dimanche 30 décembre 2007

Back on the yellow brick r... non, oubliez !

Je n'ai apparemment pas été le premier à appeler de mes voeux un rétablissement d'isnel dans le vocable français. Voici ce que l'on peut lire au chapitre VI de La Deffence et illustration de la langue Francoise de du Bellay. C'est en toute modestie que je me place donc à ses côtés ;-)

Quant au reste, use de mots purement français, non toutefois trop communs, non point aussi trop inusités, si tu ne voulais quelquefois usurper, et quasi comme enchâsser ainsi qu'une pierre précieuse et rare, quelques mots antiques en ton poème, à l'exemple de Virgile, qui a usé de ce mot olli pour illi, aulai pour aulae, et autres. Pour ce faire, te faudrait voir tous ces vieux romans et poètes français, où tu trouveras un ajourner pour faire jour, que les praticiens se sont fait propre ; anuyter pour faire nuit ; assener pour frapper où on visait, et proprement d'un coup de main ; isnel pour léger, et mille autres bons mots, que nous avons perdus par notre négligence. Ne doute point que le modéré usage de tels vocables ne donne grande majesté tant au vers, comme à la prose : ainsi que font les reliques des saints aux croix, et autres sacrés joyaux dédiés au temple.

Puisqu'ajourner et assener nous sont restés, pourquoi pas isnel ?!! Hein hein ?!!

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