vor Scham und Ärger blass
(Ein Skandal!)
Da rief der Sohn, jetzt hört mich bitte auch mal an
Heut‘ Nacht zeig‘ ich euch allen, was ich kann!

`Cos I’m a Rocker I’m a Roller...

Look at me, Daddy!
(Drum Solo)

Isn’t he nice?
Isn’t he good?
Isn’t he sweet?
Oooohhhhh!

Rock’n’Roll! – Kasatschok! – Rock’n’Roll! – Kasatschok!

Yes I’m a Rocker I’m a Roller I’m a Rockin‘ Man
Daddy let me have some fun
Yes I’m a Rocker I’m a Roller I’m a Rockin‘ Man
I’m singin‘ yeah yeah, yeah yeah
I’m singin‘ yeah yeah, yeah yeah

He beats the fastest drum
And he’s the Son
(A scandal and a shame!)
`Cos I‘m the Rockin‘ Son of Dschingis Khan

Hu ha hu ha hu ha Rock’n‘Roll...
Rock’n’Roll! Rock’n’Roll! Yeah!

So you’re a Rocker you’re a Roller you’re a Rockin‘ Man
And you are my favourite Son
Oh you’re a Rocker you’re a Roller you’re a Rockin‘ Man
Singin‘ yeah yeah, yeah yeah
You’re singin‘ yeah yeah, yeah yeah

He beats the fastest drum
And he’s the Son
(No scandal and no shame!)
`Cos I‘m the Rockin‘ Son of Dschingis Khan

Hu ha hu ha hu ha
Rock’n’Roll!

Et une VF perso pour profiter de la richesse des paroles :

Hu ha hu ha hu ha Kasatschok...

Son père l'a envoyé chercher
Le dirigeant des Mongols était amer et il agonit son fils de reproches
(Il était temps!)
Il s'écria: tu as mal tourné, je te renie
Un type comme toi n'hériteras jamais de mon trône
(Cele nous peine!)
Son père cria enragé
Tu sais pourtant que devant moi tremble la moitié du monde, et même un peu plus
(Où que l'on se tourne!)
Et pourtant tu dis que tu serais encore bien trop jeune pour la guerre
Et tu trainailles autour de tes vieux tambours

C'est qu'je suis un rocker un roller un rockin' man
Papa laisse-moi faire la fête
Oui je suis un rocker un roller un rockin' man
Je chante yeah yeah
Yeah yeah
Je chante yeah yeah
Yeah yeah

C'est le plus rapide des batteurs
Et il est son fils
(un scandale et une honte!)
C'est qu'je suis le rockin' son of Genghis Khan

On ne peut pas dire qu'il soit bon cavalier, il n'a que les nanas en tête
Et il dit qu'il n'a aucune envie de se battre
(C'est la vérité vraie!)
Il veut - cela ne saurait être possible - être aussi bon que Ringo Starr
Son père demande foudroyé: qui est-ce donc?
(Ringo Starr?)
Est-il aussi de seconde zone pour le combat des guerriers?
Son père est blanc de honte et de colère
(Un scandale!)
Mais là le fils s'écrie écoutez-moi donc un peu
Ce soir je vais vous faire voir un peu ce dont je suis capable!

Regarde ton fils, papa!
(solo de percus)

N'est-il pas sympa?
N'est-il pas bon?
N'est-il pas mignon?
Oooohhhh!

Rock’n’Roll! – Kasatschok! – Rock’n’Roll! – Kasatschok!

Ainsi tu es un rocker un roller un rockin' man
Et tu es mon fils préféré
Oh tu es un rocker un roller un rockin' man
Chante yeah yeah
Yeah yeah
Tu chantes yeah yeah
Yeah yeah
C'est le plus rapide des batteurs
Et il est son fils
(ni scandale ni honte!)
Parce qu'je suis le rockin' son of Genghis Khan

lundi 19 novembre 2007

Il n'y a pas d'amour heureux

Le Genji observant deux femmes jouant au go, dans le chapitre Utsusemi


Bien qu'issu d'un joli ( et joyeux !) poème d'Aragon ce vers s'applique très bien aux histoires japonaises, dans la grande littérature comme dans des genres plus populaires ( lire : « les mangasses»). Il est en effet assez rare qu'une histoire d'amour y finisse bien, et même, la certitude de sa fin y est présente dès son développement, et dans sa plénitude est déjà son terme. Ce trait ne se limite d'ailleurs pas aux seules histoires d'amour, mais concerne aussi le bonheur, la vie, et l'instant présent ( qui passe plus vite encore que chez Horace). D'ailleurs, la poésie japonaise, celle des haïkus, est celle de l'éphémère, de l'instant saisi dans sa brièveté fugace. Et les poèmes d'amour sont ceux du regret et de la séparation. Je vous en proposerai quelques-uns en une autre occasion. Faut-il voir dans cette caractéristique une marque du bouddhisme dans l'âme japonaise? Peut-être bien, mais un japonais serait plus à même que moi de répondre à cette question. Toujours est-il que le fait est ancien, la lecture du Manyôshu ( recueil de poèmes compilé vers 760, à une époque où ici on ne bataillait de Roland même pas) suffit à s'en convaincre. Plus modestement, je vais me contenter d'illustrer mes propos en m'en tenant aux histoires d'amour et en vous présentant quelques exemples tirés de la littérature ( pour sauver l'honneur) et des mangasses ( parce que finalement c'est une entreprise vouée à l'échec : je suis un gros otaku).


Bien entendu, les choses ne se passent pas pareil dans les deux genres. Dans la littérature, il s'agira plus du sujet de l'histoire, le corps du texte portant sur les sentiments des personnages, point sur lequel le japonais n'est jamais explicite, mais où la langue offre une palette évocative immense. Dans les mangasses, il s'agira plus d'un ressort de l'histoire, ou d'une manière opportune de conclure ( j'y reviendrai).


Pour la littérature, je vais vous parler de trois oeuvres : le Genji monogatari ( attribué à Murasaki Shikibu ; XIe siècle, mais vers 1021), la Sumidagawa (Nagai Kafû; 1909) et Norway no mori (Haruki Murakami; 1987). Vous n'aurez de résumé correct d'aucune car, respectivement : je suis toujours en train de le lire ; au-delà d'un certain niveau de symbiose avec un ouvrage j'en absorbe l'esprit et me retrouve incapable de le résumer ; il n'est là que comme exemple et je suis paresseux ;-) Mais peut-être vous donnerai-je envie de les lire à votre tour? Seul le premier demande du courage, et l'on en est récompensé au centuple ( à force de faire des allusions au Genji il faudra bien que je lui consacre une note, mais serai-je à la hauteur ?).

Qu'est le Genji ? Que contient-il ? Le résumer avec une grossièreté qui me fait monter le rouge de la honte aux joues c'est dire que c'est le récit des amours du Genji ( pour ne pas gloser ici, lisez «Prince ») au cours de sa vie. Le Genji est une sorte de Don Juan médiéval japonais, en ceci que ses amours sont pour le moins nombreuses ( et qu'il n'est pas sectaire). La différence est qu'il est fidèle à chacune car aucune d'elle n'est, pour reprendre les mots de la traduction, «de surface». Sont-elles heureuses ? Pourrait-on dire que le Genji est heureux lors de celles-ci ? Si c'est le cas, le bonheur est vite passé.
Des amours les plus importantes du Genji, qui sont aussi les plus douloureuses, l'une est impossible car elle le lie à une des femmes de l'Empereur. D'un instant de faiblesse des deux naîtra malgré tout un enfant, puis la femme se fera nonne, et il leur faudra vivre l'un à côté de l'autre avec toute possibilité d'amour révolue. Une autre mourra dans ses bras, si peu de temps après qu'ils se soient donnés l'un à l'autre; la douleur qu'en concevra le Genji sera telle que plus tard il la cherchera dans une autre, à terme sans les confondre ( au point du récit où j'en suis ladite autre n'est point encore morte, mais je suppose que ça va venir). La dernière enfin est son épouse «imposée», une dame de haut rang dont l'union avec laquelle lui procure le soutien en cour nécessaire à sa «carrière». C'est la mort en couche de cette dernière qui lui permettra de voir quels ont pu être leurs liens, mais une fois que cela ne sert plus de rien. Si donc bonheur il y a pour le Genji, il est éphémère, chose dont le Genji a une conscience aigüe et dont il souffre sincèrement, et pas seulement pour le plaisir de.

La Sumidagawa, édité sous le tire de la Sumida dans la collection Connaissance de l'Orient chez Gallimard, est une des oeuvres de l'auteur empreinte de la nostalgie d'un Edo traditionnel disparaissant avec la modernisation du Japon. Sur fond d'une évocation de cet Edo-là, ce roman est celui du hiatus entre les intentions et les actes auxquels elles poussent, et de l'incommunicabilité entre les êtres.
Celles de la mère d'un jeune lycéen qui ne veut que le bien de son fils auquel elle tient beaucoup, mais qu'elle ne voit possible et consistant que dans le lycée et les études. Celles de l'oncle dudit lycéen qu'elle pousse à lui parler dans le sens des études, ce qu'il accepte de faire, en contradiction avec sa propre vie, sa propre vision des choses, et ce qu'il pense percevoir des doutes du lycéen.
Et enfin ce lycéen, sans personne à qui se confier, en proie au doute et à la mélancholie, et oppressé par l'amour maternel. Mais surtout souffrant de la fin de son amour d'enfance, ni brisé ni contrarié. C'est un amour qui s'éteint sans bruit et sans lutte. Un amour nostalgique simplement éteint par la vie. Car le lycéen suit la voie du Japon moderne, celui de Meiji, du lycée, des études à l'occidentale, de la science et du droit. Son amour d'enfance, elle, entre en apprentissage pour devenir geisha ; c'est le Japon de la tradition, celui des arts pluri-séculaires et de la poésie. Pour Kafû et nos deux jeunes gens, ces deux voies divergent irrémédiablement, et c'est simplement et naturellement qu'ils se retrouvent ainsi séparés. On ne connait pas les sentiments de la jeune fille et si elle en souffre, mais le lycéen lui est triste et ne parvient ni à mettre des mots sur ses angoisses ni à exprimer ses sentiments à l'apprentie-geisha.

Norway no mori enfin, paru en France sous le titre ( stupide, mais ça c'est comme le titre original ^_^, ) de La Ballade de l'impossible, est cette fois l'histoire d'un amour après qu'il a fini, par suicide de l'aimée, tant qu'à faire. Inutile de vous dire donc que cet amour-là est sans issue. Le narrateur se souvient... Arrivé à ce stade, je pourrais embrayer sur l'amour et le suicide et vous parler de Dazaï Osamu, mais celui-ci aura droit à sa propre note un de ces jours. Il faut garder un peu de tristesse pour plus tard non? ;-) Et il est temps de se reposer de cette culture avec un peu de mangasses.

Dans les mangasses les amours malheureuses remplissent, comme je vous l'annonçais, diverses fonctions. Tout d'abord, elles peuvent être une source de rebondissement pour l'intrigue. Dans Hokuto no Ken ( Ken le Survivant si vous préférez ^_^ ) par exemple, le premier volet de l'histoire est la quête de Yuria par Ken, après que celle-ci lui a été volée par Shin ; ça commence mal. Ensuite, il est temps d'apprendre qu'elle est morte, pas de pot. Plus tard, il sera temps de découvrir qu'en fait c'était une ruse pour la protéger car elle était le Général du Nantô. Et finalement, ça faisait d'ailleurs déjà un moment qu'on le savait et on en devinait bien l'issue, elle mourra de maladie et permettra à Ken de revenir se ballader pour une deuxième saison. L'amour contrarié de Ken pour Yuria sert donc de fil directeur à l'histoire. Mais on croise d'autres amours dans Ken, sinon ce ne serait pas drôle. Shin, qui lui aussi aime Yuria alors qu'elle ne l'aime pas, et qui tente maladroitement de gagner son amour ( mais faire des trous dans la poitrine de Ken, et massacrer du villageois à l'aide de punks n'était sans doute pas une très bonne idée... ). Toki, l'amour qui renonce par amour, car lui aussi aimait Yuria ( explication: Toki, c'est Jésus avec le Kung-fu XD ). Falco, Lumière Dorée du Gentoh Kouken, qui préfèrera son devoir à son amour pour Myû ( cela dit, ils ont consommé, elle attend un enfant!). Vous voyez donc qu'il y a de quoi faire!
Un autre exemple est Touch ( Théo ou la batte de la victoire -non rien d'obscène ici ! Il est question de base-ball, surtout ne pas merder sur l'orthographe!- pour les plus heu... «culturés» d'entre vous). L'histoire commence sur un banal triangle amoureux. Enfin, banal... Les rivaux Katchan et Tatchan sont jumeaux, et tous deux aiment leur amie d'enfance Minami. Katchan et Minami sont le couple «officiel», mais peut-être que Minami aime Tatchan? Et Tatchan aime Minami mais ne dit rien, et laisse la place à son jumeau cadet Katchan. Mais il est dur pour chacun de contrôler ses sentiments, et une rivalité amoureuse prend place entre les deux frères. La mort va y mettre un terme. Et comment lutter contre un mort quand il ne reste que son souvenir? Avec une bonne vingtaine de tomes subséquents, on peut commencer à se faire une idée ;-) ( autant petit, et bête, je n'aimais pas Ken, autant Théo m'a marqué! ^_^, ).

Mais il est temps de passer à une autre catégorie de mangasses, celles où le malheur d'un amour offre une conclusion. Ici, nous avons par exemple Video Girl Aï, où la révélation mutuelle de leur amour réciproque entre le héros et Aï est accompagnée de leur séparation brutale, rapide et définitive ( y'avait un compte à rebours certes, mais l'otaku espérait...). Notons que cette fin n'a pas plu, et qu'il y en a eu une autre, «meilleure» ! ^_^ Pratique, ça fait quelques tomes de plus ! Car si le japonais est porté vers les histoires d'amour tristes, il ne les aime pas forcément ! Et cela n'est pas vrai que pour un public mangavore ! Car pour le même genre de raison que VGAï ( comme on l'appelle aussi de son petit nom), la Sumidagawa, a aussi eu une sorte d'épilogue postérieur suite à des «réclamations». En l'occurence, ce n'est qu'une esquisse faite par l'auteur de ce que pourrait être une «suite», mais elle laisse espérer que...
Enfin ! Autre manga avec compte à rebours, autre exemple : Mahoromatic. N'espérez pas une issue plus heureuse : ils s'aiment, on le sait on le sent ; ils finissent par se l'avouer, elle meurt en se sacrifiant ! ( les deux dernières étapes se passent dans le même épisode de l'animé ; ça doit pas être beaucoup mieux dans le manga ;-) Là non plus ça n'a pas plu, et on a eu droit à un épisode spécial ( une OAV pour les connoisseurs), vendu à part of course, pour rectifier le tir. Donc suite à des plaintes, ils finissent heureux ahah.

Et puisque nous parlons de mangasses où somme toute on sait que tout amour naissant sera voué à être brisé net dans son élan ( c'est en fait la raison d'être des comptes à rebours des deux mangas précédents), il faut mentionner à ce stade Fushigi Yugi. Quand on arrive de notre monde dans un autre, qui plus est contenu dans un livre et appartenant au passé, et qu'on n'est destinée à y rester que le temps d'accomplir un acte bien précis, mieux vaudrait ne pas tomber amoureuse. Bien entendu nous sommes dans un shôjo, et l'héroïne ne pense pas à ça. Là pas besoin d'être un habitué de la culture japonaise, on assiste au développement de l'amour en sachant très bien comment il va se finir. Non ? vous savez pas ? Mais mal bien sûr ! Et si vous l'oubliiez, divers témoignages ayant trait aux précédentes visiteuses venues de notre monde se chargeront de vous le rappeler ( cela permettra d'ailleurs à l'auteur de faire une préquel des années plus tard pour le plus grand bonheur de nous autres otakus, bien que les tomes de la nouvelle série ne sortent pas assez viiiiiiiiiiiiiiiiite). Il faudra une grosse entourloupette de la mangaka ( et de nombreuses lettres de lectrices ? J'me souviens plus ^_^, ) pour que les choses ne se finissent pas aussi mal ;-)

Pour conclure cette note, il faut que je vous mentionne un animé intéressant de ce point de vue ( et pour d'autres, comme la plastique des héroïnes o^_^o, et mieux -si si !- : une bibliothèque infinie ! ^0^ ) dont toute l'histoire ne consiste finalement qu'en une chose : le récit de l'impossibilité d'un amour ( lesbien mais ça n'empêche rien à la base, pas dans les mangasses du moins !) : Yami to Boushi to hon no tabibito (Les voyageurs du livre avec Yami et Chapeau, ça a un sens je vous le jure !), Yamibou pour les intimes ( dont votre serviteur) et les paresseux ( moi pas cette fois ^_^, ). Elles s'aiment, elles se le témoignent plus ou moins dans le premier épisode, puis l'une des deux disparait, et les 12 épisodes suivants seront consacrés à la quête de l'autre fille de la confirmation que tout était déjà bien irrémédiablement révolu. L'ultime épisode conclut sur la réponse: oui.

samedi 17 novembre 2007

Au hasard, en rasant, les murs du cimetière (Gainsbourg)


Aujourd'hui donc, après avoir fort donné dans l'otakuisme, il est temps de rétablir l'équilibre avec l'autre objectif de ce blog : parler de la joie de vivre. Alors parlons un peu de la mort. Ceux qui me connaissent savent que j'aime à me ballader dans les cimetières «romantiques» ( ce qui au jour d'aujourd'hui veut essentiellement dire les parisiens ^_^, ), l'ambiance y est particulière ( qui a dit «de mort» ?!!), sereine et tranquille, et la statuaire troublante et attirante.

Des cimetières de Paris, j'ai vu, à tout seigneur tout honneur, le Père Lachaise, le cimetière Montparnasse, les catacombes, le cimetière de Montmartre et un autre tout petit cimetière, lui aussi situé sur la butte, et qui n'ouvre que deux jours par an : à la Toussaint et le jour d'une fête des jardins ( semble-t-il). J'ai visité ce dernier dans des circonstances adaptées, sous la pluie fine d'un jour de Toussaint, avec se découpant derrière les murs du cimetière le carmin et l'ocre d'une vigne vierge à l'Automne. Dans ce cimetière «logent» les paroissiens de l'église attenante à celui-ci. Le cimetière est laissé à son évolution naturelle ( i.e on ne remplace pas les vieilles pierres tombales par du moderne clinquant), et il n'accepte plus de nouveau pensionnaire sauf autorisation spéciale ( il y en a eu une début 2000 si je ne m'abuse). La tombe des meuniers de Montmartre se trouve ici. A la lecture des biographies des défunts, il semble que Napo aie pas mal contribué au peuplement du coin ;-)

Mais aujourd'hui, c'est de deux tombes du cimetière de Montmartre que je vais surtout vous parler. Comme hélas mes photos ne sont pas avec moi en le lieu où je m'adonne en ce moment au plus égocentrique des bloguismes, je vous propose en lieu et place de celles-ci un lien vers un autre blog où vous verrez des images des tombes des deux personnes qui vont m'intéresser ( et vous aussi, puisque, dieu sait pourquoi, vous êtes là). Admirez donc les photos prises ici: http://myparisforyou.canalblog.com/archives/2006/11/01/index.html et notez le fait amusant qu'un pont passe au-dessus du cimetière, en plein milieu de celui-ci.

Commençons par la tombe du peintre Jean-Baptiste Greuze ( 1725-1805). Mourant ruiné, ses dernières paroles sont, d'après mon dictionnaire de celles-ci ( mes lectures aussi sont empreintes de joie de vivre) : «Adieu Barthélémy, je t'attends à mon enterrement, tu seras tout seul, va, comme le chien du pauvre.» Malgré cela, sa tombe contient un élément rafraîchissant en l'épitaphe qu'elle comporte et que voici :

Rival de la nature, orgueil de notre France,
il garda toujours pur l'honneur de ses pinceaux,
il peignit la vertu, l'amitié, l'innocence,
et son âme respire à travers ses tableaux

Or les tableaux de Greuze que je connais sont plutôt du style de celui-ci :


ou de celui que vous pourrez voir ici : http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000099546.html . Ou là: http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000029073.html , à propos de laquelle oeuvre Diderot aurait dit, le coquin : «Qu'elle est belle ! qu'elle est intéressante ! Il ne me déplairait pas trop d'être la cause de cette peine.» La cruche fendue, les oeufs cassés, l'oiseau mort... Vous voyez maintenant le côté amusant de l'épitaphe? ;-p

La deuxième tombe dont je veux vous parler est celle de Heinrich Heine. Le meilleur poète allemand ! C'est cruel pour les düsseldorfois ( on dit comme ça ? ^_^, ) -ville dont il est issu- et les allemands qu'il soit si loin, mais quel honneur pour notre sol que d'avoir accueilli la dépouille de ce génie ( il est mort à Paris, ceci explique cela). Et puis ce fut plus facile pour moi d'aller le voir comme ça ;-) Un autre jour je vous parlerai de son Buch der Lieder, il mérite bien une deuxième note à son sujet. Une de ses dernières paroles aurait été : «Dieu me pardonnera. C'est son métier.» ^_^ Sa tombe, surmonté d'un buste de lui, est ornée des vers d'un de ses poèmes, qu'on trouve généralement sous le titre «Wo?» ( mais je ne crois pas qu'il en aie en fait), tout empreint de romantisme, et dont je vous propose en conclusion de cette note une traduction personnelle en accompagnement du texte original.

Wo wird einst des Wandermüden
Letzte Ruhestätte sein?
Unter Palmen in dem Süden?
Unter Linden an dem Rhein?

Werd' ich wo in einer Wüste
Eingescharrt von fremder Hand
Oder ruh' ich an der Küste
Eines Meeres in dem Sand?

Immerhin, mich wird umgeben
Gottes Himmel dort wie hier,
Und als Totenlampen schweben
Nachts die Sterne über mir.


Où sera de celui fatigué du voyage
L'ultime lieu de repos?
Sous des palmiers au Sud?
Sous des tilleuls au bord du Rhin?

Serai-je en quelque lieu d'un désert
Enfoui par des mains étrangères
Ou bien reposerai-je sur la côte
D'une mer dans le sable?

Quoiqu'il en soit, je serai environné
Du ciel divin ici comme là-bas
Et pareilles à des lampes funéraires la nuit
Les étoiles flotteront au-dessus de moi.


Post-blogum : entre-filet de circonstance trouvé dans le Canard enchaîné de cette semaine: «Bon suaire, les petits ! - L'allemagne vient de lancer une chaîne de télé, Etos TV, première chaîne de télévision consacrée au deuil, avec informations pratiques sur les plus beaux cimetières du monde et les modalités d'inhumation. Son promoteur affirme que ce sera "l'équivalent d'Arte dans le domaine de la sépulture" ("Le Monde", 10/11). Espérons que ses programmes ne seront pas d'un ennui mortel !» Ma petite Arte chaîne de référence ! Mais est-ce positif ?... ^_^, Enfin, il faudra que je vous donne plus de nouvelles de cette chaîne après une petite exploration nétique ^_^

vendredi 16 novembre 2007

Tashika ni toki wa nagareta

Voici l'autre chanson promise, mais houla ça a vieilli ! Je n'avais jamais prêté attention au détail de toutes les paroles ( je dois avoir une oreille sélective quand je regarde des animés ;-) mais même au Japon on ne sort plus comme ça le modèle les hommes vont se battre pour l'honneur et la femme les attend pour enfanter et les soigner ! °o° Enfin, je l'avais promise, alors je ferme les yeux et je vous la mets quand même. Et puisque cette fois-ci je vous ai parlé de l'amour, je pense que la prochaine fois nous parlerons de la mort ^_^



Les paroles en VO :

愛は流れる

時が流れる 愛が流れる
わたしの前を 哀しい顔して
あなたはきっと 戦(いくさ)に行くのね
男たちはみんな 憑れたように
口許ひきしめ 瞳を燃やし
足並みをそろえて
わたしはきっと 置き去られるわ
戦のために 誇りのために
時は流れる 愛は流れる
朽ち果てる わたしは……

時が流れる 愛が流れる
あなたの前を むなしい顔して
わたしはずっと 戦を憎むわ
女たちはみんな 立ち直ってゆくわ
歯をくいしばり 背すじをのばして
子供らのために
あなたはきっと 帰ってくるわ
戦をやめて 生きるために
時は流れる 愛は流れる
朽ち果てる まえには……

Leur transcription :

L'amour passe

Toki ga nagareru Ai ga nagareru
Watashi no mae o kanashii kao shite
Anata wa kitto ikusa ni iku no ne
Otokotachi wa minna tsukareta you ni
Tsukimoto hikishime hitomi o moyashi
Ashinami o soroete
Watashi wa kitto okizarrareru wa
Ikusa no tame ni hokori no tame ni
Toki wa nagareru Ai wa nagareru
Kuchihateru Watashi wa...

Toki ga nagareru Ai ga nagareru
Anata no mae o mukashii kao shite
Watashi wa zutto ikusa o nikuma wa
Onnatachi wa minna tachinaotte yuku wa
Ha o kuishibari seisuji o nobashite
Kodomora no tame ni
Anata wa kitto Matte kuru wa
Ikusa o yamete Ikiru tame ni
Toki wa nagareru Ai wa nagareru
Kuchihateru mae ni wa...

Et ma traduction :

L'amour passe

Le temps passe L'amour passe
Devant moi ton visage attristé
Tu pars à l'a guerre n'est-ce pas
Les hommes sont tous comme possédés
Les lèvres serrées, les pupilles enflammées
Marchant au pas
Moi je serai laissée derrière
A cause de la guerre, à cause de l'honneur
Le temps passe, l'amour passe
Et moi je me décompose...

Le temps passe L'amour passe
Devant toi un visage livide
Je détesterai toujours la guerre
Les femmes redresseront tout cela
Les dents serrées, sans courber l'échine
Pour le bien des enfants
Tu rentreras sûrement
Arrête la guerre afin de vivre
Le temps passe L'amour passe
Avant que je ne me décompose

jeudi 15 novembre 2007

Macross, oboete imasu ka?


Si en cette mythique Fête du ciné au Kinepolis il y avait Galaxy Express 999, il y avait aussi... Macross - Le film!!! Oh my god !!! Quelles sensations otakuesques! Tandis que le film passait sur l'écran, c'est moi qui était projetté sur mon siège ! Ce film est inouï, il est absolu ! Après lui, on peut enfin renoncer à toute vie sociale et devenir un parfait otaku ! D'ailleurs, que ce soit dans l'animé ou dans le film, la scène du combat final contre une partie des forces Zentradi est d'une perfection ultime ! La série doit avoir dans les 20 ans, le film dans les 10-15, mais le niveau de cette scène a rarement été égalé ! Même avec toutes les techniques d'animation modernes ( si on s'en était donné la peine, peut-être que... ).

Et la bande-son! La bande son ! Justement, je vous propose les deux chansons qui accompagnent cette grandre scène. dans ce premier post, la chanson du film: Ai, oboete imasu ka ? C'est de la crappy jpop, je sais, mais... Je frissonne à chaque fois que je l'entends ! La première note et ça y est ! °o°
Tout d'abord, la version du film ; admirez-moi ça !

Et la version clip kitsch des années 80 XD Admirez-les musiciens habillés en serveurs ;-)



Les paroles en VO :

愛・おぼえていますか

今 あなたの声が聴こえる
「ここにおいで」と
淋しさに 負けそうな わたしに

今 あなたの姿が見える
歩いてくる
目を閉じて 待っている わたしに

昨日まで 涙でくもってた
心は今……

*おぼえていますか 目と目が合った時を
 おぼえていますか 手と手が触れあった時
 それは始めての 愛の旅立ちでした
 I love you, so

今 あなたの視線感じる
離れてても
体中が 暖かくなるの

今 あなたの愛信じます
どうぞ私を
遠くから見守って下さい

昨日まで 涙でくもってた
世界は今……

*repeat

もう ひとりぼっちじゃない
あなたがいるから

*repeat

もう ひとりぼっちじゃないあなたがいるから……F.O.

Leur transcription :

Ai Oboete imasu ka

Ima anata no koe ga kikoeru
«Koko ni oide» to
Sabishisa ni makesou na watashi ni

Ima anata no sugata ga mieru
Aruite kuru
Me o tojite matte iru watashi ni

Kinou made Namida de kumotteta
Kokoro wa ima...

*
Oboete imasu ka Me to me ga atta toki o
Oboete imasu ka Te to te ga fueratta toki
Sore wa hajimete no ai no tabidachi deshita
I love you so
*

Ima anata no shisen kanjiru
Hanaretete mo
Karadajuu ga atatakaku naru no

Ima anata no ai shijimasu
Douzo watashi o
Tooku kara mimamotte kudasai

Kinou made Namida de kumotteta
Sekai wa ima...

*repeat

Mou hitoribocchi ja nai
Anata ga iru kara

*repeat

Mou hitoribocchi ja nai
Anata ga iru kara

Ma traduction-adaptation :

Te rappelles-tu mon amour?

Aujourd'hui j'entends encore ta voix
Qui me disait «viens là»
Moi qui ployait sous la solitude

Aujourd'hui je vois toujours ta silhouette
En train de marcher vers moi
Moi les yeux fermés et toute attente

Hier assombri par les larmes
Mon coeur aujourd'hui...

*
Te rappelles-tu mon amour ? Cet instant où nos regards se sont croisés ?
Te rappelles-tu mon amour ? Cet instant où nos mains se sont touchées ?
Cela fut le début de mon premier voyage vers Cythère
Je t'aime tant
*

En ce moment je sens ton regard
Même séparés
Il réchauffe tout mon être

En ce moment je ressens tout ton amour
Je t'en prie, de loin
Veille sur moi

Hier assombri par les larmes
Le monde désormais...

*répéter

Désormais je ne suis plus seule
Car tu es là

*repeat

Aujourd'hui je ne suis plus seule
Car tu es là...

Ratatatata piouuupiouuu

L'homme étant un grand enfant, à tout âge il lui faut des jouets. Un des derniers que je me suis acheté permet de jouer aux petits avions XD Plus précisement aux petits avions de la première Guerre Mondiale. Les jeux de la game Wings of War permettent effectivement de simuler de manière astucieuse des duels aériens entre avions historiques de la guerre 14-18. Comme il gagne à être connu et qu'un blog est destiné à étaler aux yeux de tous ses préocupations tout à fait égocentriques, je vais vous en décrire un peu le système, en l'illustrant de quelques photos d'un combat du le Rittmeister Fick von Aarsch aux commandes d'un Fokker DR. I en escorte d'un Ufag C.I en mission photographique ( cible blanche). Face à lui, des forces d'interception alliées constituées du tenente Herculo di Cazzoduro aux commandes d'un SPAD XIII et du capitaine Hugues de Beauphal aux commandes d'un Nieuport 11. Le jeu se joue normalement sur une table un peu plus grande ( de taille normale même ;-) mais j'ai condensé pour les besoins de la photo.

Les mouvements :




Chaque avion est représenté par une petite carte, avec un repère arrière et un repère avant. Au début de chaque tour, les joueurs programment 3 mouvements pour leur avion, qui seront ensuite exécutés un à un et par tous les joueurs en même temps, avec une phase de tir entre chaque mouvement. Le fait de programmer 3 mouvements d'un coup permet de rendre compte de l'incertitude quant aux réactions des autres avions. Les cartes de mouvement sont choisies dans un jeu correspondant au type de l'avion. Certains avions vont très vite, d'autres peuvent faire des virages très serrés, etc... En plus des mouvements normaux, il y a les piqués et les Immelman ( le demi-tour de l'avion on dira ;-) . On utilise les deux repères de l'avion pour placer la carte de mouvement devant celui-ci, puis la carte d'avion à la fin du mouvement.



Le pan-dans-ta-gueule :

Sur une carte d'avion, un cône plus clair indique le champ de tir de l'avion ( le Ufag étant un biplace, il peut tirer vers l'avant et vers l'arrière). Des petites réglettes permettent ensuite de voir si un avion est à portée. On peut tirer sur un avion dans le champ de tir et à portée, avec des dégâts différents selon la moitié de la réglette dans laquelle se trouve la cible. Dans la photo, le Fokker et le Ufag peuvent tirer sur leur cible, et le Fokker tire à courte portée. Le Spad XIII ne peut pas tirer sur le Ufag car celui-ci est hors du champ de tir.

On tire ensuite des cartes de dégâts selon l'équipement offensif de l'avion ( doubles ou simple mitraillettes) et la distance de tir. Divers dégâts spéciaux peuvent survenir tels que moteur en flamme, dérive de l'avion touchée ( ce qui limitera les possibilités ultérieures de mouvement de celui-ci), ou enrayage des armes de l'avion ayant fait feu. Chaque avion dispose d'un certain nombre de «points de vie» et après, ben... c'est la mort ( et le jeu peut être rendu assez mortel).

Et un peu de matériel pour le plaisir :

Ici le «tableau de bord» du Nieuport 11, avec en bas à droite son jeu de déplacements, en bas à gauche l'emplacement pour ses déplacement programmés, et en haut à gauche les dégâts encaissés. Ici suite aux tirs du Fokker, 5 points de dommages, et le moteur qui fume.

Voilà pour une présentation succinte du jeu. J'espère vous avoir donné envie d'y jouer. Le jeu en vaut le coup, et il est assez convivial ( entre hommes je pense : faut aimer jouer aux petits navions ;-p Je vais conclure ce sujet avec quelques liens liés à celui-ci.

Des liens liant :

http://www.wingsofwar.editions-ubik.com/

Le site de l'édition française du jeu.

http://wingsofwar.forum2jeux.com/index.htm

Un bon forum pour le jeu.

http://avions.legendaires.free.fr/chass1418.php

Un site qui vous présentera les avions dont je vous ai parlé ici, et d'autres ! ^_^

http://membres.lycos.fr/asduciel/as.htm

Pour connaître des pilotes plus historiques que les miens ( y'a pas les français 0_0 ).

http://www.earlyaviator.com/archive1.htm#list

Un site de photos d'époques. La très joyeuse rubrique death photos vous montrera la fragilité des avions de l'époque, et le sort qui attendait la plupart des pilotes, as compris.

http://wp.scn.ru/en/

Un site un peu pénible à naviguer mais où vous trouverez les peintures réalisées sur les avions.


mardi 13 novembre 2007

Saraba, shônen no hi !

Sayonara Ginga Tetsudo 999 - Adieu Galaxy Express, le film ! Je l'ai découvert tard, j'étais déjà à la fac, lors d'une Fête du ciné au Kinépolis. J'en suis resté scotché à mon siège ! Enchaîner ce film et, entre autres en plus ! , Macross le film, ce fut ma meilleure Fête du ciné (cinématographiquement parlant ;-)
Depuis que j'ai vu petit le dessin animé GE 999, ma façon de prendre le train n'est plus la même. Ca a commencé par jouer avec mon petit train en bois à faire des stations dans toute la maison, et au stade actuel ça consiste à aimer prendre le train en lisant Proust, et en demandant de temps en temps au contrôleur combien de temps durera l'arrêt sur la prochaine planète. Par contre non ! je ne ferai pas contrôleur SNCF car moi, je veux être cosplayeur !!! ( lien «Baoh le visiteur» depuis ici : http://www.gotohwan.com/page_1167733774562.html).
Au début, je pensais ne vous présenter que la traduction d'une chanson de la série, mais en en cherchant une vidéo sur le net, je suis tombé sur la fin du film. Alors forcément... je vais vous raconter tout ça ^_^

Mais avant, pour ceux qui n'auraient pas vu le film, petit résumé. Après que le Comte Mécanique ait poutré la mère de Tetsuro et se soit fait un joli dessus de cheminée avec, Tetsuro se venge en le fumant, avant de partir avec Maetel à bord du Galaxy Express 999 vers la planète où les corps-robots sont gratuits. Mais comme la reine de là-bas est méchante, ils finissent une fois rendus par lui mettre sa mère ( ce qui est le cas de le dire, puisque c'est celle de Maetel) avec l'aide d'Albator ( r0x0r !!!). S'ensuit le retour sur Terre. C'est le soir, nous sommes à la gare du 999, et maintenant, il est temps...



0min - 1min

Tetsuro : pourquoi t'en vas-tu ?
Maetel : je voyage éternellement sur le cours du temps, mais désormais pour retrouver mon corps originel...
Tetsuro : sur Pluton n'est-ce pas.
Je *bruit de glotte* ... t'attendrai.

Tetsuro :Nous ne nous reverrons plus n'est-ce pas?
Maetel: Même si nous devions nous rencontrer à nouveau, même si je devais être à côté de toi, tu ne me reconnaitrais pas.

1min-2min

Maetel : Je suis une femme qui n'existe que dans tes souvenirs; je ne suis qu'une illusion, qui était dans ton coeur d'adolescent.

2min-3min

Tetsuro : MAEEEEEEEEEEETEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELLLLLLLLLLLLLLLLLL !!!!!
MAETEEEEEEEEEEEEEEELLLLLLLL !!!
Maetel : Tetsuro...
Tetsuro : MAETEL !!!
MAETEL !!!

3min-4min
Tetsuro : MAEEEETEEEEEEEEEEEEEEEELLLL !!!
MAETEL !...
MAETEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELLLLLLLLLLLLLLLL !!!
MAETEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL !!!

Narrateur : En cet instant, tandis que j'étais submergé par mes émotions, sonnait le sifflet du train. En cet instant, tandis que j'étais submergé par mes émotions, le train poursuivait sa voie. Le voyage que l'on ne fait qu'une fois s'était achevé. Désormais, d'autres voyages commençaient. Adieu Maetel. Adieu Galaxy Express 999.
Adieu, soleil de ma jeunesse.


Et maintenant, le sadisme nippon entre en action dans tout son raffinement ! Ils vous ont bien pourris avec cette fin ?! Hé bien on va vous foutre un petit générique entraînant!!!

Paroles en VO :

The Galaxy Express 999

さあ行くんだ その顔を上げて
新しい風に 心を洗おう
古い夢は 置いて行くがいい
ふたたび始まる ドラマのために
あの人はもう 思い出だけど
君を遠くで 見つめてる

The Galaxy Express 999
Will take you on a journey
A never ending journey
A journey to the stars

そうさ君は 気づいてしまった
やすらぎよりも 素晴らしいものに
地平線に 消える瞳には
いつしかまぶしい 男の光
あの人の目が うなづいていたよ
別れも 愛のひとつだと

Paroles transcrites :

Saa iku nda Sono kao o agete
Atarashii kaze ni Kokoro o araou
Furui yume wa Oite iku ga ii
Futatabi hajimaru Drama no tame ni
Ano hito wa mou Omoide dakedo
Kimi o tooku de Mitsumeteru

The Galaxy Express 999
Will take you on a journey
A never ending journey
A journey to the stars

Sousa kimi wa Kidzuite shimatta
Yasuragi yori mo Subarashii mono ni
Chiheisen ni Kieru hitomi ni wa
Itsushika mabushii Otoko no hikari
Wakare mo Ai no hitotsu da to

Ma tradaptation :

Le Galaxy Express 999

Allez allons-y Relève-moi la tête
Un souffle nouveau Te nettoiera le coeur
Pourquoi ne pas déposer tes anciens rêves
Le voyage reprend Pour le drame de la vie
Bien que cette personne ne soit plus qu'un souvenir
Tes yeux sont fixés sur le lointain

Le Galaxy Express "three nine"
Va t'emmener en voyage
Un voyage sans fin
Un voyage vers les étoiles

Ainsi tu l'avais alors remarqué
Dans ta pupille fixée sur l'horizon
En dépit de la sérénité et de la splendeur de celui-ci
Tout à coup l'éclat de cet homme
Les yeux de celui-ci étaient complices
En dépit de la séparation C'est là ton unique amour


Quelques années après avoir vu ce film, le seul moment Romantique de ma vie m'est arrivé sur un quai... On s'en passe ;_; (et il est paradoxalement plus dur de courir après un Thalys qu'après le Galaxy Express 999).